dimanche 3 octobre 2010
Se taire c'est dire oui
Il y a ceux qui entendent à longueur de vie le mensonge et savent que c'est du mensonge. Mais ils ne pipent pas d'un quart de mot pour dire au menteur:" ça suffit!" Parce que poltrons, parce que le menteur est soi-disant puissant, parce qu'opportunistes, croyant que leur silence les assure des grâces du menteur, hypocrites, arrivistes ou pas assez conscients de ce qu'un tel abstentionnisme représente au juste: une incitation à la mythomanie, l'apologie de l'injustice, une bénédiction à ses auteurs.
Et il y a ceux qui, moins nombreux mais plus vivants, refusent d'être les témoins passifs de leur temps. Conscients des aboutissants de tout mutisme consenti, conscients de la répercussion que chaque mot est susceptible d'avoir, ils osent interpeller l'injuste et ses actes. Le moindre mot, le moindre cri, le moindre témoignage qui dénonce ce mal et ses auteurs peuvent contribuer à rendre notre monde plus vivable et nous-mêmes plus dignes d'en faire partie.
A. Amri
03.10.10
vendredi 1 octobre 2010
كيف تم ابتكار الشعب اليهودي - بقلم شلومو صاند - ترجمة أ.ع
كل إسرائيلي يعرف بدون أدنى شك أن الشعب اليهودي موجود منذ نزلت عليه التوراة في سيناء وأنه من ذاك الأصل متفرع والكل يعتقد أن هذا الشعب حين أخرج من مصر استقر بأرض الميعاد حيث تم بناء مملكة داوود وسليمان المجيدة التي قسمت فيما بعد بين مملكتي يهوذا وإسرائيل ولا أحد يجهل كذلك أن هذا الشعب قد عرف المنفى في مرحلتين: بعد تدمير المعبد الأول في القرن السادس ق.م ثم إثر تدمير الثاني سنة 70 ب.م وتلت ذلك حياة تشرد دامت ما يقرب من الألفي سنة وهي محنة قادته إلى اليمن والمغرب وإسبانيا وألمانيا وبولونيا وحتى أقصى أصقاع روسيا ولكنه تمكن دوما من الحفاظ على روابط الدم بين طوائفه المتباعدة وبتلك الصفة لم ينل من وحدته شيء حتى جاءت نهاية القرن التاسع عشر ونضجت الظروف الملائمة لعودته للوطن القديم ولولا الإبادة النازية لكان ملايين من اليهود قد عادوا لإعادة إعمار "إرتز إسرائيل" (أرض إسرائيل) ما داموا قد حلموا بها منذ عشرين قرناوفلسطين العذراء كانت تنتظر أن يعود إليها شعبها الأصلي لتزهر من جديد لأنها أرضه وليست لهذه الأقلية العربية التي لا تملك تاريخا وجاءت إليها بمحض الصدفة وبالتالي فإن الحروب التي خاضها الشعب المشرد لاستعادة أرضه مشروعة في حين أن معارضة السكان المحليين العنيفة تعد إجراما.
كتابات يوسيفوس فلافيوس ليست هي الدليل الوحيد للحماسة التبشيرية لليهود، فمن هوراس لسينيكا ثم جوفينال فتاسيس ترجم العديد من الكتاب اليونانيين مخاوفهم من هذه الحماسة . المشناة والتلمود يسمحان بممارسة التهويد حتى وإن عبر بعض حكماء السنة التلمودية عن تحفظاتهم بهذا الموضوع تحت الضغط المتنامي للمسيحية.
lundi 27 septembre 2010
Autopsie d'un ectoplasme dissout
Dissolution d'un ectoplasme est le procès qu'intente Denis MARULAZ à la société de l'édition. Un procès en bonne et due forme contre "l'hermétisme du Milieu du Livre", avec ses réquisitoires, ses plaidoyers, ses pièces à conviction, ses témoins et sa sentence finale. Accablante : "La métaphore universelle veut que le poète confie ses mots au vent ensemenceur. A moi, il ne reste qu’à couler les miens dans mon cercueil de vase et de limon. Puisque la société des hommes a décidé que tel se conjuguait notre destin d’inexistence."
Julien Terreneuve, la soixantaine passée, est découvert un jour dans la plus haute des déchéances. Crasseux, puant, esseulé et végétant à l'état d'ectoplasme dans sa piaule, au milieu de ses livres inédits, ses morts-nés, et ses immondices.
Dans un monde où les institutions encadrent partout les hommes, se trouvant en aval de la déchéance comme en son amont pour mieux réussir l'œuvre "désintéressée" de réinsertion, on fait ce qu'on peut pour s'acquitter de son devoir. On charge une travailleuse sociale, Marie-Françoise, de réapprendre à Terreneuve à vivre et d'assurer un suivi de tel réapprentissage.
C'est ainsi que s'ouvre ce procès. Aux mille et une questions que le lecteur-spectateur se pose et pose à Terreneuve par le biais de cet ange gardien Marie-Françoise, le mort-né et père de morts-nés oppose un silence des plus éloquent.
A quoi bon dire quand vous n'avez pas d'oreilles? car Terreneuve avait été condamné à la déchéance et voudrait y sombrer pour être voix sans oreilles. Son silence, parole en grève, cri de protestation et arme autant d'autodéfense que d'autodestruction, fait le procès de ceux qui n'écoutent plus les rêveurs, les utopistes, les poètes, les artistes. Quand le silence se tait, c'est au tour de la poésie, un peu hermétique pour le commun des hommes, aérée et spacieuse pour les initiés, de relayer et d'appuyer ce procès dramatique.
"Il ne leur manquait plus
qu’à me souder
les lèvres
pour que je sois
vaincu
terrassé
muet."
Poète, dramaturge, nouvelliste, artiste total, Denis MARULAZ n'aurait écrit
Denis Marulaz |
Or quand le talent est profané par les commerçants du discours, quand les mercantiles du livre vous rognent les mots parce que "cette année le thème est: Et toi ton toit?", quand ils apposent à vos lèvres un scellé, une fin de non recevoir, vous vous rendez compte alors que les maux et leur homonyme sont désormais pour vous synonymes. Et, qui pis est, preuve irréfragable de votre cogito d'inexistence.
Si une telle inexistence et son cogito sont les vôtres, vous êtes alors un ectoplasme. Vous avez beau être poète et noble, votre déchéance vous somme de la consommer. Même le procès que vous intentez à la fratrie de l'édition devient alors absurde. A moins qu'il puisse vous servir peut-être de testament.
"...C’est cela, le destin des hommes ? De bosser comme des esclaves anonymes, de pondre des gosses et de s’enfermer chacun dans sa bulle bien confortable ? Vous vous contentez de cette existence débile, programmée et aseptisée de la naissance à la mort, vous êtes des potiches, des soldats de plomb, des nains de jardins ! Vous vous tenez où l’on vous pose, vous faites ce qu’on vous dit, comme on vous dit, vous n’avez plus de regard, vous êtes un troupeau qui se laisse guider aveuglément pourvu qu’on lui donne sa ration de bonheur quotidienne et égocentrée ! Sachez qu’il y a des gens qui ont besoin de respirer un autre oxygène, qui ont besoin de baigner leur visage au vrai Soleil, d’ouvrir les yeux sur des horizons dont vous n’imaginez même pas la profondeur, de s’abreuver à des sources jaillissantes de Conscience qui n’ont rien de commun avec vos flaques d’eau boueuse. Sachez qu’il est des gens qui transpercent de leur regard les apparences trompeuses du Monde et qui ne trouvent comme sens à leur vie que d’observer, de décrypter, de comprendre, d’apprendre et de DIRE, de dire, de dire, de dire… de révéler à la vue de tous les rouages de la « Machine à décerveler » et la magnificence des autres Mondes possibles. Mais votre société n’en a que faire, de ces énergumènes ! Entre le boulanger, le plombier, le curé, le serreur de boulons, le médecin et l’architecte, la D.R.H. et le trader, Ha Ha Ha ! Le Trader ! quelle place voulez-vous qu’une société sérieuse accorde à des gambergeurs de l’utopie et de l’inaccessible? Hein ? Je vous le demande !"
J'écorne ici, comme je l'ai fait à maintes pages ailleurs, la tragédie mentale de Denis MARULAZ.
J'ai copié-collé je ne sais plus combien de citations, croyant écrémer à chacun de ces passages et phrases ainsi élus la pièce. Mais arrivé à la dernière page, évaluant ce que je pouvais transvaser comme eau, caséine et lactose dans le restant de l'œuvre, je m'aperçois que la terrine est presque à sec. Il n'y a rien dans le texte de cet auteur qui ne soit pure crème.
A. Amri
27.09.2010.
Le blog de Denis MARULAZ : espace où il fait bon errer et se perdre.
Au sujet du même auteur sur ce blog:
Trois p'tits coquelicots ou la Caille et la Martyre de Denis Marulaz
dimanche 19 septembre 2010
A mon camarade Nicolas, Son Excellence Sarkosy
Monsieur le Président,
Il y a une trentaine d'années, l'auteur de ces lignes , fils d'immigré, séjournait en France où il faisait des études littéraires françaises.
Aujourd'hui et depuis un bail enseignant dans les lycées tunisiens, l'ex-nanterrois voudrait prétendre à un droit d'ingérence dans la politique française. Votre Excellence conviendra que l'État qui se targue d'être l'inventeur de cette expression devenue belle formule incantatoire dans la bouche de certains politiques (1), au risque de prêcher dans le vide, ne pourrait accréditer cette sacro-sainte ingérence s'il n'admet pas pour lui-même les règles que son droit entend appliquer vis-à-vis des états tiers.
Parce qu'il enseigne votre langue, les valeurs républicaines auxquelles il adhère depuis sa prime jeunesse et que face à la profanation de ces valeurs, il en vient à EN SAIGNER plus qu'à enseigner, votre ancien camarade juge de son droit comme du salut de son enseignement d'interpeller les instances politiques en France, et la plus haute en premier chef, pour rappeler que ce droit n'est pas une prérogative française.
Monsieur le Président,
La France qui fait la chasse aux Roms, à cette sous-humanité qu'elle appelle "Gens du voyage", n'est pas en meilleure posture que le Soudan des Janjaouid. Les méthodes sont peut-être moins soudanaises, et tant mieux! mais au vu des résultats que la politique répressive entend réaliser dans votre pays, c'est la même épuration ethnique, puisqu'on voudrait bouter hors de France ce sang tsigane impur, au mépris des lois et des conventions signées par votre État.
La France qui voudrait retirer la nationalité à des Français d'origine étrangère, quel que soit le motif invoqué, mais aussi au vu même du motif invoqué par son président, n'est pas en meilleure posture que les États du Sud, qu'elle appelle de "vive voix" à respecter le droit et fustige pour des atteintes inacceptables aux libertés élémentaires de l'homme. Quand l'ancien étudiant en droit, fils d'immigré et aujourd'hui marié à une immigrée, brandit cette menace en direction d'un autre sang impur, quand il suppose et présuppose que le sang pur ne tue pas des policiers, l'ancien camarade voudrait rappeler au camarade ancien (2) que cela s'appelle du racisme, de la ségrégation raciale, de la xénophobie et que ces tares réunies ne font pas partie des valeurs françaises que l'ancien camarade enseigne!
La France qui fait la chasse aux musulmanes parce que celles-ci ne respectent pas un certain code vestimentaire laïc n'est pas en meilleure posture que les pays non laïcs qu'elle fustige pour leur oppression de la femme. Le droit à la différence, c'est aussi une valeur que nous devons aux philosophes des Lumières et défendons opiniâtrement dans notre enseignement. Nous défendons aussi les droits de l'homme, le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion. Si Paris abjure le Palais Chaillot, si le Président de la France abjure ses Droits, qui prêtera à l'ancien camarade un quelconque crédit pour défendre auprès des siens la tolérance et le droit?
Votre Excellence pourrait rétorquer à l'ancien camarade que la France ne fait qu'appliquer chez elle ce que certains pays musulmans ont osé faire depuis des années. Soit! mais c'est justement parce que ces pays musulmans ne sont pas habilités à donner un exemple à suivre en matière de démocratie et de respect des droits que la France ne peut s'en inspirer pour "promouvoir" sa propre démocratie.
Monsieur le Président,
La France qui limoge un responsable administratif (3) pour avoir écrit un article pas conforme aux idées du prêt à penser, la France qui envoie en prison un intellectuel qui a osé repenser un sujet de l'histoire humaine et refuser la momification de la vérité (4), la France qui empêche des auteurs réfractaires à la pensée unique de se faire éditer et diffuser sur son sol (5), la France qui exerce la terreur sur des librairies et des maisons d'édition,(6) le tout au nom d'une idéologie dominante à obédience sioniste, peut-elle soutenir encore son droit d'ingérence pour dénoncer tel ou tel obscurantisme dans les pays du Sud? Il ne manquerait à votre grand pays, appelé berceau des Lumières dans les manuels scolaires de l'ancien camarade et ses enseignés, qu'une belle fatwa en bonne et due forme, de même veine que celle qui frappe l'auteur des Versets Sataniques pour nous donner le juste ton de ces Lumières rendant méconnaissable la France à enseigner!
Monsieur le Président,
La France officielle se bat depuis des années pour la libération d'un jeune soldat israélien détenu en otage par la résistance palestinienne. Raison invoquée pour justifier ce combat: le jeune captif est de nationalité franco-israélienne. Cette même France officielle oublie curieusement qu'il y a un autre Français, pas moins français que le premier, qui croupit dans les prisons israéliennes depuis 2005, dans l'indifférence totale du pouvoir que vous incarnez. Parce que l'un s'appelle Gilad Shalit et l'autre Salah Hammouri, que l'un est franco-israélien et l'autre franco-palestinien, l'État français peut s'accommoder de ce deux poids deux mesures lui permettant le droit d'ingérence pour l'un et le droit d'indifférence pour l'autre. L'ancien camarade comprend votre excuse, Monsieur le Président, mais pour faire ingérer cette excuse à ses enseignés, vous conviendrez que la tâche n'est pas facile.
Monsieur le Président,
Notre éminent philosophe BHL, Madame la Présidente et Votre Excellence, sans oublier Monsieur le Ministre des Affaires Étrangères, avez pris fait et cause pour cette malheureuse Skineh condamnée à la peine de lapidation en Iran. La cause en soi n'a rien de répréhensible pour l'ancien camarade, si ce n'est que la lapidation de Skineh par les mollahs ne peut occulter la lapidation de tout le peuple iranien par les médias et les officiels français. Ceux qui font tout pour anéantir l'Iran, ceux qui calomnient de façon systématique ce pays et diabolisent ses dirigeants pour des fins belliqueuses servant l'intérêt d'Israël sont-ils habilités à défendre le droit d'une iranienne condamnée pour un double crime de droit commun?
Et puis, Monsieur le Président, pourquoi notre éminent philosophe BHL, Madame la Présidente et Votre Excellence, sans oublier Monsieur le Ministre des Affaires Étrangères, êtes vous si prompts à réagir pour sauver une personne dans le monde musulman, et ABSENTS, totalement absents, quand il s'agit d'arrêter des tueries, des massacres, des répressions et oppressions frappant des millions d'hommes et de femmes en Palestine?
La vie de ces millions est-elle à ce point insignifiante pour justifier encore ce deux poids deux mesures?
A.Amri
03.09.10
1-En vérité l'État n'a rien inventé, à ce propos précis. Le droit d'ingérence est un vieux dada de Kouchner, celui-ci ayant fait d'une expression qu'on doit à Jean François Revel son cheval de bataille, dans les années 80, pour s'adjuger un nom de Marquis dans l'Humanitaire. L'actuel chef de la diplomatie française, Caméléon de politique par excellence, n'a conservé de l'Humanitaire qu'un fétu de paille, si ce n'est moins, qui ne le qualifie qu'à confirmer son parcours de politique félon.
2- Tant que Nicolas Sarkosy n'affichait pas les couleurs, il a dû se faire appeler bon gré mal gré "camarade". Mais ce camarade a la malchance de perdre un jour dans les locaux d'études un papier compromettant, retrouvé peu de temps après par les maîtres de céans. Les murs de la fac qui le dénoncent alors comme un nervi du pouvoir et un fasciste l'ont voué depuis au bannissement. (Voir à ce sujet Nicolas Sarkozy Secrets de jeunesse.)
3- Bruno Guigue a été démis de ses fonctions de sous-préfet de Saintes le 8 avril 2009 pour avoir écrit un article qui critique Israël.
4- En vertu de la loi Gayssot qui pénalise le négationnisme, Vincent Reynouard est condamné à un an de prison et 60 ooo euros d'amende. Il purge sa peine depuis le 9 Juillet 2010.
5- C'est le cas du Français Paul-Eric Blanrue, auteur de Sarkozy, Israël et les Juifs mais aussi de ses amis belges Jean Bricmont et Michel Collon pour des œuvres antisionistes.
6- Le 3 juillet 2009, la librairie Résistances connue pour sa lutte contre le racisme, le colonialisme et pour le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes a été saccagée par un commando se réclamant de la Ligue de défense juive (LDJ).
lundi 13 septembre 2010
نشيد المناشدة
أشيدوا أشيدوا بنشيد المناشدة التي تنشد بشدة شدكم لأشد المتاريس ضد الشدائد والشذوذ والشواذ في تصور الحكم ولا تكونوا من الجاحدين او الكافرين فتحت سدة الوارث لحكم الله فيكم وفق ما بان ولم يبن من بيان الشابع وإعجازه آيات بينات لا غبار عليها، فقد شيد الشابع لشعبه أشد صروح المجد وسطع في سماء الدنيا نجمه وعلا في محفل الأمم ذكره واشتد في داخل تونس عود ديمقراطيته وما شذ يوما عن شدة ولا شدّ وانبعثت على كامل تراب البلاد حقوق الإنسان بعد عدم وتجدد في كل العروق دم الحريات بعد هرم وتشددت في كامل جسد السلطة عضلات الحكم بعد ورم وتكرشت هنا و هناك عباد بعد سقم ونهض اقتصاد بعد إعاقه وابيضت وجوه بعد سواد وفاقه واستتب بشدة التمترس أمن ورفاقه وعمرت سجون كانت في الماضي موحشة وما عدنا نحتاج اليوم أو غدا لمقرات رابطة مؤنسه فالكل مؤنوس مربوط ولله الحمد أو بالبيت مرابط ولخوفه مؤانس ومؤشر التعبير ككل الحريات بفضل الشابع هابط والشعب وفق كل انتخاب لمعبود العابدين عابد وأحزاب المعارضة ومقراتها وصحفها في نعيم وعزة لا تجد لهما مثيلا حتى في غزه و قناة 7 تشهد بتحسن منحة الإنتاج وأعلاف الدجاج ورعاية الشابع للحجاج ونشراتها الجوية تؤكد تواترا غير معهود للغيث النافع يبلغ أوجه كل شابع وهو لمن له بصيرة من الإعجاز نابع، أفلا تناشدون؟
أ.عامري
13 سبتمبر 2010
dimanche 12 septembre 2010
Si du 11 septembre chilien on se souvient
Le 11-9 dont je me souviens est bien antérieur à 2001.
Le 11 septembre 1973, les généraux des oligarchies latino-américaines et leurs bailleurs de fonds à Washington ont assassiné la démocratie au Chili. Combien de médias commémorent aujourd'hui la tragique fin de Salvador Allende? Qui se souvient des victimes du coup d'état de Pinochet? Qui évoque les escadrons de la mort, le plan Condor, les 3000 exécutés et disparus chiliens, le million d'exilés dont 40 000 politiques, les stades transformés en camps de concentration, le pays devenu prison, la démocratie immolée sur l'autel des intérêts capitalistes et impérialistes?
Contre l'oubli et les discriminations mémorielles: le 11 septembre 1973.
Comment expliquer cette amnésie médiatique qui, depuis les attentats de New York, éclipse le 11-9 de l'an 1973 ?Sûrement pas une logique de postériorité historique qui ait rendu caduc le vieil 11-9 comme on serait tenté de le penser. Mais derrière cette amnésie, il y a, outre les lavage et bourrage de cerveaux répondant aux impératifs du nouvel ordre mondial, une logique de priorité stratégique, dictée par les intérêts du Pentagone et les guerres qui ont marqué la première décennie du nouveau siècle.
Pris dans le tourbillon de la communication non-stop où l'information et l'évènement qu'elle rapporte sont devenus presque simultanés, l'homme d'aujourd'hui a rarement le loisir de se déconnecter un petit instant du monde qui l'informe et désinforme tour à tour, pour prendre le recul nécessaire et objectiver l'évènement. C'est dans de telles conditions que nous avons reçu le 11-9 de ce début du siècle. Et nous avons cette impression que le retentissement qui s'ensuit depuis neuf ans est (à) la mesure de sa gravité réelle, indépendamment des rebondissements à venir. Alors que ce sont surtout ces rebondissements vus à l'avance, la tragédie grecque ouverte par ce prélude choc, mais anticipée de longue date, fantasmée, planifiée dans la politique américaine et son projet de nouvel ordre mondial qui, de façon rétrospective, ont fait l'évènement. Et donné à ce 9-11 son véritable poids: les guerres d'Afghanistan et d'Irak, entre autres épisodes noirs, décidées et préparées en coulisses. Les bonnes intentions de ceux qui instrumentalisent et l'information et l'évènement pour servir leurs agendas politiques ont fait du 11-9-2001 ce qu'il est pour nous: un micro-apocalypse qui n'a pas de précédent, un mythe au sens originel du terme, apodictique. Avant de l'être au sens courant au fur et à mesure des controverses qu'il suscitera.
lundi 30 août 2010
Guerre d'images dans l'impasse afghane
L'argent est le nerf de la guerre, dit un vieil adage latin. L'image aussi par les temps qui courent. En réalité, en toute guerre il y a un front réservé aux soldats des médias, à la propagande belliqueuse qui mobilise l'élite de ses tireurs. Faiseurs d'opinion, et des mieux rodés, dont les feux ne sont pas moins nourris ni meurtriers que ceux opposant directement les forces belligérantes.
Du temps de l'Algérie française, pour justifier les horreurs de la guerre d'Alger, la torture, les exécutions sommaires, les expéditions punitives contre des villages et des quartiers, l'armée française ne lésinait pas sur les moyens médiatiques destinés à "éclairer" l'opinion publique, et à moyen ou long terme l'histoire. On se battait pour une cause juste, contre la barbarie. Et les photos qu'on archivait ou présentait aux médias inféodés ou soi-disant indépendants, étaient des pièces à l'appui de l'idéal guerrier, accablantes pour les barbares, exonératoires, disculpatoires pour l'armée en posture de riposte.
Que n’avait-on pas montré pour dire au récepteur convié à juger de lui même que les combattants du F.L.N étaient des bandits sans foi ni loi, des terroristes d'une autre durée, d'un âge autre, des sadiques capables des pires atrocités, qui tuaient et défiguraient leurs victimes, les émasculaient, leur coupaient le nez, les brûlaient vifs. Néanmoins si l'image pouvait opiner dans le sens de ceux qui s'en servaient comme arme des mieux fourbie, et elle opinait souvent, mais surtout de la tête de ceux qui ne voyaient de la guerre que l'image savamment triée pour eux et tronquée, c'est parce que tout ce qui précédait et entourait la pièce à conviction, tout ce qui servait de contexte était occulté.
Dans les archives des horreurs imputées aux tortionnaires du FLN, plus d'une image donneraient la réplique à Aïsha, la belle afghane au nez coupé, récemment faisant la couverture choc du Time Magazine. Le numéro titrait la publication: "Ce qui se passe si nous quittons l'Afghanistan".
On voudrait juste dire, en guise de commentaire à chaud à ce titre riche en supposés et présupposés:" Vous êtes en Afghanistan, messieurs-dames. Qu'avez-vous fait pour empêcher cela?"
Votre psychose délirante est la même qui réconfortait les défenseurs de l'Algérie française face à leurs adversaires. Ils se retranchaient derrière les supputations des malheurs que leur présence épargnerait aux autochtones comme si les malheurs déjà comptabilisés de ces derniers n'étaient pas la conséquence directe de leur présence même. Ils invoquaient, entre autres, ces Algériens défigurés par le FLN dans la période de la guerre d'Alger. Avec grossissement caricatural des chiffres et la redite et rediffusion, sous divers angles et clichés, du même supplicié. En tout et pour tout, ils n'étaient que quelques uns, à avoir subi la peine du "sourire kabyle", ceux qui étaient punis pour avoir désobéi à un mot d'ordre appelant à boycotter le tabac. A un moment où le FLN se sentait menacé dans son existence, il a décrété une loi dans le cadre de la guerre économique, visant à boycotter deux produits français non vitaux: le tabac et l'alcool. L'argument du FLN était clair: fumer ou boire, dans le contexte de l'Algérie française, c'est alimenter les caisses de l'occupant qui produit et vend l'alcool et les cigarettes. Quiconque sort un centime de sa poche et le met dans celle du colonisateur français devient l'allié objectif de ce colonisateur. La guerre économique et la lutte armée allant de pair, le FLN se devait d'agir en conséquence. Porter un coup, si minime soit-il, au nerf de la guerre coloniale, c'est rapprocher le peuple algérien de la fin pour laquelle il se battait. A cet égard, la loi décrétée a beau être implacable, au vu du contexte qui la motive elle est juste. Il n'est de guerre sans lois d'exception. Et en tous pays, la morale de discipline guerrière ne se limite pas seulement aux combattants armés, elle concerne aussi les civils, tout le monde étant sur la même galère. Par conséquent, ceux qui ne se pliaient pas au mot d'ordre du FLN devaient subir le châtiment inexorable, c'est-à-dire se faire amputer le nez et les lèvres. Encore faut-il rappeler, parce qu'on ne dira jamais assez la vérité, que la sentence ne s'appliquait jamais à la première constatation de contravention, mais en dernier recours, une fois épuisés les moyens intermédiaires de dissuasion. Le fautif était averti verbalement une première fois, devait payer une lourde amende en cas de récidive. Et s'il s'avérait "incorrigible" on l'amputait alors des organes qui lui permettent de fumer et de boire. Quand il fallait neutraliser les informateurs, et c'était encore plus légitime, en hommes traqués et sachant que la prévention radicale était leur seul moyen de salut, les combattants du FLN procédaient à des exécutions spectaculaires devant la population (1). Le sort infligé au traître devait servir d'exemple à tous: là encore, la loi est implacable mais juste.
Et c'est une terreur que le FLN n'avait pas inventée. Les Irlandais pratiquaient la même chose, et face aux collaborateurs les résistants français faisaient autant (2).
Mais quand ces atrocités sont livrées aux photographes et confiés essentiellement aux correspondants des organes de presse inféodés à l'armée, c'est une autre loi qui s'en saisit évidemment. L'omission délibérée de ce contexte, l'ablation de la réalité coloniale qui fut aux origines d'une telle horreur, désarme quiconque voit l'image et ne peut l'appréhender qu'à travers elle-même, c'est-à-dire en tant que signe apodictique (et non en tant que procédé persuasif) ou à travers le texte illustré par tel signe, élaboré en fonction d'une intention communicative assignée aux mêmes fins.
Bref, sous la main de ceux qui la manipulent à leur guise, l'image dit mieux que tout autre discours politique ou communiqué d'état-major le message destiné à nous conforter et conjurer les démons de toute raison critique pouvant assaillir notre conscience. Le monde civilisé n'a rien à se reprocher dans la guerre qu'il livre aux forces du Mal, à la barbarie. Il n'aurait rien à se reprocher non plus si, dans cette guerre, il en venait à commettre par-ci par-là une bavure, tirait à côté et faisait tomber sans le vouloir quelque victime "collatérale". Ces risques du métier comporteraient ipso facto leur caractère absolutoire et, par conséquent, n'ôteraient rien à la justesse de la guerre qu'il faut en toute circonstance bénir et soutenir.
Face au parti qui soutient la non pertinence de l'idéal humanitaire dans la guerre en Afghanistan, les armées en place usent de la même stratégie. L'argument purement discursif, étayé par les meilleurs exemples pour défendre cette guerre dont la morale ne cesse de s'éroder sera incapable, à lui seul, de soutenir la bonne cause de la guerre. Les bombes, le massacre des civils, l'occupation d'un pays où tant de forces et de moyens sont déployés depuis des années, la situation d'enlisement qui s'affirme jour après jour, autant d'éléments ne permettent pas de rassurer ceux qui se disent:" pourquoi tout ça? et jusqu'à quand?" Faute de crédit lui permettant de justifier l'injustifiable, l'idéal humanitaire qui -est-il besoin de le rappeler?- ne constitue qu'un alibi, un couvert sous lequel les puissances engagées veulent contrôler cette zone qui se trouve au confluent d'une région géostratégique, se rabat sur la rhétorique persuasive pour s'assurer un semblant de légitimité.
Et forcément, quand on voit cette pauvre Afghane dont la beauté a subi un tel dommage, la sentence à l'encontre de ceux qui ont perpétré un tel crime est sans appel. C'est de la barbarie à l'état brut. Et c'est peu dire (3). Néanmoins, que disent les Talibans eux-mêmes à propos de cet acte? (4) Et pourquoi ne les croirait-on pas après tant de manipulations médiatiques dénoncées par des experts, et des Américains de surcroît, qui avaient démontré ce dont le Pentagone est capable pour diaboliser le camp adverse et , au besoin, nourrir le mythe de Al-Quaïda?(5)
Mais mythe ou réalité, la vraie question serait vraisemblablement ailleurs. D'aucuns voudraient qu'il n'y ait dans cette tranche douteuse de l'humanité que des coupables absolus! Il y a belle lurette que les Islaminators ne se s'offusquent plus d'épidermiser ni d'islamiser sans équivoque cette violence typique à l'encontre des femmes, contre laquelle le monde civilisé est indubitablement prémuni.
D'autre part, à la veille d'une guerre qui semble imminente contre l'Iran, malgré elle l'inédite Aïsha est chargée de plaider la cause des faucons. Ce pays n'étant jamais assez rétribué par les images de pendaison qui se succèdent à son compte et se ressemblent, le potentiel de sensations que la photo pourrait investir dans la morale belliqueuse feraient de cette afghane une soldate, la première engagée et tirant déjà sur le régime des mollahs!
Bref, les intentions de Time Magazine sont bonnes, c'est certain. Mais il est certain aussi que l'enfer est pavé de bonnes intentions.
Et puis un dernier mot pour développer une assertion précédemment confiée à une antiphrase, et pouvant prêter à contresens.
Contre toute apparence, les barbares, les machos, les victimaires qui martyrisent les femmes ne sont pas seulement dans ces pays localisés dans les limbes du Moyen-âge, mais seraient de tous bords et toutes confessions. Il suffit de regarder et chercher autour de soi pour voir que les femmes afghanes n'auraient pas à envier outre mesure leurs sœurs dans le reste du monde. Pour autant qu'on veuille voir la réalité loin du prêt-à-penser et de tout préjugé.
On dénombre deux millions de femmes en France victimes des violences conjugales. Dans ce même pays, 400 meurent annuellement des suites d'agressions perpétrées par leurs maris, soit une femme par jour. Dans le reste des pays de l'Union Européenne, la situation n'est guère moins triste. Une femme sur cinq est battue par son conjoint dans l'UE, huit femmes meurent en conséquence tous les mois en UK, 27 par an en Finlande. Et l'on ne cite pas les chiffres, plus accablants encore, qui concernent des violences sexuelles, allant du harcèlement à la traite, en passant par le viol et la prostitution forcée.(6)
A. Amri - 30 août 2010
Notes:
1- Des sévices cruels précédaient la mise à mort, comme l'ablation des organes génitaux que les bourreaux mettaient dans la bouche du condamné.
2- Même si les historiens ne relèvent pas des sévices infligés aux collaborateurs, il y eut près de 11 000 exécutions sommaires, sans compter les 700 exécutés après jugement.
3- Jodi Bieber, la photographe à qui on doit cette beauté martyre, se défend d'avoir voulu montrer une victime:" J’ai voulu capturer quelque chose d’elle et c’était la partie la plus difficile du travail. Lorsque son foulard a légèrement glissé vers l’arrière, ses cheveux ont été dévoilés. Et ils étaient magnifiques. Je lui ai dit ‘tu sais, tu es une si belle femme… Je ne pourrais jamais comprendre ce que cela fait d’avoir son nez et ses oreilles coupées. Mais ce que je peux faire, c’est te montrer aussi belle que tu es sur cette photo’. Après coup, on pourrait la voir en victime, mais ce n’est pas ce qu’elle est : c’est avant tout une femme magnifique"
4- Selon le Figaro citant l'AFP, les Talibans " affirment sur leur site que Time ment en les accusant d'avoir coupé le nez et les oreilles d'Aisha, 18 ans, après qu'elle eut fui son foyer dans la région d'Oruzgan, en Afghanistan l'an dernier. "Cet acte désespéré de propagande par le magazine Time a montré à la planète les excès auxquels les médias sont prêts à recourir pour satisfaire les Etats-Unis, même au prix de leur intégrité journalistique"
5- Le 3 août 2007, en marge d'une conférence sur la sécurité informatique se tenant à Las Vegas, Neal Krawetz, expert en informatique américain a démontré, preuves à l'appui, que les prétendues cassettes vidéo d'Al-Qaïda étaient en partie l'oeuvre de l'entreprise américaine IntelCenter. Entreprise privée, celle-ci collabore avec le Pentagone.
En 2006, "Prison-Planet" groupe militant anti-guerre américain a prouvé à son tour qu'IntelCenter avait sous-titré des images d'Al-Qaida de l'an 2001 avec des nouveaux textes de l'an 2006.
Le 4 août 2007, le quotidien allemand "Junge Welt" écrit:" Tout cela renforce le vieux soupçon que le Pentagone lui-même se cache derrière les menaces de l’Al-Qaida. Celles-ci ont toujours apparu à un moment où elles étaient d’une grande importance pour l’administration Bush. »
6- Ces chiffres et le détail des violences subies par les femmes en UE peuvent être consultés ici ou ici.
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