Le 25 octobre 2023, Wael Dahdouh était à l'antenne depuis Gaza, quand il a reçu un coup de téléphone lui annonçant la triste nouvelle: la maison dans laquelle une partie de sa famille s'est réfugiée, sise au camp de Nuseirat, a été bombardée par l'aviation israélienne. Sa femme (Amina), deux de ses enfants (Mahmoud, garçon de 15 ans, et Chem, fillette de 6 ans) ainsi que son petit-fils Adam âgé d'à peine un mois et demi ont été tués. D'autres proches abrités par la même maison ont également péri.
Commentant cette tragique disparition, Zvi Yehezkeli, rédacteur en chef des affaires palestiniennes pour la chaîne israélienne 13, a déclaré que la famille de Wael Dahdouh était dans le collimateur de l'armée israélienne, affirmant que celle-ci savait très bien ce qu'elle devait viser.
Selon Al-Jazeera TV, la Maison blanche aurait adressé ses condoléances à Wael Dahdouh.
Merci M. Joe Biden! Merci Monsieur le Président! Merci infiniment pour tes larmes de crocodile!
Né à Gaza le 30 avril 1970, Wael Dahdouh est un journaliste palestinien issu d'une famille paysanne qui cultive la terre. Après ses études primaires et secondaires à Gaza, il rêvait de quitter la Palestine pour aller suivre des études supérieures de médecine en Europe. Malheureusement pour lui, à peine bachelier en 1988, il est arrêté par l'occupant sioniste pour avoir participé à la première intifada. Sorti de prison après 7 ans de détention, il a dû s'inscrire à l'Université islamique de Gaza, où il a obtenu, en 1988, une licence en journalisme et médias. Plus tard, il a tenté à plusieurs reprises de quitter le pays en vue de poursuivre encore des études supérieures, mais l'occupant sioniste l'en a empêché. Il s'est fait alors inscrire à l'Université de Jérusalem où il a pu obtenir en 2007 un mastère en sciences politiques.
Témoin et partie dans le combat gazaoui pour la survie, Wael Dahdouh a refusé de s'éclipser de la scène qui brûle. Juste un jour après la perte de sa femme et ses enfants, il a repris le micro comme pour défier encore plus l'ennemi qui croit avoir amoindri la capacité du correspondant à transmettre au monde ses témoignages.
A. Amri
27. 10. 2023
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