mardi 20 juillet 2010

Butée comme trente-six mille mules

Au fur et à mesure que la trotteuse* fait des hanches et emboîte le pas à Socrate, escaladant au Nord le chemin du péripatéticien, la trotteuse politicienne au Sud, dont plus d'une dictature arabe est l'incarnation, esseulée et sans denier aucun, quand elle ne dévale pas la pente dans le sens opposé des aiguilles de la montre, se tient butée comme pas moins de trente-six mille mules.


Hamm : Quelle heure est-il?
Clov : La même que d’habitude.
Hamm : Tu as regardé?
Clov : Oui.
Hamm : Et alors?
Clov : Zéro.


Samuel Beckett (Fin de Partie)


*Ne pas se méprendre sur le sens ici: petite aiguille indiquant les secondes sur le cadran d'une montre.

Les autorités portuaires de Tunis-Carthage refoulent deux syndicalistes français sitôt débarqués

Deux Français, syndicalistes de Force Ouvrière ont été refoulés vers leur pays par les autorités tunisiennes, et ce dès leur débarquement à l'aéroport de Tunis -Carthage, vendredi dernier.


Les deux Français faisaient partie d'une délégation syndicale composée de 35 membres, venue en Tunisie à l'invitation de l'UTIT (Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens)*. L' association avait choisi cette année la ville de Bizerte pour y tenir ses travaux d'université d'été.
Deux autres membres de la même délégation ont décidé de revenir avec leurs camardes refoulés pour protester contre l'arbitraire des autorités portuaires tunisiennes.


Il convient de rappeler que la police de l'aéroport a confisqué les PC portables du reste de la délégation, et que ceux-ci n'ont été autorisés à quitter l'aéroport que six heures après leur arrivée.
Ces agissements arbitraires répétés visant des Tunisiens et des étrangers, les mesures d'interdiction d'embarquement ou de débarquement ainsi que la confiscation de bagages ont suscité la colère et l'indignation au sein du milieu syndical tunisien. De telles violations du droit, entre autres innombrables, ne peuvent que ternir l'image de la Tunisie à l'extérieur et renforcer l'isolement du pouvoir à l'échelle régionale et internationale.


Certains syndicalistes locaux sont allés jusqu'à dire que cet incident était la réponse télégraphique du pouvoir au message du Secrétaire général de l'Union Générale des Travailleurs Tunisiens. Deux jours plutôt, évoquant de manière indirecte le projet étatif de porter l'âge de retraite à 65 ans, ce dernier a souligné que l'UGTT ne transigerait pas sur les droits acquis des travailleurs ni sur l' indépendance de la centrale ouvrière de tout parti politique, y compris le parti au pouvoir.


*L'UTIT connue aussi sous l'appellation "Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives" (FTCR) est une association française qui a pour objectif de défendre les intérêts sociaux des tunisiens mais aussi des étrangers en France. Les travaux d'université d'été, effectués périodiquement depuis plusieurs années dans le pays, se font dans le cadre d'actions en partenariat avec l'UGTT.

UTIT (Section de la Jeunesse) au cours d'un séjour d'été en Tunisie

Quand les médias crachent sur Aaron Bushnell (Par Olivier Mukuna)

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