Le 8 mai 1987, meurt sous la torture Nabil Barakati, âgé seulement de 26 ans.
Instituteur communiste et militant de l'UGTT, Nabil Barakati a été arrêté une semaine plus tôt alors qu'il distribuait dans la ville de Gaâfour un manifeste du POCT (Parti ouvrier communiste tunisien), à l'époque contraint de militer en clandestinité faute de reconnaissance officielle.
Tout au long de la période de son arrestation, Nabil Barakati a été soumis à la pire des tortures afin qu'il livre les noms de ses camarades dans la région. Résistant jusqu'au bout, seule la mort a pu le délivrer de la hargne de ses tortionnaires.
Mais quand on a un cadavre sur les mains, la police la plus assurée de l'impunité ne s'empêcherait pas de trembler pour telle ou telle tête pouvant tomber des suites d'une pareille bavure. Pour maquiller leur crime, les tortionnaires ont tiré une balle dans la tempe du martyr, mis le pistolet entre ses mains et jeté le cadavre non loin d'une voie ferrée à la sortie de la ville. En même temps, ils ont fait courir le bruit que Nabil Barakati a réussi à s'évader du commissariat en s'emparant du pistolet d'un brigadier. Ils croyaient pouvoir accréditer de la sorte la thèse d'un suicide, mais même au théâtre de l'Absurde une telle invraisemblance ne peut se défendre: on ne s'évade pas d'une manière tout aussi spectaculaire pour se donner immédiatement la mort.
Quand la population de Gaâfour a découvert le cadavre, des émeutes ont eu lieu et les tortionnaires n'ont dû leur salut qu'à la faveur d'une évacuation musclée par l'armée. Durant deux semaines, bien que la ville ait été placée sous couvre-feu, les manifestations réclamant la justice pour le martyr n'ont cessé de sillonner les rues.
Depuis, pour les amis de Nabil Barakati et les défenseurs des droits de l'homme le 8 mai est devenu journée nationale de la lutte contre la torture.
A.Amri
8 mai 2013
Instituteur communiste et militant de l'UGTT, Nabil Barakati a été arrêté une semaine plus tôt alors qu'il distribuait dans la ville de Gaâfour un manifeste du POCT (Parti ouvrier communiste tunisien), à l'époque contraint de militer en clandestinité faute de reconnaissance officielle.
Tout au long de la période de son arrestation, Nabil Barakati a été soumis à la pire des tortures afin qu'il livre les noms de ses camarades dans la région. Résistant jusqu'au bout, seule la mort a pu le délivrer de la hargne de ses tortionnaires.
Mais quand on a un cadavre sur les mains, la police la plus assurée de l'impunité ne s'empêcherait pas de trembler pour telle ou telle tête pouvant tomber des suites d'une pareille bavure. Pour maquiller leur crime, les tortionnaires ont tiré une balle dans la tempe du martyr, mis le pistolet entre ses mains et jeté le cadavre non loin d'une voie ferrée à la sortie de la ville. En même temps, ils ont fait courir le bruit que Nabil Barakati a réussi à s'évader du commissariat en s'emparant du pistolet d'un brigadier. Ils croyaient pouvoir accréditer de la sorte la thèse d'un suicide, mais même au théâtre de l'Absurde une telle invraisemblance ne peut se défendre: on ne s'évade pas d'une manière tout aussi spectaculaire pour se donner immédiatement la mort.
Quand la population de Gaâfour a découvert le cadavre, des émeutes ont eu lieu et les tortionnaires n'ont dû leur salut qu'à la faveur d'une évacuation musclée par l'armée. Durant deux semaines, bien que la ville ait été placée sous couvre-feu, les manifestations réclamant la justice pour le martyr n'ont cessé de sillonner les rues.
Depuis, pour les amis de Nabil Barakati et les défenseurs des droits de l'homme le 8 mai est devenu journée nationale de la lutte contre la torture.
A.Amri
8 mai 2013
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