mardi 17 mai 2016

Etymologies, mythémologies et prestige du verbe

«Prestige du verbe, orgueil de soi, volonté de surélévation : lorsque nous avons prononcé le mot Occident, nous avons tout dit, comme si l’Occident était autre chose que la pente déclinante de l’Orient.» Pierre Rossi1

Anémone, nous dit Littré, se tire du grec ἄνεμος, ánemos (« vent »), « parce que la fleur s'ouvre au moindre vent » selon Pline. Il faut peut-être rappeler ce détail plinien à tous les auteurs2 qui se sont apparemment gourés en tirant le mot de l'arabe النعمان an-nôman, apocope de شقائق النعمان chaqaïq an-nôman. La remarque de Pline est d'autant plus frappée de bon sens que le vent des Arabes, chamsin (khamsin), sirocco, chergui, sahel, simoun, et j'en oublie, n'ont pas la vertu magique pour ouvrir les pétales de l'anémone.



Muguet, selon le mythe grec, a été créé par Apollon, dieu du djebel Parnasse. Donc, pas la peine d'en chercher l'étymon dans l'arabe مسك musc. Lequel du reste n'a rien d'arabe quoiqu'en disent D'Herbelot et Pihan. Et puis le musc sent bon, s'il vous plait, alors que l'arabe, ne m'en parlez pas !

Crocus, nous dit Larousse, vient du "latin crocus, du grec krokos, safran".

Évidemment,
les Grecs ayant à l'appui un joli mythe, il n'y aurait rien à redire sur la pertinence de cette
«mythémologie» cousue de fil blanc !
Krokos, selon le mythe grec, était un jeune homme très beau, ami du dieu Hermès. Un jour que les deux jouaient à une partie de lancer du disque, Hermès a tué accidentellement Krokos. Et de la plaie ouverte de ce dernier, trois gouttes de sang coulèrent, tombant entre les pétales d'une fleur qui en devint mauve3, et depuis s'appela Crocos.4


Légitimation homérique


Au VIIIe siècle av. J.-C., Homère compose une épopée en vers, l'Iliade, dans laquelle il raconte, 400 ans après sa fin, la guerre mythique de Troie. C'est à ce texte fondateur que les philologues se réfèrent pour défendre à la fois la grécité de Krokos et de rose. Décrivant l'aurore, fille du matin, Homère lui a donné diverses épithètes devenues lieues communs, l'habillant d'une robe de safran (krokópeplos) et lui donnant tantôt des mains aux doigts de rose (rododaktulos), tantôt des «avant-bras de rose» (rhodópêkhus). Ces images d'un nec plus ultra de la poétique homérique, s'ils baignent d'un halo si chatoyant la robe de l'aurore aussi bien que ses doigts, ne pourraient qu'être hellènes. Mais les philologues n'aiment pas creuser plus profond pour déchausser la racine de Krokos, de peur que l'on révèle  chez quel tailleur au juste s'habille la môme du matin. Et de quel rhizome5 ses doigts tirent leur teinte rose.

Le TLF qui cite Larousse reprend telle quelle l'étymologie donnée plus haut. Littré, qui ne propose pas d'entrée pour crocus,  nous apprend toutefois que son dérivé crocine "a probablement la même origine que curcuma". Pourquoi le TLF ne met pas à jour ses données ? Et pourquoi Littré omet de rattacher à l'arabe crocique et crocipède qui  sont de la même smala que curcuma ? Parce que la
«mythémologie» a ses raisons que l'étymologie n'a pas.

Courbette à Littré


Si nous interrogeons Littré sur l'étymologie de «rose», voici ce qu'il nous dit: «Bourg. reuse ; wallon, rôz ; provenç. espagn. et ital. rosa ; du lat. rosa ; anc. persan, vrada, sanscr. vrad, se courber, être flexible.»

Courbons-nous et soyons flexibles pour admettre que le
«ward» arabe qui signifie «rose», vieux comme le monde arabe et sa langue, n'est pas arabe. Récuser Littré et son étymologie cousue elle aussi du même fil ne sied qu'aux illettrés, gens de chicane comme les Arabes, qui prétendent à ce
prestige du verbe adjugé depuis la nuit des temps aux héritiers du fond gréco-romain.


N'est-il pas pertinent que le «vrad» sanscrit cadre mieux avec le sens et l'encens, «flexibles», de rose ?


Courbette à Müller

Max Müller n'aimait pas entendre que le mot ورد ward soit arabe. Et comme un orientaliste britannique n'a pas manqué de le contrarier à ce propos, en soutenant que le mot est arabe
6,  Müller l'avait presque sermonné, lui reprochant de prendre le part des sémites contre celui des Aryens !7
Ne peut-on pas dire qu'il avait absolument raison, Müller ? Et d'ailleurs Littré, que j'ai salué ci-haut, lui a donné raison. De même le mythe grec qui nous dit que ῥόδον, rhódon (rose) doit sa naissance à Chloris, qu'Aphrodite lui a donné la beauté, que Dyonisos a déposé entre ses pétales du nectar dont elle tire son parfum.


Rose en latin et langues romanes

L'un des premiers auteurs latins, ou latinistes pour être plus précis, à avoir parlé de la rose s'appelle Dracontius
8. Et c'est un Ifriqien9 qui
a vécu au Ve siècle, soit un siècle après Saint Augustin.
Six siècles plus tôt, les Romains ont traduit l'encyclopédie agraire de Magon. Et quoique l’œuvre de ce Carthaginois ne nous soit pas parvenue pour nous en assurer, il semble que cet agronome qui a vécu au IIIe siècle av. J.-C. s'est intéressé aussi au jardinage et à la culture des fleurs. Selon Jean Pierre Moet (1721-1806),  Varron "dans ses ouvrages sur le jardinage assure que Magon avait lui seul plus de connaissances dans cette partie, que tous les Grecs n'en avaient jamais réuni ensemble."
10

Dans son Glossaire des mots espagnols et portugais dérivés de l'arabe datant de 1869, Reinhart Dozy définit comme suit le mot portugais guedre: "(espèce de fleur, sambucus femina, Moraes). Comme la fleur de cette espèce de sureau ressemble à une rose blanche et qu'on l'appelle aussi en latin sambucus rosea, en hollandais rose de Gueldre (voyez Dodonaeus, Cruydt-Boeck, p.1419a), je n'hésite pas à reconnaître dans guedre une transposition de ورد (werd), qui signifie en général fleur et spécialement rose."
11


En français, il semble que la première attestation du mot rose date du milieu du 12e siècle. Alors qu'elle était honorée aussi bien des Grecs que des Romains, dans l'ensemble des pays de l'Occident chrétien médiéval, la rose fut longtemps proscrite, presque frappée d’anathème. Selon, Charles Joret (1839-1914), "le dédain dont la reine des fleurs fut tout d'abord l'objet auprès des chrétiens"12 trouve son explication dans l'austérité prêchée par la vertu chrétienne. "Une religion, fondée sur la mortification de la chair, ne pouvait manquer de condamner l'usage que les païens faisaient de la rose; n'était-elle pas d'ailleurs associée aux pratiques d'un culte proscrit, comme aux plaisirs coupables d'une vie condamnée par les nouveaux croyants ?"13

Dans un ouvrage consacré aux fleurs, Mélinda Wilson souligne que la rose fut "introduite en Europe par les Arabes, en Espagne au Xe siècle, et ensuite en Occident par les Croisés..."
14



A. Amri
17 mai 2016



=== Notes ===

1-  Pierre Rossi, La Cité d’Isis, Histoire vraie des Arabes, Nouvelles Editions Latines, 1976, p.9/10

2- Je cite juste quelques uns:
- Heinrich Lewy, Die semitischen Fremdwörter im griechischen, Berlin, Gaertner, 1895, p. 49

- J. Wellhausen, Reste arabischen heidentums, Berlin, G. Reimer, 1897, p. 10
- Mathias Delcor, Études bibliques et orientales de religions comparées, Leiden, 1979, pages 114, 115, 116
- Caussin de Perceval, Essai sur l'histoire des arabes avant l'islamisme, Tome 2, Paris, 1847, pages de 156 à 188
- Leopoldo de Eguilaz, Glosario etimologico de las palabras españoles, Grenade 1886, p. 4
- Enrico Narducci, Saggio di voci italiane derivate dall'arabo, Rome, 1858, p. 27
- Antoine-Paulin Pihan, Glossaire des mots français tirés de l'arabe, du persan et du turc, Paris, 1866, p. 58
     
3- Du latin malva de même sens, du grec ancien μαλάχη, malakhê, de l'arabe ملوخية mloukhiya. Plus de 80 mots français désignant des couleurs sont empruntés à l'arabe.

4- Presque la même version est reproduite pour Hyacinthe. Du sang de ce jeune homme mort dans les mêmes circonstances, est née la jacinthe.
On nous dit aussi dans le mythe d'Adonis (version grecque) que du sang de ce personnage amalgamé avec une larme d'Aphrodite est née l'anémone.
Dans un article sur ce blog à propos du muguet, je remarquais que "chaque fois que les Grecs nous débitent un mythe, c'est un peu comme la teinture au triste renom des Hézami ! Il y a dessous un maquignonnage certain, une manigance comparable à la teinture des ânes !" (L'article est ici: Un brin de muguet pour toi)


5- Du grec ῥίζωμα, rhízôma: ce qui est enraciné, touffe de racine, racines. Remarquez que l'arabe razim رازم signifie "être fixé à la terre, rester planté dans un lieu, ne pas bouger".


6-  The Academy, Janury - June, Volume 5 (London, 1874); p. 488

7- The Academy, Janury - June, Volume 5 (London, 1874); p. 488 . Voir De deux mots il faut choisir le moindre pour le texte traduit illustrant la réaction de Müller.

8In Carmen de Deo, lib. I, v.437, d'après Charles Joret, voir La Rose dans l'Antiquité et au Moyen Âge : Histoire, légendes et symbolisme, Paris, Émile Bouillon,‎ 1892; p.153

9-  Paul Monceaux, Les intellectuels carthaginois (Paris, 1894, réédition Carthaginoises, 2009), p.90

10- Traité de La Culture Des Renoncules Des Œillets, Des Auricules Et Des Tulipes (1754); p. 24

11- Glossaire des mots espagnols et portugais dérivés de l'arabe, Reinhart Pieter Anne Dozy, Willem Herman Engelmann, Leyde, E.J. Brill, 1869, p.281


12- La rose dans l'antiquité et au Moyen Age: histoire, légendes et symbolisme,  Charles Joret, Slatkine, Genève, Paris, 1893, p.142

13- Ibid. p.141/142

14- Fleurs comestibles: Du jardin à la table Par Mélinda Wilson, Canada, Fides, 2007, p.194



Au même sujet:



De deux mots il faut choisir le moindre






lundi 9 mai 2016

Sadiq Khan et Ahmed Matar



Sadiq Khan le musulman, le fils du chauffeur de bus d'origine pakistanaise, est élu maire de Londres. 

Sans être indifférent à ce que peut représenter pour les musulmans londoniens cet évènement, c'est surtout le message civique que l'électorat (de la capitale britannique) a transmis en l'occurrence qui m'intéresse. Et ce message devrait intéresser, à mon sens, d'autres Arabes et l'ensemble des musulmans. Non pour les calcul d'intérêts, économiques ou idéologiques, et les dividendes que certains espèrent en tirer. Mais pour la beauté de la leçon démocratique, l'emblème progressiste que je vais réécrire à ma façon afin d'en expliciter tout le sens..

Être
maire de Londres est une dignité qui fait de Sadiq Khanlui la tête des « directions stratégiques » pour les transports, les offices de police et de protection civile (London Fire and Emergency Planning Authority), les services planifiant le logement, et  désigne l'homme comme premier responsable du budget annuel de l'Autorité du Grand Londres.

Plus intéressant encore: cette dignité l'habilite à figurer comme aspirant légitime à la primature dans les années à venir. En son temps,
le Français Chirac  a conquis la présidence depuis son bureau de maire à Paris.

Il va sans dire que Sadiq le musulman, aux yeux de plus d'un
Sadiq Khan
néo-puritains de l'extrême-droite en GB et en UE, passe pour ce que leurs pairs islamistes appellent kafir. Même si le mot arabe est surtout
«honoré» par ceux qui en parlent la langue, il y a dans la langue d'outre-Manche bien d'euphémismes (si on peut les appeler ainsi) pour dire  «infidèle». A commencer par musulman, islamique, mahométan.

Il va sans dire aussi que le plus orthodoxe de ces néo-puritains serait persuadé que l'élection de Sadiq n'est pas
«canonique». En somme pas halal. Et parce que haram, il y aurait à redouter que les pires calamités s'abattent, le long du mandat de «Zadig», sur Londres, la Grande-Bretagne et l'Occident chrétien. A cause des coquins qui ont fait d'un mahométan le maire d'une cité chrétienne.

Quand j'ai appris la nouvelle, je me suis dit, un peu candidement: "serait-il possible qu'un jour, triomphant du puritanisme nôtre, une démocratie arabe puisse faire d'un kafir (entendez un chrétien ou un juif), non pas le maire d'une capitale arabe, non pas le préfet ou sous-préfet d'une wilaya arabe, mais seulement un omda ? En serions-nous un jour capables ?

Et comme l'utopie de cette éventualité m'a contraint à rabaisser de sept crans le possible à explorer, je me suis dit:" serait-il loisible au moins que nous puissions un jour, sans terreur de prêches nous mettant en garde contre le kufr, ni homélies nous rappelant l'atroce supplice du tombeau, ni sermons soufflant sur notre visage les ardents feux de la géhenne, ni l'abominable anathème d'intelligence avec le sionisme pur et le sionisme chrétien, élire un sympathique kafir de chez nous, certifié issu de spermatozoïde et d'ovocyte
«sang pour sang» arabes ? En serions-nous capables dans un proche, moyen, sinon lointain avenir ?

C'est alors que je me suis rappelé les élections constitutionnelles tunisiennes de 2011. Et la campagne de prévention contre le kufr, menée tambour battant,  par les timbaliers des Frères pour éloigner non seulement leurs ouailles, mais toutes les ouailles du Prophète, des listes "coquines et athées". Les listes ainsi qualifiées par nos saints puritains étaient celles des "rouges", puis de toute la gamme à gauche, enfin de tout ce qui n'était ni islamiste ni nahdhaoui.

Je me suis rappelé, entre autres, une liste qui s'est présentée dans une circonscription du sud, pour laquelle j'avais (et j'ai encore) beaucoup de sympathie, présidée par une militante de ces femmes "mesurables à l'aune d'une dame et demi" (dixit Ouled Ahmed), et qui comptait, outre les rouges, comble du kufr ! un noir. Le CV de la militante, ses combats le long des années de braise, la mise sous les écrous de son compagnon, ni son bébé qui lui aussi avait  indirectement eu son lot de misères sous Ben Ali n'ont pu assurer aux "intouchables-inéligibles-kafirs" l’Épître du pardon.

Je me suis rappelé tant d'autres listes de gauche, dont les candidats sont connus pour la même probité, le patriotisme même, la même pérennité du combat, lesquelles listes ont perdu ces élections de 2011. Non pas seulement à cause de l'émiettement de la masse électorale (il y avait près d'une centaine de formations en lice) mais surtout à causse de la terreur, la peur bleue, greffée dans la cervelle d'un grand nombre de citoyens, sous la houlette des islamistes. On a vu dans de nombreuses régions des affiches et des banderoles invitant l'électeur à s'assurer son ticket d'accès, et de première classe, au paradis ! En votant islamiste, cela va de soi.

Combien d'électeurs, à un moment tentés de "compromettre" le repos assuré dans leurs futures tombes, ont vu surgir, à l'abri du rideau assurant le secret du vote, Mounkar et Nakîr ! Surgis comme d'une tombe virtuelle, tempêtant, rouspétant et distribuant des soufflets au suppôt de Satan ! suppôt qui, hamdoullah, en a immédiatement recouvré la raison. Et sauvé in extremis sa place au paradis, parmi le gratin des Élus, ayant à sa droite le Prophète, et à sa gauche le Cheikh Émir des Croyants.

Pour conclure, en fin de compte j'ai dû tapoter sur la joue de l'utopie, en la consolant du mieux que je pusse, lui récitant le poème ci-dessous de Ahmed Matar:
Version arabe du poème ci-dessous traduit


Hier j'ai contacté l'espoir
"Est-il possible, lui dis-je,
que l'exquis parfum sorte
du hareng salé et de l'ail ?"
- Oui, qu'il a dit.
- Est-il possible
que dans un foyer
trempé de pluie
le feu puisse s'allumer ?
- Oui-da! qu'il a dit.
- Est-il possible
que de la coloquinte
on distille du miel ?
-Assurément! qu'il a dit.
- Est-il possible
de mettre la terre
dans les anneaux de Saturne ?
- Oui, qu'il a dit.
Oui-da! assurément !
car tout est probable !
- Alors, dis-je, un jour
nos potentats arabes
rougiront de honte."

L'espoir me dit alors:
"si cela se produit
viens cracher à ma figure !"


Ahmed Matar (poète irakien)
Traduction A. Amri

A. Amri
09.05.2016


Version arabe sur ce lien.


Finkielkraut  trouvant indigeste la victoire de Sadiq Khan 






Réaction aux propos de Finkielkraut: Finkielkraut : nouvelle sortie de route, par Guillaume Weill Raynal sur Mediapart.






















صادق خان وأحمد مطر



صادق المسلم، ابن سائق الباص ذي الأصول الباكستانية،  يختاره صندوق الإقتراع في لندن ليصبح شيخ المدينة، وهي خطة تؤهله لوضع الإدارات الإستراتيجية والإشراف عليها كدواوين الشرطة والمطافئ والإغاثة الى جانب صلاحياته فيما يخص رسم سياسة السكن والنقل والميزانية المرصودة للمدينة.. وتضعه أيضا ضمن المرشحين الإفتراضيين لرئاسة الوزراء البريطانية في المستقبل.. جاك شيراك الفرنسي، على سبيل المثال، غزا منصب الرئاسة من مكتبه كشيخ لباريس..

في منظور أكثر من مسيحي متزمت صادق المسلم هو "كافر" ..والعياذ بالله.. ولا تجوز ولايته وقد يصاب بالشح في دار المسيح ضرع البقر
..والعياذ بالله.. ولا تمطر سماء لندن وبريطانيا والغرب عموما طوال مشيخته..والعياذ بالله.. ويتحول التايمز لواد غير ذي ماء ولا زرع،  غضبا ..والعياذ بالله..على الذين اختاروا من "أهل ذمتهم" شيخا على دين محمد..   
صادق خان

قلت وأنا أتلقى الخبر: أترانا نقدر يوما على هزم التزمت في دار الإسلام لنختار نحن أيضا واحدا من أهل ذمتنا، لا أقول شيخا ولكن نصف عمدة فقط ؟ أترانا قادرين على إنجاز تحد كهذا ؟ وأمام طوبائية التصور، وجدتني أراجع التساؤل لأقلص فحواه قائلا:  أترانا قادرين فقط على التصويت، ودون الوعيد بالنار والتهديد بالويل والهول والتذكير بعذاب القبر،  لـــ"كافر" من صلبنا لم يأت من وراء البحار؟..أترانا قادرين على إنجاز شيء كهذا ؟

تذكرت الإنتخابات التأسيسية في اكتوبر2011 وما شابها من تحذير فصيح و مبطن لكل من يصوت للـ"فسقة الكفار".. والفسقة الكفار في منظور أهل الفطق والنطق هي قوائم "الحمر"..والعياذ بالله ، ثم اليسار عموما، والعياذ بالله ، ثم كل ما هو غير اسلامي ونهضاوي..والعياذ بالله ..

تذكرت قائمة عزيزة علي في إحدى ولايات الجنوب تَرْأَسُها  سيدة من "نساء بلادي ونصف".. وفيها فوق الحمر، كآية أخرى من آيات "الكفر"، أسود.. لم يشفع لرئيسة القائمة ورفاقها ما عانته سنوات الجمر، هي وزوجها.. بل وحتى رضيعها.. وتذكرت قوائم أخرى عديدة لمناضلين على نفس الكفاءة من يسار تونس، سقطت كلها أو جلها، ليس فقط لأنها وقعت في فخ الشرذمة، ولكن لأن الناخب المغلوب على عقله خاف ربه.. إذ رأى بأم عينيه أو كاد منكر ونكير.. رآهما في خلوة الصندوق لأن الشيطان ..والعياذ بالله.. قد غازله في أيام خلت بهدر صوته لصالح الكفر والفسق.. قبل أن يمن عليه الرحمان بهداية على يد الإخوان.. رآهما وقد خرجا من قبره الإفتراضي يصفعانه من ناصيته و يصوران له تسبقة الخلاص عما خامر ذهنه في لحظة غي.. فاستعاذ سبعا وسبعا من الشيطان  وحمد الله على هديه وكًفّر عما سبق  من "ذنب النوايا" خير تكفير، إذ صَوٌتَ بما يرضى الله والرسول والأمير.

وحينئذ استعدت بدوري رشدي، والحمد لله، فقلت ما قال مطر في حواره مع الأمل، أو شيئا من ذاك القبيل..





أحمد العامري
9 ماي 2016


النسخة الفرنسية على هذا الرابط



samedi 7 mai 2016

A Kenza Isnasni

« Nous échapperons à la mort un peu comme par miracle. Nous chercherons nos parents mais en vain. Et deux temps après, nous apprendrons qu'ils ont perdu la vie en faisant tranquillement leur prière de l'aube. Tout est devenu si noir.  Je n'arrivais pas à réaliser ce qui venait de se produire. Imaginer une vie  sans mes parents, ce n'était pas possible. Je n'arrivais pas à croire que nous venions de perdre, mes frères et moi, ce que nous avions de plus cher à nos yeux et de plus précieux au monde. J'avais l'impression que la terre s'est arrêtée de tourner, que tout s'est écroulé autour de moi...» Kenza Isnasni, le 7 mai 2003.


C'était aux toutes premières lueurs de l'aube. A quatre heures précises du matin. Un peu comme l'horaire rituel des exécutions.

Ce matin-là, Kenza Isnasni, tu dormais encore, ainsi que tes trois petits frères, tous des cadets. Votre aîné, le quatrième, était absent.

Vous étiez loin d'imaginer quel cauchemar vous réservait le réveil. Loin de soupçonner dans la paisible pénombre l'implacable hache de l'heure fatidique. Les scénarios macabres, les bourreaux et leur rigueur conventionnelle, les exécutions à l'aube, jusque-là n'étaient pour vous que des mises en scène qu'on voit au cinéma et à la télé. Des fictions dont l'horreur, le piquant et les rebondissements vous amusaient, quand ils agrémentaient de temps à autre vos soirées de famille.

Comme pour ceux qu'on vient chercher à l'heure fatidique. Au couloir de la mort. Le temps conventionnel qu'observent, ponctuels, les maitres des hautes œuvres.

Tu devais être ailleurs dans ces lueurs éhontées de l'aube. Rêvant peut-être. Évoluant à pas feutrés dans un décor de féérie. Douceurs et bleus de songe. Peut-être traversant dans la nonchalance d'un voyageur enchanté des contrées  lointaines, au delà des mers. Aux bras de ton papa tantôt, tantôt à ceux de ta maman. Dans l’éden d'un âge candide, éblouie, mais insouciante. Tandis que les bras prévenants se relayaient pour t'assurer une traversée douillette. Peut-être ne rêvais-tu que du temps qu'il ferait en ce mardi 7 mai. Entrevoyant une belle journée ensoleillée qui donne au ciel belge plus d'éclat et de gaieté. Un temps qui rappelle ce beau pays hantant ta mémoire. Et davantage celle de tes parents. Un pays chaud. Et toujours aux carrefours des chemins vers lesquels convergent les rayons de l'univers affectif. La terre des ancêtres. Le nid qu'on avait quitté pour partir vers l'eldorado rêvé. Sans jamais l'oublier. Pays où terre et ciel embaument constamment d'un parfum de menthe et de thym sauvage.
Kenza Isnasni en Palestine

Un mardi pas maussade, plutôt radieux. Une journée de beau temps dans la région bruxelloise. Pour une jeune fille de ton âge, n'ayant que dix-neuf ans, cela aurait été assez féérique et presque le comble de tes souhaits. Tu devais respirer la promesse d'un tel bonheur. Et comme un petit enfant douillettement abandonné aux douces caresses de son univers onirique, tu devais sourire aux anges.
Jusque-là tu étais loin, Kenza Isnasni, très loin encore de l'âge adulte.

Tant que tu avais les paupières closes, l'heure était toujours indue pour faire tes premiers pas dans le nouvel âge. Ton véritable âge ingrat, peut-on dire. Ce qui se tramait si près de toi, l'horreur allant confisquer, dans les prochaines minutes et sans préavis, un bonheur immaculé âgé de dix-neuf ans.

Kenza, j'ai beau chercher, beau m'interroger sur ce qui peut détraquer le cerveau d'un homme pour le conduire là où Hendrik Vyt était arrivé. Je n'arrive pas à percer ce mystère. J'ai beau chercher, beau m'interroger, je ne comprends pas qu'on puisse haïr à tel point, à tel point s'aliéner pour perdre le moindre repère de son appartenance à l'humanité. Et commettre ce que l'animal même est incapable de faire. Car l'animal ne tue pas son congénère. Ni ne tue au reste, si ce n'est dans le strict respect de la nature, de l'instinct de survie qui l'y contraint.

J'ai beau chercher, beau m'interroger sur ce qui motive cette folie meurtrière, je suis incapable d'en rationaliser le moindre fondement. 




Kenza Isnasni sur la scène de la tragédie, deux ans après


Ce 7 mai planté dans ta chair et ta mémoire comme une écharde, l'un de vos voisins a promené son chien comme il le faisait chaque matin. Après son tour de ronde, comme il n'avait pas ses clés, il a fracassé à coups de pied la porte de l'immeuble. Puis, armé d'une carabine, celle de votre appartement. Il s'est introduit dans la première chambre ouverte. Ton papa et ta maman y étaient, absorbés dans la prière de l'aube. Un premier coup de feu a retenti.

C'est alors que tu as sursauté dans ton lit, Kenza. Les yeux grand ouverts. Et le cœur serré. Pendant qu'un cri, celui de ta mère, s'éteignait, à peine commencé, sous les coups de feu qui se succédaient. Et que d'autres cris, ceux de tes frères, relayaient le cri éteint. Ce qui a pu te sembler pour une fraction de seconde comme un rêve a immédiatement pris les proportions d'un cauchemar. Tu ne te trompais pas, Kenza. C'était bien un cauchemar abominable. Le plus sinistre qui soit. Et qui ne faisait que commencer.

Trois ou quatre coups de feu ont suivi. Le temps de bondir vers la chambre de tes parents pour comprendre, ceux-ci gisaient déjà côte à côte dans une mare de sang. Le tueur se tournait vers toi. Tu as eu juste le temps de voir ses yeux. Avec la haine qui y flambait, atroce et insatiable. Et pendant que tes frères et toi hurliez en tentant de fuir dans tous les sens, la haine mettait le feu à la maison et n'arrêtait pas de vous tirer comme des lapins. Tes frères Yassine et Walid, grièvement blessés, ont échappé par miracle aux balles de grâce. Sans ta maman qui a fait de son corps un bouclier pour les protéger, le carnage ne les aurait pas épargnés.

Cela s'est passé le 7 mai 2002, Kenza.

Parce que la haine est aveugle, que le racisme y baigne sa rétine chaque jour, que l'horizon de cette rétine est monochrome, l'homme et voisin de palier, petite sœur, s'est transformé en tueur, bête immonde, vous ravissant, à tes frangins et à toi, les chers êtres à qui vous devez le jour.



A la mémoire des miens



Ahmed Amri
07.05.2016


Liens externes:

Kenza Isnasni: «Le 7 mai 2002, mes parents ont été tués par un individu nourri par le discours de la haine»

samedi 30 avril 2016

Un brin de muguet pour toi

Lys de mai, lys des vallées, clochette des bois, convallaria majalis, muguet, zinbaq el-wadi en arabe [زنبق الوادي = lys des vallées]: quel que soit son nom, dans les cultures de nombreux peuples dont ceux de la Méditerranée, cette liliacée est fétichisée. Emblème de régénération, on lui attribue des pouvoirs propices à la chance, au bonheur et à l'amour.

Le muguet embaume et distribue des saluts
Quand tu souris, j'en cueille brins et clochettes
et de ton éclat le soleil a la berlue
1

Gibran Khalil Gibran





Aux sources du nom

Selon le mythe grec
, le muguet a été créé par Apollon, dieu du djebel Parnasse. Et d'après une version à laquelle un mythomane non grec a ajouté du sien, voici la genèse du muguet.

Prévenant pour les neufs grâces, muses protectrices des arts, qui n'avaient sandales, babouches ni brodequins, Apollon leur coryphée emboucha par un jour de garbin, et à l'heure du kief, un cor de mer, gros comme un oliphant. Et de bout en bout bourré de μόσχος [muskos]. Le cor pointé vers Ouranos, fier comme une pipe indienne, Apollon souffla dedans par trois fois. Le cri d'un éléphant en rut n'aurait pas autant zébré d'émoi l'éther qui, quelque part étendu au frais entre Gaïa et Ouranos, piquait son clebard2. Il en sursauta et maudit le bougre de dieu qui sonnait son cor à une heure indue. Zeus lui-même, qui prenait l'apéro avec Léto chez les Lotophages, en fit la moue. Et le legmi dans son broc, tantôt suc d'ambroisie, en moins de rien devint guinguet, plus aigre que la pisse du chameau !

«
Que chaque pouce foulé du pied doux, ronfla Apollon en agitant sous les basques de l'empyrée sa chibouque de Grand Sachem, et tous les sentiers où s'égarent mes exquises muses, excepté le désert d'Arabie, soient de muguet tapissés !» 

Et le muguet fut.

Des cristaux musqués
jaillis du cor telle une giboulée de grêle séminale, et kifkif l'essaim de confettis retombant du ciel pour noyer de fleurs blanches le djebel Parnasse, naquit la belle liliacée qui porte, hellénisé et corrompu, le nom dérivé de l'arabe «مسك misk, musc»3.


Morale: chaque fois que les Grecs nous débitent un mythe4, c'est un peu comme la teinture au triste renom des Hézami !5 Il y a dessous un maquignonnage certain, une manigance comparable à la teinture des ânes !


 Muguette-moi m'amour !
 
Au moyen âge, en pays d'Oc surtout, il était de bon ton de mugueter au mois de mai. Le «libre courtisement»6 avait une lune, tout comme, de nos jours, le miel des jeunes mariés. Et les jeunes filles, avec le consentement parental et les recommandations de «ne pas monter des chevaux fougueux», en profitaient pour faire des queues aux zéros. En arbi, remplir leurs tirelires. Et les plus coquettes leurs khazines

En fait, chaque jeune fille nubile se choisissait un fiancé, et huppé de préférence, pour la lune des muguets. Un fiancé pour la mugueter, cela va de soi. Et la règle veut que
la fiancée d'une lune, contre chaque baiser échangé,  reçoive de l'heureux friponné une pièce sonnante et trébuchante. Manne médiévale qui permettait aux jeunes filles d'enrichir leur dot.

Y a-t-il un rapport entre le
«cor gicleur de musc» et cette curieuse chaleur de mai frappant le pays d'Oc ? Je serais tenté de dire oui7

Maman en veut aussi

Oui, car avec le temps, le sang chaud de ce mai généreux et éphémère, initialement circonscrit, a gagné d'autres veines. Et des veinardes autres qui, pas satisfaites qu'on les laissât transir loin de mai et son muguet, voulaient elles aussi qu'on les muguetât, et bien mieux que les pucelles si possible !
8 Ainsi le
«libre courtisement» a-t-il évolué pour permettre aux femmes mariées de recevoir, avec la bénédiction des «tendres époux», et tout au long du mois de mai, les hommages de leurs amants!9

Bals du muguet

A l'âge du
«libre courtisement» (qui n'est pas révolu mais a pris d'autres formes), succéda, en France et dans le reste de l'Europe, un autre âge pas moins gai: celui des «bals du muguet».
Organisé le soir de chaque 1er mai, le
«bal du muguet» était réservé aux jeunes, et leurs parents n'avaient pas le droit de les accompagner. Le blanc, symbole de la pureté, était porté par toutes les filles. Les garçons, quant à eux, avaient un brin de muguet piqué à leur boutonnière10. 
 
Fête du travail et brin de muguet

 
"Pour la mentalité moderne, cette fête [du 1er mai] conserve en partie le mythe de la régénération et de l'amélioration du bien-être collectif, mythe commun à toutes les sociétés traditionalistes."
11


Le 1er mai 1886, une grève en faveur de la journée de travail à 8 heures est observée à Chicago
et donne lieu à une grande manifestation ouvrière, deux jours plus tard, qui est durement réprimée par la police. C'est à partir de cette épreuve de force devenue emblème de la répression étatique pour les anarchistes que le 1er mai est né. En 1889, la 2e Internationale Socialiste, réunie en France  pour célébrer le centenaire de la révolution, décide de faire du 1er mai jour d'action ouvrière internationale.12


Toujours à Paris, en 1890 le 1er mai ouvrier français est marqué par le port d'un triangle rouge à la boutonnière. Quelques ans plus tard, le triangle est remplacé par la fleur d'églantine. Puis à partir de 1907 celle-ci est remplacée par le brin de muguet.13
 
.


William Garcin, violon & Pascal Perrier, piano



Ahmed Amri
30.04.2016




 



=== Notes ===

1- Traduit par moi-même:
عبــقـت زنبقة الوادي     وقد أهدت سلاما
فأضــاء الطـيـب     إذ حملته منك ابتساما

Source: adab.com


2- Piquer une romance, piquer un chien, piquer son chien, piquer sa plaque: dormir (argot).
Voir: - Dictionnaire Argot-Français & Français-Argot, Par Georges Delesalle, Paris, 1896, p.218
- Dictionnaire de la langue verte par Alfred Delvau, Paris, 1867, p.375





3-
Muguet, mugueter, muguetterie, mugot, musqué, mugade, mugate, muscat, muguette, muscade, muscadelle, muscadette (pâtisserie), muscadier, muscadin, muscardin, muscardine, muscari, muscarine, muscat, muscone et Muscadet (nom de vin) -et j'en oublie sûrement d'autres, dérivent tous de la racine arabe trilitère «m s k  م س ك».  Et c'est grâce à la puissance de tir dans le souffle d'Apollon que ces mots ont acquis droit de cité dans le fond gréco-latin !

4- Rose, satyre, sarriette, anémone, crocus (curcuma), safran), nénuphar, pour ne citer que ces noms de plantes, ont été tous affublés de mythes grecs.


5- Les Hézami (en arabe الحَزِمْ) qui composent l'une des souches-mères de la population gabésienne étaient réputés autrefois par le vol des ânes. Sitôt dérobé, l'âne changeait de robe. De noir il pouvait devenir alezan, ou vice versa, grâce à l'art achevé des Maîtres teinturiers ! Et ainsi tripoté, il se revendait sans problème au souk, le lendemain. Il n'était pas rare que l'acquéreur d'une bourrique fraichement maquignonnée rachetât la même perdue par lui la veille.

6- Le roman de
Jeanne Bourin adapté en feuilleton télévisuel en 1983, mérite un détour pour l'éclairage de cette expression:  La Chambre des dames, La Table Ronde, 1979.


7-  Il ne sera pas indécent de rappeler ici d'où vient au juste le musc: d'une glande à l'abdomen du chevrotain, ou cerf porte-musc mâle,  qui se développe au moment du rut.
Pour en savoir plus, voir:

Œuvres complètes de Buffon, volume 9, Bruxelles, 1830, p.205/206

8- En 1655, parait à Lyon un ouvrage de morale et de piété traitées en vers burlesques, et le thème y trouve sa place à travers un octosyllabe dont l'extrait ci-dessous:

Toujours dans la muguetterie,
Piaffer, et rire, et sauter,
Se divertir, se contenter;
Être toujours mieux ajustée,
Pour être la mieux muguetée,
User de poudre de senteurs,
Se faire des Adorateurs;
Se regarder dans une glace,
Au carrosse avoir toujours place
Pour s'en aller au promenoir
A des galants se faire voir,
Toujours belle et toujours riante,
Toujours leste, et toujours fringante,
C'est à quoi vous avez pensé,
Pendant le temps qui s'est passé...


Le Faut-mourir, et les excuses inutiles qu'on apporte à cette nécessité, Lyon, 1707, p. 18, par Jacques Jacques.L'auteur, selon une réédition préfacée par Claudine Nédélec,  est un apothicaire devenu chanoine, natif et résident d'Embrun

9- Voir René Nelli, qui a beaucoup travaillé sur le thème de l'amour courtois dans le cadre de l’Occitanie médiévale, et évoqué le libre courtisement dans son livre Le Languedoc et le Comté de Foix, le Roussillon, Gallimard, 1958

10- Le Muguet de la chance au premier mai sur marieetsonmonde.canalblog.com


11- Traité d'histoire des religions, Mircea Eliade, Payot, 1996, p.264, cité in Les Runes: écriture sacrée en Terre du Milieu, Par Julie Conton, Mémoires du Monde, 2012, p. 365

12- L’Intégrale - L'histoire du 1er mai sur Europe1.



13- Ibid.





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Au clair du grand jour, mon amie Hélène

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