vendredi 27 octobre 2023

Wael Dahdouh : journaliste témoin et partie

 Le 25 octobre 2023, Wael Dahdouh était à l'antenne depuis Gaza, quand il a reçu un coup de téléphone lui annonçant la triste nouvelle: la maison dans laquelle une partie de sa famille s'est réfugiée, sise au camp de Nuseirat, a été bombardée par l'aviation israélienne. Sa femme (Amina), deux de ses enfants (Mahmoud, garçon de 15 ans, et Chem, fillette de 6 ans) ainsi que son petit-fils Adam âgé d'à peine un mois et demi ont été tués. D'autres proches abrités par la même maison ont également péri. 



Commentant cette tragique disparition, Zvi Yehezkeli, rédacteur en chef des affaires palestiniennes pour la chaîne israélienne 13, a déclaré que la famille de Wael Dahdouh était dans le collimateur de l'armée israélienne, affirmant que celle-ci savait très bien ce qu'elle devait viser. 

Selon Al-Jazeera TV, la Maison blanche aurait adressé ses condoléances à Wael Dahdouh. 

Merci M. Joe Biden! Merci Monsieur le Président! Merci infiniment pour tes larmes de crocodile! 

Né à Gaza le 30 avril 1970, Wael Dahdouh est un journaliste palestinien issu d'une famille paysanne qui cultive la terre. Après ses études primaires et secondaires à Gaza, il rêvait de quitter la Palestine pour aller suivre des études supérieures de médecine en Europe. Malheureusement pour lui, à peine bachelier en 1988, il est arrêté par l'occupant sioniste pour avoir participé à la première intifada. Sorti de prison après 7 ans de détention, il a dû s'inscrire à l'Université islamique de Gaza, où il a obtenu, en 1988, une licence en journalisme et médias. Plus tard, il a tenté à plusieurs reprises de quitter le pays en vue de poursuivre encore des études supérieures, mais l'occupant sioniste l'en a empêché. Il s'est fait alors inscrire à l'Université de Jérusalem où il a pu obtenir en 2007 un mastère en sciences politiques.

Témoin et partie dans le combat gazaoui pour la survie, Wael Dahdouh a refusé de s'éclipser de la scène qui brûle. Juste un jour après la perte de sa femme et ses enfants, il a repris le micro comme pour défier encore plus l'ennemi qui croit avoir amoindri la capacité du correspondant à transmettre au monde ses témoignages. 

A. Amri  

27. 10. 2023

 

 

Chroniques du peuple palestinien

Ce qui se passe à Gaza du 7 octobre 2023 à ce jour (26. 10. 2023) n'est autre qu'un nouvel épisode de l'interminable feuilleton de massacres perpétrés à l'encontre du peuple palestinien par l'abominable entité sioniste.


 

Source de la vidéo 

Rappelons à ce propos quelques dates dudit feuilleton: 

- 15 février 1948: massacre de Qaisariya; 100 morts. 

- 9 avril 1948: massacre de Deir Yassin; 360 morts. 

- 14 avril 1948: massacre du village de Naceur al-Din; 50 morts. 

- 1er mai 1948: massacre de Ein al-Zeitun; 100 morts. 

- 22 mai 1948: massacre de Tantura; 90 morts. 

- 10 octobre 1956: massacre de Qalqiliya; 70 morts. 

- 29 octobre 1956: massacre de Kafr Kacem; 53 morts. 

- 3 novembre 1956: massacre de Khan Younès; 250 morts. 

- du 16 au 18 septembre 1982: massacre de Sabra et Chatila; 3750 morts. 

- 25 février 1994: massacre de la mosquée d'Ibrahim; 60 morts. 

- 26 janvier 2023: massacre de Jénine; 500 morts...
 

A l'heure où cette vidéo est publiée, le bilan humain des 20 jours de bombardement subi par Gaza a dépassé les 7000 morts. 7000 presque exclusivement des civils, dont plus de 3200 enfants. Aux destructions systématiques des immeubles, des logements collectifs et des maisons familiales, des écoles et des hôpitaux, des diverses infrastructures civiles, s'ajoutent des carnages n'épargnant ni nourrissons, écoliers, femmes, vieillards, pensionnaires d'hôpitaux, équipes de secouristes, journalistes et leurs familles, ni membres du personnel de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, l'UNRWA...

Au nom de quel droit, de quelle morale, de quelle justice, ces interminables crimes sont-ils commis?
- "Le droit d'Israël à se défendre", dit la litanie que nous ressassent Israël et ses amis depuis 1948.
Est-il besoin de rappeler que, de 1948 à ce jour, en Palestine il y a des oppresseurs sempiternellement impunis et des opprimés non moins sempiternellement laissés-pour-compte? Est-il besoin de rappeler que l’article 2 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 stipule que "la résistance à l’oppression est un droit fondamental"?

Or ce qui s'est passé en Palestine occupée, ce 7 octobre 2023, ce qui, de 1948 à ce jour, se passe sur la même terre et quelquefois sur ses frontières ou au-delà, les luttes du peuple palestinien, pacifiques ou armées, quand bien même incessamment chèrement rançonnées par un colonisateur sanguinaire et arrogant, s'inscrivent dans la stricte logique de ce droit.

Peu importe que ceux qui ne voient des victimes civiles que du côté israélien puissent crier haro sur ces propos. Mais toute tentative visant à dénigrer la résistance du peuple palestinien, en l'assimilant d'un trait de plume à des actes terroristes ou antisémites, ne peut duper que les amnésiques et les mythomanes qui oublient ou occultent que la Palestine est une terre arabe occupée.

A. Amri
26. 10. 2023

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