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jeudi 2 mai 2013

Pourquoi faire venir en Tunisie tant de prédicateurs wahabistes?

"Rien ne me choque plus que le prosélytisme et ses moyens, toujours impurs." Valéry



On se demande pourquoi et comment, dès leur accession au pouvoir en Tunisie, les dirigeants du mouvement Ennahdha ont ouvert grand les portes de notre pays à des prédicateurs venant d'Arabie ou d'Égypte.
Wajdi Ghanem

On se demande pourquoi et comment, au lieu d'offrir des tribunes à des savants dignes de ce nom pour instruire le peuple et promouvoir au sens réel sa culture et son savoir, Rached Ghannouchi et son état-major veulent plutôt faire du prosélytisme et vulgariser, avant tout, le principe de l'obéissance absolue au Maître, quels que soient les dits et les agissements de celui-ci.
Mohamed Hassen

En vérité, pour espérer pérenniser leur règne les islamistes n'ont qu'une seule voie: anéantir la cervelle du pays en la purifiant de tout germe de pensée critique. Le peuple qui pense, qui dit non, ne se prête pas à la docilité qu'espèrent ses maîtres. Ceux qui s'étaient révoltés contre Ben Ali, ceux qui poursuivent la révolte aujourd'hui, ceux qui pourront faire capoter demain le projet du califat ce sont les esprits dotés de la plus puissante arme d'autodéfense: la pensée critique. Et tant que cette pensée-là résiste, le califat n'a aucune chance de voir le jour.

Kamel Ayfi
Voila pourquoi -depuis le 23 octobre 2011, la Tunisie est devenue la Mecque des prédicateurs wahabistes: l'œuvre obscurantiste que ces derniers se relaient à vouloir réaliser dans notre pays se profile comme le tremplin  à fournir aux gourous de l'islamisme, indispensable, pour leur permettre de mener à bien leur projet.

Nabil Awadhi
La vidéo ci-dessous illustre bien ce à quoi le "génie de sape" wahabiste veut parvenir quand ses prédicateurs nous demandent outre l'exécution à la lettre des recommandations cheikhales, de ne jamais mettre en doute le bien-fondé de leurs agissements, quand bien même ceux-ci nous paraitraient blâmables.

"Verriez-vous votre cheikh commettre l'adultère, dixit le prédicateur filmé sur cette vidé, ne dites jamais que le cheikh fornique! dites plutôt que c'est  votre œil qui fornique!"






Ahmed Amri
2 mai 2013

samedi 2 février 2013

Illuminé du nimbe des balles: Hussein Marwa - Abdeljabbar Eleuch



C'est du cloaque

de fange et de ténèbres

qu'ils sont venus

des noirs caveaux funèbres

des postiches de mystification

de la sourate de haine

des chiottes de palais

de la bénite sunna assassine

de la doctrine d'encens

ils sont venus

un soir de faim canine

et mirant de leur nuit

le soleil de tes yeux

ils espéraient éteindre

le feu de Sisyphe

cependant les lettres

Phénix immortel

n'ont fait que déployer les ailes

entamant sitôt ton départ

leur essor vers l'apothéose

ils tremblent

devant le feu de Sisyphe

fusils de chimères chargés

ils ont fui

tonnante sous le siège

l'ode de la faim

ils ont fui

le sang du Palestinien

qui avance

de la terre du Liban amoureux

de la citadelle de résistance

inexpugnable

ils ont fui

espérant l'éteindre

ton sang lumineux

et c'est le jour

qui s'est alors embrasé

ton sang est clarté

dans le chaos des destructions

ton sang les hymnes

le patrimoine au pouls vibrant

les syllabes du poème

et leur sang

hémorragie de rats
 


et peste



Abdeljabbar Eleuch
Novembre 1987

Traduction A.Amri
04.02.2013

Du même auteur traduit sur ce blog:

Ils ne passeront pas

____________
NDT:
- Hussein Marwa (1910-1987), penseur marxiste libanais, membre du PCL, auteur de nombreux écrits dont "Les tendances matérialistes dans la philosophie arabo-musulmane". Mort assassiné le 18 février 1987. Le 18 mai de la même année, Mehdi Amel, poète et philosophe libanais lui aussi, subit le même sort. Cinq plus tard, le 8 juin 1992 c'est Faraj Foda, grande figure de la pensée libre égyptienne, qui est assassiné au Caire. L'ennemi commun de ces trois martyrs de la pensée critique: l'obscurantisme islamiste.- Abdeljabbar Eleuch est un poète et romancier tunisien né à Sfax le 27 juin 1960. C'est assurément l'une des plus belles plumes tunisiennes d'expression arabe, auteur de plusieurs recueils de poésie dont Poésies (1988) et Gollanar (1997), ainsi que de nombreux romans dont Chronique de la cité étrange (2000), roman qui lui a valu le prix Comar d'Or (Tunis, 2001), Ifriqistan (2002) et Procès d'un chien (2007) traduit en français par Hédi Khlil (Centre National de Traduction, 2010).

Abdeljabbar Eleuch est également co-auteur d'un ouvrage collectif paru en langue française:  Enfances tunisiennes, récits recueillis par Sophie Bessis et Leïla Sebbar (Editions Elyzad, 2011).


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