"Croyez-vous qu'il vaille mieux abolir les religions afin que celles-ci ne puissent plus servir de prétexte pour "placer les pions" des décideurs?"
Il est plus facile de désintégrer un atome qu'un préjugé (Einstein). Alors que dire quand on voudrait abolir les religions? Et de toute façon, dès qu'une idéologie tente d'abolir la religion elle s'érige vite d'elle-même en nouvelle religion, ou avatar de cette religion: les idéologies qui momifient le suaire de Jésus ou le cadavre de Lénine dans son sarcophage c'est grosso modo du kif-kif au même. La croisade des croyants contre les impies et son équivalent à travers les grandes révolutions qui ont marqué les siècles récents ont fait à peu près le même nombre de martyrs. Et les dégâts causés par les dogmes des uns et des autres, le mal de tous les systèmes à pensée unique est quasiment le même.
A mon avis, et pour ne pas verser à mon tour dans ce système réducteur et injuste de la pensée momifiée, la religion en soi n'est pas le mal absolu ni même le mal tout court. Si mal il y a il faut plutôt le chercher dans la tendance de certains religieux à pervertir le message de base, les préceptes fondamentaux, communs à toutes les religions.
Nous dresser contre l'obscurantisme, la tyrannie de tout système à pensée sclérosée et sclérosante, stigmatiser le fanatisme d'où qu'il vienne et nous persuader en toute circonstance que sans tolérance ni générosité partagées il n'y a pas d'avenir pour l'humanité me sembleraient suffire pour ôter et aux "pions" et aux "décideurs" ce pouvoir négatif sur les hommes.
Ce lundi 22 novembre 2010, c'est le 4e anniversaire de la mort de Taoufik Amri. Tunisien de 33 ans, marié et père d'une fillette d'à peine trois mois, mort en France dans des conditions pour le moins embrouillées.
Dans la nuit du 22 au 23 novembre 2006, ce jeune ouvrier est interpellé par une patrouille de police, à Nantes, alors qu’il sort d’un bar. Cela se passe au centre-ville, en présence de témoins. Taoufik est accompagné de deux compatriotes qui sont à la fois ses amis et ses collègues. Tous trois travaillent dans le bâtiment et résident sur le chantier à Cholet (Maine-et-Loire). En raison des intempéries, il leur est impossible de travailler, ce jour-là. Taoufik aurait bien voulu en profiter pour rentrer à Alençon (Basse-Normandie) où il a laissé sa femme et son bébé. Ses amis, célibataires, l'invitent à faire plutôt une virée en leur compagnie à Nantes. Et comme il n'est pas du genre à contrarier des amis, d'autant que la virée mène toujours à un bistrot, c'est finalement la virée qui a pris le dessus.
Les trois amis passent la journée et une bonne part de la soirée à boire. Vers 22h et quelque, ils quittent le bar. Taoufik tient son veston sur un bras et se dirige vers un tabac. C'est à ce moment-là qu'une voiture de la police s'arrête à sa hauteur. La patrouille est à la recherche d’un individu qui aurait volé à l’arraché un sac et, voyant que Taoufik titube, ivre, deux policiers descendent, l'embarquent et la voiture disparaît. Ses amis ne réagissent pas, croyant à un contrôle d’identité routinier. Taoufik n'a pas été menotté et les agents n'ont fait usage d'aucune brutalité. Pourquoi un contrôle à bord du fourgon et pas sur place? La police dira:"en raison d'une certaine tension dans la rue".
Taoufik Amri ne reviendra pas pour raccompagner ses compagnons de route et de soirée, ni ne répondra au téléphone, ni ne donnera le moindre signe de vie. Et la police nantaise, pendant des jours et des jours, contactée aussi bien par les amis de Taoufik que par la femme de celui-ci, Française, a nié avoir interpellé l’intéressé. Sous la pression médiatique, la police a dû revenir sur ses déclarations par la suite pour reconnaître que l’interpellation a bel et bien eu lieu, mais en précisant que Taoufik a été relâché peu de temps après, à quelques mètres seulement du lieu où il fut embarqué. La police ajoute à ces déclarations que Taoufik El-Amri a été embarqué parce qu’il n’avait pas de papiers sur lui (ce qui était faux) et qu’il n’était pas ivre (ce qui était encore faux). Par ailleurs, entre police et témoins les horaires de l’interpellation ne concordent pas : minuit selon la police, entre 22h et 22h30 selon les compagnons de Taoufik. Un troisième témoin, commerçant nantais du centre-ville, aurait confirmé l’horaire soutenu par les compagnons de Taoufik. Quoiqu’il en soit, cette interpellation n’a été enregistrée sur aucune main courante. Quant à savoir pourquoi, seule la police nantaise serait en mesure d’en fournir l’explication (1).
21 jours après cette interpellation, on retrouve le portefeuille du disparu avec sa carte d’identité et sa carte bancaire, quelque part à proximité du canal Saint-Félix, à Nantes (2) . Et quelques heures plus tard, ce que tout le monde appréhendait déjà s’était confirmé : on retrouve le corps de Taoufik noyé dans ce même canal, repêché sous une péniche. Alors que l’AFP rapporte qu’il n’y avait pas de trace de violence apparente sur le corps du défunt, le ministère public, par la voix de Stéphane Autin fait état d’ecchymoses sur les bras. Cette même source révèle en plus l’absence d’eau dans les poumons(3) , ce qui, aux yeux des avertis, exclut l’hypothèse de la mort par noyade. L’autopsie conclut à une mort par hydrocution, liée à une imprégnation alcoolique : un taux d’alcoolémie de 3.7 grammes au moment de sa mort. Mais à ce jour, aucune information médico-légale additionnelle ne permet de confirmer "la mort par hydrocution". Et trois policiers ont été suspendus de leur fonction pour « faux témoignage » et « délaissement » mais ces policiers ont été laissés en liberté sous contrôle judiciaire. Le 7 février 2007, dans le cadre de l’enquête sur cette mort on apprend qu’un SDF a été mis en examen pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort -sans intention de la donner- de Taoufik. Bouc émissaire ou à bon droit suspect, le SDF avait été pris en charge dans la nuit du 22 au 23 novembre, trempé et tremblant de froid, par les pompiers. Le SDF avait chuté quelque part dans un cours d’eau, mais de là à avoir rencontré Taoufik Amri ou s’être disputé avec lui, il le niera tout au long de l’enquête. En fait, le seul élément plus ou moins pondérant dans cette mise en examen semble découler des contradictions du SDF sur le lieu de sa chute : la Loire d’abord, puis l’Erdre, avant de reconnaître être tombé dans le canal Saint-Félix. Forcément, la thèse d’une altercation avec le disparu deviendrait dans ces conditions plausible. Quant au fait que cette accusation contredise le rapport des légistes qui n’avaient alors « pas relevé de traces de violence, de blessures, de perforations ou de plaies » sur le corps du défunt, cela ne semble pas avoir été pris en considération par la police nantaise.
Toujours est-il que, le 9 avril 2008, le parquet de Nantes a mis hors de cause le SDF cité et réclamé par contre le renvoi devant la correctionnelle des 3 policiers incriminés pour faux témoignage et délaissement.
Et enfin, en date du 26 février 2009 le tribunal de Nantes a condamné ces 3 policiers pour les délits précités à 4 mois d’emprisonnement avec sursis. La partie civile comme les accusés ont fait appel.
Un an et neuf mois après, le jugement en appel est de nouveau renvoyé aux calendes..nantaises! Prévu pour le mardi 14 septembre dernier, le procès a été reporté en raison de l'absence de l'un des avocats des policiers prévenus.
A.Amri 21.11.10
Notes: (1) Les déclarations invraisemblables des trois représentants des forces de l'ordre, leurs faux témoignages constituent une preuve, et non des moindres, de l’implication de ces agents dans la mort de Taoufik. (2) Ces papiers ont été remis à la police de Nantes par M. Guy Samson qui aurait déclaré les avoir trouvés à proximité de sa péniche le 23 novembre 2006. Il y a lieu de se demander ici pourquoi ce monsieur a conservé tels papiers durant 18 jours alors que la disparition de Taoufik était amplement médiatisée (sur la presse locale et nationale comme sur les chaînes de TV) (3) Conférence de presse de M. Stéphane Autin du 14/12/2006.
- Les délits incriminés dans le code pénal français * Le faux témoignage
Art. 434-13: "Le témoignage mensonger fait sous serment devant toute juridiction ou devant un officier de police judiciaire agissant en exécution d'une commission rogatoire est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75000 euros d'amende.
Toutefois, le faux témoin est exempt de peine s'il a rétracté spontanément son témoignage avant la décision mettant fin à la procédure rendue par la juridiction d'instruction ou par la juridiction de jugement".
Art.434-14: "Le témoignage mensonger est puni de sept ans d'emprisonnement et de 100000 euros d'amende :
1° Lorsqu'il est provoqué par la remise d'un don ou d'une récompense quelconque ;
2° Lorsque celui contre lequel ou en faveur duquel le témoignage mensonger a été commis est passible d'une peine criminelle"
Extrait du Code pénal français – Section 2 Article 223-3
Le délaissement, en un lieu quelconque, d'une personne qui n'est pas en mesure de se protéger en raison de son âge ou de son état physique ou psychique est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75000 euros d'amende. Article 223-4
Le délaissement qui a entraîné une mutilation ou une infirmité permanente est puni de quinze ans de réclusion criminelle.
Le délaissement qui a provoqué la mort est puni de vingt ans de réclusion criminelle.
منذ ساعات قليلة فقط وتحت ستار الليل تعرض بيت الأخ والرفيق ظاهر
المسعدي و عائلته إلى الرمي بالحجارة على مدى 3 ساعات من طرف عصابة كانت
تردد تهديدا مروعا ذا بعد سياسي واضح :" سنذبحكم يا خائني الوطن " ولم تقف
هذه العصابة عند هذا الحد بل ذهبت أبعد من ذلك حيث عمدت إلى فتح باب البيت
عنوة بقصد الدخول وترويع المعني و عائلته وربما اقتراف الجريمة التي
تهدد بها. ولم يكن لعائلة المسعدي من خيار آخر سوى التسلل من البيت واللجوء
لأحد الجيران للإحتماء به في حين اضطر ظاهر للقفز من أعلى السور حتى
يتمكن من طلب الإستغاثة. وعند وصوله إلى مركز الشرطة ما ر اعه إلا أن
يرفض العون المكلف بالدوام في هذه الليلة فتح الباب له معللا هذا الرفض بأن
المركز يغلق أبوابه بعد السادسة ليلا أي معنى لامتناع هذا العون عن
أداء الواجب المناط بعهدته؟ هل هذا العون مكلف بحماية المواطنين أم دوره
يقتصر على حراسة المركز؟ وماحاجة التونسيين إلى هذا المركز المحروس حين
ينتهك اللأمن و الأعراض وتقترف الجرائم على مرأى ومسمع ممن عهدت إليهم مهمة
حماية المواطنين؟ وما معنى أن يردد على مسامعنا ليلا نهارا أن تونس هي
بلد الأمان والمؤسسات والقانون وحين نلجأ للقانون والمؤسسات والعيون
الساهرة على بلد الأمان نحظى بجواب كهذا الذي تلقاه ظاهر المسعدي من العون
المشار إليه سابقا؟ وأخيرا وليس آخرا : يا من صادرتم
حقنا في الرأي و تنادون جهرا بسفك دمائنا على مذابح الوطنية الخالصة
ارفعوا أيديكم عن "خائني الوطن " فكلنا ظاهر المسعدي
Dans la nuit du 29 au 30 mai courant, Dhaher El- Meessadi et sa famille ont été réveillés par un tapage injurieux ( bruits et coups) qui a semé la terreur dans la paisible maison. Jets de pierres sur la porte, les murs et les fenêtres, injures tonitruantes et, qui pis est! menaces de mort: tout cela s'est passé à Métouia, petite ville de la banlieue nord de Gabès, en Tunisie, le pays de la sécurité, des institutions et des lois.
Cet abominable tapage nocturne a duré trois heures aux dires de Dhafer. Trois heures au cours desquelles le cri:" Nous vous égorgerons, traîtres de la Patrie" a été répété sans arrêt. Et comme si la menace de mort ne suffisait pas, comme si la terreur de cette famille avait besoin d'être amplifiée davantage les auteurs de cet acte criminel sont allés plus loin. Ils ont défoncé la porte de la maison, ce qui a forcé la famille à échapper in extremis par-derrière pour chercher refuge chez des voisins. Dhafer, quant à lui, a dû sauter par dessus la clôture de la maison pour aller prévenir la police, les appels téléphoniques entre-temps lancés étant restés sans réponse. Arrivé au poste de police, Dhafer a beau frapper à la porte, beau crier qu'il avait instamment besoin d'assistance, il ne reçoit en guise de "secours" que la notification verbale de l'agent assurant cette nuit-là la permanence: "le poste est fermé à partir de 18 h". Au pays de la sécurité, des institutions et des lois, voila un exemple, et non des moindre, du devoir scrupuleusement accompli par ceux qui veillent sur notre sécurité nationale. Est-il besoin de rappeler que la non-assistance à une personne en danger, dans tous les pays et sans exception pour le nôtre, est un délit sanctionné par le code pénal. Nous ne nous permettrons pas d'anticiper sur les suites que les autorités tunisiennes donneraient à cette affaire, mais il y a fort à parier que cet agent, irresponsable ou complaisant, au mépris de la loi et des institutions officielles ne sera pas poursuivi.
Pourquoi? Parce que Dhafer El-Messadi est militant actif de l'U.G.T.T (Union Générale des Travailleurs Tunisiens) et du P.D.P. (Parti Démocratique Progressiste). Parce que les opposants, leurs familles, amis sympathisants et compagnie sont des "traîtres". Parce que la sécurité nationale n'est assurée qu'aux "citoyens honnêtes et rangés". Parce que les auteurs de ce tapage nocturne sont justement des citoyens honnêtes et rangés.
Encore une fois, la Marseillaise a été sifflée. Cette fois-ci chez nous, au stade de Radès, ce dimanche 30 mai 2010. Alors qu'une rencontre sportive internationale et surtout amicale est censée rapprocher les peuples ou les nations représentés par les équipes qui y sont engagées, alors qu'on voulait une ambiance de fête et d'amitié aussi bien sur le terrain que sur les gradins, dans ce stade surnommé "Joyau de la Méditerranée" et dans un registre plutôt discordant le prélude de ce dernier Tunisie-France a été encore une fois mal joué. Entaché de fausses notes qui jurent autant avec le glatissement des Aigles (ou Aigles de Carthage* si vous voulez glatir plus haut!) qu'avec la voix habituellement chaude et accueillante du peuple tunisien dans son ensemble. Et de sa jeunesse en particulier. Comme son précédent sur le sol français, ce prélude a été marqué de sifflets. Même si les moyens techniques ont permis d'étoffer ces sifflets, que le jeu des deux équipes et l'irréprochable esprit sportif dont elles ont fait preuve nous ont fait momentanément oublier le triste incident, il n'en reste pas moins que les Tunisiens ne voudraient ni ne pourraient se reconnaître dans un tel comportement. Que ces jeunes aient un message à transmettre aux politiques français, on voudrait bien le comprendre si le contexte s'y prêtait. Mais siffler la Marseillaise ou tout autre hymne national, et dans ce contexte précis, c'est profaner d'abord l'hymne de son propre pays. C'est aussi offenser tant et tant d'hommes et de femmes qui n'ont rien à voir avec notre "message d'abrutis", dont certains, voire beaucoup aiment et défendent la Tunisie et qui, comme nous, refuseraient à bon droit cette injure injustifiée.Sans oublier que ce présumé message, quelle qu'en soit la nature, au vu même des lois physiques qui le régissent n'a aucune chance de passer. Si ce n'est sérieusement parasité. Tunisiens et fiers de l'être, oui. Nous ne sommes pas indifférents aux problèmes de notre communauté en France, oui. Nous avons ceci ou cela à reprocher aux dirigeants français, oui. Mais le chauvinisme, le fanatisme, la xénophobie, entre autres formes d'intolérance qui sévissent un peu partout sur ce monde , ne doivent pas avoir droit de cité dans notre pays.
* Périphrase qui désigne l'équipe tunisienne de football.
أحد التعبيرات البارزة فيما يسمى الدكتاتورية الباردة في تونس -والمصطلح لمؤلف الكتاب- أنك لن تجد هذا العنوان لا على رفوف مكتباتنا التجارية ولا في أكشاك محطات القطارات أو باعة الصحف، وهذا على الأقل في المنظور القريب، بل أنك لن تجد حتى مستندات الإشارة للكتاب وصاحبه على حد السواء حين تهديك إلى عناوينها محركات البحث على الويب بحيث لا يمكن تقديمه هنا إلا باعتماد المقال الملحق مع الإشارة إلى ان هذا المقال للدكتور هيثم مناع كتب ونشر إبان حملة "البيعة " . http://www.haythammanna.ne
Depuis tantôt une éternité, Maître Abderraouf Ayadi est dans le collimateur du pouvoir. Livré aux appareils policier et médiatique de ce dernier, il a essuyé au fil des ans et sans répit le feu nourri des uns et des autres. Et contre toute attente, cet homme est toujours DEBOUT. Intact. Cela n’est pas de nature à calmer la hargne de ce pouvoir. Ces derniers jours, Me Ayadi est menacé dans l’ultime réduit qui lui tient encore d'asile vivable dans son pays, son dernier carré de survie et de « liberté conditionnelle », en l'occurrence le toit de sa famille. Au long feuilleton de persécutions étatiques contre cet homme s’ajoute ainsi un nouvel épisode, tout aussi sordide et écœurant que ses précédents. Après les campagnes de diffamation, les harcèlements policiers quotidiens, les agressions verbales -et plus graves encore- physiques répétées, les appels téléphoniques anonymes et les menaces de mort, après l' incendie criminel de son cabinet et, selon toute vraisemblance, l'attentat manqué, après les saccages et la mise hors circulation de sa voiture, après sa privation de l'exercice effectif de la profession (et la liste est encore longue), c'est au tour de la terreur judiciaire de prendre le relais. Sous couvert de redevances fiscales impayées, l'assignation à saisie établie par l'État et la menace de saisie domiciliaire qui pèse désormais sur Me Ayadi sont plus qu'alarmantes. Elles interpellent toutes les consciences vives, à l'intérieur du pays comme à l'extérieur, pour en prendre acte. Pourquoi cette obstination aveugle à vouloir traîner dans la boue Maître Abderraouf Ayadi? Au commun des têtes nos persécuteurs ont su apprendre l'essentiel du code d'allégeance. Se courber et acquiescer. Acquiescer et se courber. Ou, à la rigueur, encaisser et se courber. Mais en aucun cas piper, ou lâcher le moindre mot qui tranche avec le son de cloche du pouvoir et des béni-oui-oui.
Et depuis le temps qu'ils tentent en vain de l'assagir, de la tasser ou styler un tant soit peu sur les épaules de l'avocat intègre ou du non moins intègre opposant, la tête rigide et toujours haute de Me Ayadi leur a prouvé qu'elle n'a rien de commun avec le commun des têtes. Elle encaisse, et encaisse bien! mais jamais n’acquiesce ni ne se courbe ! Irrépressible, irréductible, incorrigible. Bref, elle a tout pour leur déplaire et les déranger. Voilà pourquoi ils s'acharnent si sordidement contre cet homme. Faute de pouvoir réel sur l'étendue de son rayonnement politique, ils se rabattent sur ses ressources de vie. Et ils ne lésinent sur aucun moyen pour réduire ou mettre à néant celles-ci: siège policier permanent autour du cabinet de travail, intimidation systématique de la clientèle, calomnies visant à le discréditer au plan professionnel, poursuites fiscales, actes de vandalisme contre ses biens de toute nature. Et la panoplie ne s'arrête pas là.
Ils veulent la tête de cet homme; je n'opinerai pas de la mienne! Halte à la persécution de Me Abderrouf Ayadi! Halte à toutes les formes de chantage politique et d'intimidation à l'encontre des avocats !* Halte au mépris de la Constitution et à la mainmise du régime sur les institutions judiciaires, sans lesquels de tels crimes ne seraient pas permis dans notre pays!
* Maîtres Ayadi, Mouattar, Abbou, Nasraoui, pour ne citer que quelques noms.