lundi 12 juillet 2010

Halte à la persécution de Me Abderraouf Ayadi!

Depuis tantôt une éternité, Maître Abderraouf Ayadi est dans le collimateur du pouvoir. Livré aux appareils policier et médiatique de ce dernier, il a essuyé au fil des ans et sans répit le feu nourri des uns et des autres. Et contre toute attente, cet homme est toujours DEBOUT. Intact.
Cela n’est pas de nature à calmer la hargne de ce pouvoir. Ces derniers jours, Me Ayadi est menacé dans l’ultime réduit qui lui tient encore d'asile vivable dans son pays, son dernier carré de survie et de « liberté conditionnelle », en l'occurrence le toit de sa famille. Au long feuilleton de persécutions étatiques contre cet homme s’ajoute ainsi un nouvel épisode, tout aussi sordide et écœurant que ses précédents.
Après les campagnes de diffamation, les harcèlements policiers quotidiens, les agressions verbales -et plus graves encore- physiques répétées, les appels téléphoniques anonymes et les menaces de mort, après l' incendie criminel de son cabinet et, selon toute vraisemblance, l'attentat manqué, après les saccages et la mise hors circulation de sa voiture, après sa privation de l'exercice effectif de la profession (et la liste est encore longue), c'est au tour de la terreur judiciaire de prendre le relais.
Sous couvert de redevances fiscales impayées, l'assignation à saisie établie par l'État et la menace de saisie domiciliaire qui pèse désormais sur Me Ayadi sont plus qu'alarmantes. Elles interpellent toutes les consciences vives, à l'intérieur du pays comme à l'extérieur, pour en prendre acte.
Pourquoi cette obstination aveugle à vouloir traîner dans la boue Maître Abderraouf Ayadi?
Au commun des têtes nos persécuteurs ont su apprendre l'essentiel du code d'allégeance. Se courber et acquiescer. Acquiescer et se courber. Ou, à la rigueur, encaisser et se courber. Mais en aucun cas piper, ou lâcher le moindre mot qui tranche avec le son de cloche du pouvoir et des béni-oui-oui.

Et depuis le temps qu'ils tentent en vain de l'assagir, de la tasser ou styler un tant soit peu sur les épaules de l'avocat intègre ou du non moins intègre opposant, la tête rigide et toujours haute de Me Ayadi leur a prouvé qu'elle n'a rien de commun avec le commun des têtes. Elle encaisse, et encaisse bien! mais jamais n’acquiesce ni ne se courbe !
Irrépressible, irréductible, incorrigible. Bref, elle a tout pour leur déplaire et les déranger. Voilà pourquoi ils s'acharnent si sordidement contre cet homme. Faute de pouvoir réel sur l'étendue de son rayonnement politique, ils se rabattent sur ses ressources de vie. Et ils ne lésinent sur aucun moyen pour réduire ou mettre à néant celles-ci: siège policier permanent autour du cabinet de travail, intimidation systématique de la clientèle, calomnies visant à le discréditer au plan professionnel, poursuites fiscales, actes de vandalisme contre ses biens de toute nature. Et la panoplie ne s'arrête pas là.


Ils veulent la tête de cet homme; je n'opinerai pas de la mienne!
Halte à la persécution de Me Abderrouf Ayadi!
Halte à toutes les formes de chantage politique et d'intimidation à l'encontre des avocats !* Halte au mépris de la Constitution et à la mainmise du régime sur les institutions judiciaires, sans lesquels de tels crimes ne seraient pas permis dans notre pays!


* Maîtres Ayadi, Mouattar, Abbou, Nasraoui, pour ne citer que quelques noms.

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