A la bienveillante attention de Mme Micheline Calmy-Rey
Présidente du Département fédéral suisse des affaires étrangères
Madame la présidente,
Yosri Trigui est un jeune tunisien condamné à mort en Irak. Arrêté en 2006 et accusé dans des affaires liées à la résistance irakienne contre l'occupant américain, c'est surtout sur la base d'aveux qui lui ont été extorqués sous la torture que ce jeune homme a été jugé et condamné à la peine capitale. Son exécution pouvant intervenir en tout moment depuis que le le vice-premier ministre irakien a confirmé, le 28 juin dernier, l’exécution de la sentence de mort par pendaison, je viens par la présente solliciter votre soutien dans ce cas de détresse des plus urgents.
Madame la présidente,
A la chute de Bagdad en 2003, alors qu'il était encore adolescent, Yosri Trigui a fugué vers l'Irak pour rallier la résistance armée locale. Fin juin 2006, il tentait avec 15 de ses frères d'armes de franchir un chek-point se trouvant à 30 km de Bagdad. La tentative s'est soldée par la mort de tous ses compagnons; et Yosri, criblé de balles, sept logées dans diverses zones de son corps, ne devait son salut qu'à un miracle. Écroué dans une prison administrée par les Américains, lors de ses interrogatoires il a été soumis à la torture et on lui a extorqué des aveux l'accablant en particulier dans deux affaires à caractère criminel. Le dynamitage d'un mausolée chiite et le rapt et le meurtre d'une journaliste et femme de lettres, en l’occurrence Atouar Bahjat.
Au cours de son procès, Yosri a clamé son innocence dans ces deux affaires et dénoncé la barbarie de ses bourreaux qui l'a acculé à revendiquer des crimes qu'il n'a pas commis. Ses juges n'ont pas tenu compte de ce désaveu et l'auraient même menacé s'il persistait à se rétracter.
Des années plus tard, les vrais coupables dans ces deux affaires, s'appelant respectivement Mahmoud Dahaoui et Yasser Ali ont été arrêtés, le premier début janvier 2008 et le second le 4 août 2009. Ils ont reconnu être les auteurs exclusifs de ces crimes. Leurs aveux diffusés sur la chaîne de télé arabe Al-Arabya et les reportages sur les faits qui leur sont imputés sont disponibles sur les réseaux sociaux d'internet.
De tels faits nouveaux, et non des moindres, dans l'affaire de Yosri Trigui devaient faire réviser son procès et considérer l'accusé comme prisonnier de guerre. Mais le tribunal irakien qui a jugé l'affaire en appel n'a pas pris en considération cela. D'ailleurs, au mépris des procédures juridiques en règle, c'est en l'absence de l'accusé et de son avocat que le second procès s'est déroulé.
Madame la présidente,
La famille du condamné et ses amis, engagés dans une course contre la montre, multiplient les démarches en vue d'obtenir pour ce condamné la grâce présidentielle et son rapatriement vers la Tunisie.
Sachant votre combat pour la justice et les droits de l'homme à la tête du Département fédéral suisse des affaires étrangères, je viens par la présente vous saisir personnellement de ce cas de détresse des plus urgents.
Nous n'avons pas le droit de nous faire les complices d'un meurtre dans une circonstance comme celle-ci. J'en appelle au courage de la militante que vous êtes et à la conscience de l'abolitionniste pour en prendre acte.
Ahmed Amri
Enseignant - Tunisie
webamri@yahoo.fr
http://amriahmed.blogspot.com/
P.S:
Pour plus de détails sur cette affaire, je vous prie de bien vouloir consulter mon blog et en particulier ce texte.
A.Amri
22.07.2011
Au même sujet:
http://amriahmed.blogspot.com/2011/07/lettre-yosri.html
http://amriahmed.blogspot.com/2011/07/yosri-trigui-le-plaidoyer-du-pere.html
http://amriahmed.blogspot.com/2011/07/la-bienveillante-attention-de-m-beji.html
http://amriahmed.blogspot.com/2011/07/la-bienveillante-attention-de-m-recep.html
http://amriahmed.blogspot.com/2011/07/violette-daguerre-et-haytham-manna.html
Madame la présidente,
Yosri Trigui est un jeune tunisien condamné à mort en Irak. Arrêté en 2006 et accusé dans des affaires liées à la résistance irakienne contre l'occupant américain, c'est surtout sur la base d'aveux qui lui ont été extorqués sous la torture que ce jeune homme a été jugé et condamné à la peine capitale. Son exécution pouvant intervenir en tout moment depuis que le le vice-premier ministre irakien a confirmé, le 28 juin dernier, l’exécution de la sentence de mort par pendaison, je viens par la présente solliciter votre soutien dans ce cas de détresse des plus urgents.
Madame la présidente,
A la chute de Bagdad en 2003, alors qu'il était encore adolescent, Yosri Trigui a fugué vers l'Irak pour rallier la résistance armée locale. Fin juin 2006, il tentait avec 15 de ses frères d'armes de franchir un chek-point se trouvant à 30 km de Bagdad. La tentative s'est soldée par la mort de tous ses compagnons; et Yosri, criblé de balles, sept logées dans diverses zones de son corps, ne devait son salut qu'à un miracle. Écroué dans une prison administrée par les Américains, lors de ses interrogatoires il a été soumis à la torture et on lui a extorqué des aveux l'accablant en particulier dans deux affaires à caractère criminel. Le dynamitage d'un mausolée chiite et le rapt et le meurtre d'une journaliste et femme de lettres, en l’occurrence Atouar Bahjat.
Au cours de son procès, Yosri a clamé son innocence dans ces deux affaires et dénoncé la barbarie de ses bourreaux qui l'a acculé à revendiquer des crimes qu'il n'a pas commis. Ses juges n'ont pas tenu compte de ce désaveu et l'auraient même menacé s'il persistait à se rétracter.
Des années plus tard, les vrais coupables dans ces deux affaires, s'appelant respectivement Mahmoud Dahaoui et Yasser Ali ont été arrêtés, le premier début janvier 2008 et le second le 4 août 2009. Ils ont reconnu être les auteurs exclusifs de ces crimes. Leurs aveux diffusés sur la chaîne de télé arabe Al-Arabya et les reportages sur les faits qui leur sont imputés sont disponibles sur les réseaux sociaux d'internet.
De tels faits nouveaux, et non des moindres, dans l'affaire de Yosri Trigui devaient faire réviser son procès et considérer l'accusé comme prisonnier de guerre. Mais le tribunal irakien qui a jugé l'affaire en appel n'a pas pris en considération cela. D'ailleurs, au mépris des procédures juridiques en règle, c'est en l'absence de l'accusé et de son avocat que le second procès s'est déroulé.
Madame la présidente,
La famille du condamné et ses amis, engagés dans une course contre la montre, multiplient les démarches en vue d'obtenir pour ce condamné la grâce présidentielle et son rapatriement vers la Tunisie.
Sachant votre combat pour la justice et les droits de l'homme à la tête du Département fédéral suisse des affaires étrangères, je viens par la présente vous saisir personnellement de ce cas de détresse des plus urgents.
Nous n'avons pas le droit de nous faire les complices d'un meurtre dans une circonstance comme celle-ci. J'en appelle au courage de la militante que vous êtes et à la conscience de l'abolitionniste pour en prendre acte.
Ahmed Amri
Enseignant - Tunisie
webamri@yahoo.fr
http://amriahmed.blogspot.com/
P.S:
Pour plus de détails sur cette affaire, je vous prie de bien vouloir consulter mon blog et en particulier ce texte.
A.Amri
22.07.2011
Au même sujet:
http://amriahmed.blogspot.com/2011/07/lettre-yosri.html
http://amriahmed.blogspot.com/2011/07/yosri-trigui-le-plaidoyer-du-pere.html
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http://amriahmed.blogspot.com/2011/07/violette-daguerre-et-haytham-manna.html