dimanche 17 avril 2016

L'étreinte de l'oasis - Ahmed Laghmani



Le désir souverain à ton sein m'a rendu
Si ta gorge autorise l'étau, étreins-moi
Au gré d'un mektoub cruel, longtemps j'ai erré
A toi enfin je me rends, serais-je éconduit

Novice et suffisant, jadis je t'ai quittée
Sillonnant la terre en coureur de guilledou
Depuis ce matin lointain où je suis parti
Comme un passereau débuché de ton sous-bois
J'ai vécu en étranger errant que les nuits
Ni les jours légers ne lui rappelaient ta voix




















Oh, m'amie ! ma douce oasis ! quel picaro j'étais !
Je soupirais, étourdi, après des chimères
J'ai musé des années tissant mes illusions
Pour en faire une belle burda pas à ma taille
J'ai battu les chemins, scruté les horizons
Sollicitant un sein comme le tien qui m'abreuve
Mais nulle part, jamais, à l'étau de tes bras
Je n'ai trouvé d'égal et d'aussi chaud, jamais
Ni palmier qui émousse comme le tien la canicule
Ni eau de roche plus limpide que ta source
Ni d'autre bouclier contre l'adversité
Comme la fratrie nourrie à ton lait de palme




Ahmed Laghmani
Traduit par Ahmed Amri
17.04.2016 



Sur ce blog, voir aussi:

Ahmed Laghmani: l'inaltérable cœur sur une lèvre (article)

Les puiseuses d'eau de Ahmed Laghmani (traduction)

Okamoto - Mokhtar Laghmani (Traduction) 

 

 

 

 

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