vendredi 10 novembre 2023

Emily Callahan: "Je reviendrai au plus tôt à Gaza, là où j'ai laissé mon cœur"

Emily Cali Callahan est une infirmière américaine qui vient de rentrer aux USA après avoir été évacuée de Gaza. Au sein de Médecins Sans Frontières (MSF), elle a travaillé à l'Hôpital indonésien qui, à l'heure où la vidéo ci-dessous est mise en ligne, risque de subir (avec l'Hôpital Al-Shifa et l'Hôpital al-Rantissi entre autres) le même sort que l'Hôpital baptiste rasé, le 17 octobre dernier, par un missile israélien. Pour rappel, cette frappe a fait près de 500 personnes entre morts et blessés et soulevé des vagues d'indignation dans le monde entier. 

Interviewée par Anderson Cooper sur CNN, Emily Callahan nous fournit un poignant témoignage sur la situation catastrophique de l'ensemble de la population gazaouie et du personnel infirmier et médical des hôpitaux qu'elle a laissé derrière elle. A travers l'épreuve personnelle qu'elle a vécue avant de pouvoir quitter Gaza, ce ne sont pas seulement ses propres affres et celles de tout un peuple livré à l'intenable enfer de la guerre qu'elle a voulu nous transmettre. Mais aussi et surtout une image "revue et corrigée" du Palestinien que certains idiots tentent incessamment d'assimiler à un "animal humain"*. 

"Ceux que j'ai laissés derrière moi, dit-elle, ceux qui refusent de partir de Gaza, sont des héros. Et le peuple palestinien avec lequel j'ai travaillé, à la fois notre personnel gazaoui au bureau et mon personnel à l'hôpital indonésien, sont parmi les personnes les plus incroyables que j'ai jamais rencontrées dans ma vie." 

Ne nous étonnons pas que cette femme dise au journaliste qui lui demande à la fin de l'interview si elle compte revenir un jour à Gaza: "Le plus tôt possible. Mon cœur est à Gaza, et il restera à Gaza." 

 


 

A. Amri 

10. 11. 2023 

 

* Yoav Galant n'est pas le premier israélien à adopter cette vision sioniste du Palestinien et de l'Arabe en général. Rappelons qu'en 1982, Menahem Begin disait que “les Palestiniens sont des bêtes qui marchent sur deux pattes”. Et 18 ans plus tard, soit en 2000, Ehud Barak "affine" davantage cette image en affirmant que "les Palestiniens sont comme les crocodiles, plus vous leur donnez de viande, plus ils en veulent".

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