samedi 24 juillet 2010

الآن، الآن وهنا تسأل الموؤودة

لامني صديق لوضع حبل الغسيل على واجهة خارجية حين شهرت بلغة فولتير ولو بإشارة خاطفة (1) على منبر إحدى الشبكات العنكبوتية لفحوى وثيقة مصورة تستعرض فتاوى أهل الدين بجواز نكاح الطفلة . وكان الأحرى بي ألا أنشر عن أمتي وشعبي ما يسيئ لشعبي وأمتي وكأن الإساءة لم تكن قائمة من المصدر وكأن الجريمة في حق الملائكة تركت لي ما يبرر ستر العورة والتكتم على هذا الذبح المشفوع بالشريعة والأصول والسيرة. عذرا يا صديقي العزيز، ولكن هؤلاء الذين يستبيحون دم الأطفال لإرضاء الغريزة البهيمية ليسوا منا ولا من ديننا ولا من ملتنا حتى نستحي من فضحهم، أو نهادنهم بأي شكل كان. والثوب المتسخ والنتن الذي ينشر في هذا المكان يشفع لنا حين نقول ليس هناك فرق يذكر بين من يقتل الأطفال في غزة وجنين وقانا وبغداد ومن يغتصبهم في المهد في باقي الوطن حتى وإن ادعى المغتصبون في الفقه فلسفة. والموؤودة حين تسأل، وهي تسأل الآن الآن وهنا، ستسائل الضمير المتخاذل والصامت على الجريمة قبل المغتصب لأن القاصرة التي تزف لمن اشتراها من أبيها وأمام شهود عيان متواطئين هي في أفضل الحالات موؤودة وإلا كيف يصوغ أهل العقل والتدبير مبررا مثل رضاء الوالد أو ولي الأمر للتشريع في جواز النكاح..والحال أن ضمير هذا الوالد مرهون أولا وقبل كل شيء بصك المهر المعروض أو المدفوع. ألا يعتبر الرضى المشار إليه توقيع ضمير مباع؟ اليس ثمة في عمليات الزيجة هذه ما يعادل جرائم الزور وشهادة الزور والرشوة والإرتشاء؟ وحتى وإن نفى أهل الذمة صحة احتراز من هذا القبيل في خصوص من يعطي الموافقة على زيجة ابنته القاصرة دون خضوع لسم المال، ماذا عن حق الفتاة في اختيار الزوج المناسب لها؟ ماذا عن حقها في اكتساب العمر والتجربة والمعارف التي تؤهلها لتكون زوجة وأما ومدرسة العقل الأولى التي يرتبط بها مستقبل الأجيال والشعوب والأمم؟ ماذا عن حق الطفلة في الإستمتاع بطفولتها؟ في اللعب مع أقرانها؟ في أحلام البراءة؟ في النهل من حنان الوالدين والعيش في دفئ العائلة؟ ماذا عن حق الطفلة في رفض اليتم الموقع عليها بالإنابة مع تزكية شهود الجريمة وشيوخ الفقه الأفاضل؟ ثم ماذا بقي لنا لغسل الدم المهدور وتعطير الثوب النتن؟ السيرة النبوية، سند الشيوخ الأفاضل والنور الذي يستندون إليه لإجازة نكاح الأطفال. هذا الجواب أو السيرة المزعومة غير صحيحة، بل الصحيح هو السيرة النبوية المبتورة لأن البتر هو السند الأول لشيوخ الفقه الذين يجيزون هذا الزواج. حين يذكرون عائشة يتناسون السياق التاريخي والنبوي من ناحية أي بناء الرسول على عائشة في السن التي أهلت عائشة للبناء هو إقرار بوجوب الزواج من راشدة وإلا لما منع الرسول نفسه من التريث لسنوات قبل البناء الفعلي وسن الرشد بالمنظور النسبي متوفرة في هذه الحالة إذا أخذنا بعين الإعتبار الفارق التاريخي بين الأمس واليوم ودون النظر إلى سريان تقليد الزواج المبكر للجنسين حتى الساعة في العديد من أصقاع العالم ثم حين نذكر عائشة نتناسى فاطمة ونتناسى بالخصوص فيما يهمنا هنا والدها الذي زوجها راشدة وأبى لعلي أن يتزوج عليها طالما كانت حية برا بفلذة الكبد وذودا عن حقوق المرأة التي تصلب اليوم باسم الله وتحكيم العقل الظلامي فينا 
 
 
أحمد العامري
 2010. 07. 24
 
 
نص الإشارة
Nos docteurs de foi sont formels: avec le consentement d'Allah et du père, votre épouse vous pouvez la prendre au berceau.

vendredi 23 juillet 2010

Garrote ta plaie et sanglote (Afef Bennaceur)

A la mère de Hafnaoui Al-Maghzaoui
parce qu'elle est en moi

Garrote ta plaie et sanglote
car il n'est de remède à ta blessure
à part le sel des larmes

Toi qui as aimé
et engendré un amour
dédié à la patrie
sanglote et recommande-lui
de transmettre le salut
à celui qui l'avait précédé
pour le repos des prophètes


Il n'est de remède à ta blessure
en l'absence des élégies
Le poème n'a de couleur
si ce n'est celle du pays
et il n'est de pays à ta peine
alors attends-le

La plus belle des mamans l'ayant attendu
et il t'est revenu en martyr

Est-il vrai que nous avons triomphé?
ou est-ce la défaite de la poésie
sous le feu des brûlures?
De quelles graphies soutiendrions-nous
notre taille
alors que toutes les lettres sont creuses?

Devrions-nous avoir honte de ta peine?
Le héros est le séducteur du poème
sa prophétie
Mentiraient-ils, les poètes?

Devrions-nous nous taire
quand le barde déclare l'amour des ports?

Ô flux du matin
et parfum des aires
Ô l'aveu du sang
le nom du pays
l'inviolable vérité
et l'appartenance!

Mon pays, tu me reviens
tu reviens à moi
visage comme tous les visages
déjà partis
la malédiction des prophètes t'a stérilisé
et le jour pleure ceux qui sont tombés

Agite les mouchoirs de notre mal du pays
à la face de la cité qui s'interroge
sur l'étoile des martyrs
Agite pour la rétroversion
de ceux qui sans s'être approvisionnés pour le voyage
se sont contentés de traverser le tunnel

Afef Bennaceur
Texte en arabe

Traduit par A.Amri
23.07.2008

mardi 20 juillet 2010

Butée comme trente-six mille mules

Au fur et à mesure que la trotteuse* fait des hanches et emboîte le pas à Socrate, escaladant au Nord le chemin du péripatéticien, la trotteuse politicienne au Sud, dont plus d'une dictature arabe est l'incarnation, esseulée et sans denier aucun, quand elle ne dévale pas la pente dans le sens opposé des aiguilles de la montre, se tient butée comme pas moins de trente-six mille mules.


Hamm : Quelle heure est-il?
Clov : La même que d’habitude.
Hamm : Tu as regardé?
Clov : Oui.
Hamm : Et alors?
Clov : Zéro.


Samuel Beckett (Fin de Partie)


*Ne pas se méprendre sur le sens ici: petite aiguille indiquant les secondes sur le cadran d'une montre.

Les autorités portuaires de Tunis-Carthage refoulent deux syndicalistes français sitôt débarqués

Deux Français, syndicalistes de Force Ouvrière ont été refoulés vers leur pays par les autorités tunisiennes, et ce dès leur débarquement à l'aéroport de Tunis -Carthage, vendredi dernier.


Les deux Français faisaient partie d'une délégation syndicale composée de 35 membres, venue en Tunisie à l'invitation de l'UTIT (Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens)*. L' association avait choisi cette année la ville de Bizerte pour y tenir ses travaux d'université d'été.
Deux autres membres de la même délégation ont décidé de revenir avec leurs camardes refoulés pour protester contre l'arbitraire des autorités portuaires tunisiennes.


Il convient de rappeler que la police de l'aéroport a confisqué les PC portables du reste de la délégation, et que ceux-ci n'ont été autorisés à quitter l'aéroport que six heures après leur arrivée.
Ces agissements arbitraires répétés visant des Tunisiens et des étrangers, les mesures d'interdiction d'embarquement ou de débarquement ainsi que la confiscation de bagages ont suscité la colère et l'indignation au sein du milieu syndical tunisien. De telles violations du droit, entre autres innombrables, ne peuvent que ternir l'image de la Tunisie à l'extérieur et renforcer l'isolement du pouvoir à l'échelle régionale et internationale.


Certains syndicalistes locaux sont allés jusqu'à dire que cet incident était la réponse télégraphique du pouvoir au message du Secrétaire général de l'Union Générale des Travailleurs Tunisiens. Deux jours plutôt, évoquant de manière indirecte le projet étatif de porter l'âge de retraite à 65 ans, ce dernier a souligné que l'UGTT ne transigerait pas sur les droits acquis des travailleurs ni sur l' indépendance de la centrale ouvrière de tout parti politique, y compris le parti au pouvoir.


*L'UTIT connue aussi sous l'appellation "Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives" (FTCR) est une association française qui a pour objectif de défendre les intérêts sociaux des tunisiens mais aussi des étrangers en France. Les travaux d'université d'été, effectués périodiquement depuis plusieurs années dans le pays, se font dans le cadre d'actions en partenariat avec l'UGTT.

UTIT (Section de la Jeunesse) au cours d'un séjour d'été en Tunisie

lundi 19 juillet 2010

Aïeux de haut parage

Cette histoire à mi chemin du conte oral et du mythe initiatique est ancrée dans le patrimoine familial. Léguée par mes ancêtres qui en perpétuaient la narration depuis bien de générations, je l'ai racontée mille fois à mes enfants, alors qu'ils étaient encore tout petits, pour les endormir. Comme on me l'a racontée à moi-même, sans doute pour les mêmes raisons, quand je fus de leur tendre âge.

A l'avoir tant entendue et racontée, il y a beau temps que j'ai acquis la certitude qu'il ne s'agit pas seulement d'une histoire à faire dormir les petits!

Détends-toi et dors, mon petit
Et si dodo boude tes paupières,

Il y a des rames sur ton lit
Navigue loin de ces bruyères
A bord de ta felouque, libre comme le vent qui ne campe nulle part, remonte à la nuit des âges, voyage à la source du temps. Tout aussi léger que le rêve des candides, traverse la chaîne des générations, le djebel des siècles. Va plus loin encore, au delà d'un espace tout aussi démesuré, et franchis sept mers et autant de montagnes, les frontières tracées par les sédentaires, compartimentant  pays et continents. Quand tu auras laissé derrière toi un désert incommensurable. tu pourras enfin toucher aux confins de ton sang.

C’est de si loin et de tels parages que descendent tes ancêtres. Leur souche est quelque part en Arabie heureuse, du temps que cette portion de l'immense péninsule était zone de la province unie de l’empire ottoman.
A ce qu'on dit, le géniteur de tes aïeux, paix d’Allah soit sur son âme, était coupeur de chemins!
Oh, ne baisse jamais la tête ni n’en rougis, petit!
Si quelque fanfaron de telle ou telle tribu ennemie te le rappelle, pour peu que ce soit sur un ton insultant, tu diras au bâtard: oui! mon grand aïeul était coupeur de chemins! coupeur de chemins et noceur! car ton aïeul avait épousé des femmes sans nombre. Dis-le haut et sois-en fier !

Certains affirment que ton ancêtre est yéménite. D’autres soutiennent qu'il est plutôt bahreïni, ayant migré au Yémen dans sa prime enfance avec sa tribu nomade. Bahreïni, Yéménite, Omanais, Qatari ou autre, quelle qu’en soit l’origine exacte, ton ancêtre était surtout arabe. Aussi revendiquait-il pour véritable patrie toute la péninsule arabique, c’est-à-dire cette immense portion du Moyen-Orient qui est aujourd’hui répartie entre pas moins de treize pays. (1)

De tous les nomades qui peuplaient la péninsule en cet âge lointain, les coupeurs de chemins étaient les bédouins les plus libres. Incessamment mobiles, ils ne campaient nulle part sous une tente. Ni ne s’accommodaient d’une quelconque loi, vivant hors de la société policée qui, là où on pouvait en soupçonner l’existence, n’avait de poids ni de sens que pour ceux qui obéissaient aux servitudes de la vie citadine. Même la tribu et la famille, les coupeurs de chemins n’en reconnaissaient aucune autorité, à part celle que dicte la piété liée à l’indissoluble lien de sang, laquelle en interdit l’oubli ou le rejet. Deux à trois fois par an, ils devaient rentrer au bercail pour honorer telle piété. Et chaque retour était pour eux une occasion de s’acquitter aussi d’un certain dû tribal.
Qui dit tribu dit un groupe où chacun travaille pour tous et personne n’a le droit de s’accaparer quoi que ce soit. Aussi étonnant que cela puisse paraître, sauf saâliks(2) même les coupeurs de chemins étaient soumis à cette règle, qui partageaient leur butin avec les leurs, comme ils bénéficiaient en tout bien commun de leur part à chacun.

Hormis ces rares moments où les retrouvailles avec la tribu leur permettaient de savourer quelques jours de farniente sous la tente, en cela semblables aux serpents les coupeurs de chemins formaient une race qui ne creuse de repaire ni ne dort à la belle étoile, comme on dit !
C’était sur les chemins des caravaniers sillonnant cette immense zone que ton ancêtre vivait surtout, un jour campant au milieu d’une barkhane, le lendemain dans une grotte ou un oued, le surlendemain au sommet d’un djebel qui surplombe un port, avec pour uniques compagnons son cheval, son outre de vin, son sacre et son épée.
Parce qu’il officiait toujours de nuit, on surnommait ce coupeur de chemins Jinnellil (3) . Sache, petit, que les conteurs de ta race, la plupart mythomanes, la fierté des faits et gestes des leurs voulant qu’ils fussent ainsi, ne manquaient jamais d’affabuler la légende de ton aïeul, paix d’Allah soit sur son âme, soulignant notamment que c’était la terreur vivante des caravaniers dans la péninsule arabique. Si l’on en croit ce que ces conteurs disent, Jinnellil n'aurait pas de sang sur les mains, hormis celui des bêtes qu'il chassait ou abattait pour se nourrir.
Néanmoins il a volé de tout: de l’amulette de sa grand-mère censée protéger contre le pouvoir des djinns aux chameaux chargés de leurs palanquins, avec les coffres de soie, d'épices, de parfums d'Arabie, et quelquefois un butin hors de prix, la houri d’Allah promise à quelque élu, mariée aux mains et pieds fraîchement marquées par l’imposition du henné, fiancée ou odalisque qu’on conduisait vers tel ou tel sérail lointain, de ses plus beaux atours parée et resplendissante comme le jour!
On raconte que Jinnellil menait ses attaques sans coup férir. Grâce à des ruses diaboliques mais surtout à la complicité de son cheval et son sacre qu'on disait savants, il touchait rarement à son épée pour en découdre avec ceux qu'il pillait. C'est surtout cela qui lui aurait épargné l'effusion de sang humain.
Ce qu’il ravissait aux caravanes la nuit, le jour d’après il le revendait dans tel ou tel souk de la péninsule ou à tel ou tel négociant spécialisé dans la traite des femmes.
Alors qu'il avait 25 ans et possédait de quoi s'acheter un beau titre de pacha et prendre déjà sa retraite s'il n'était trop racé pour se complaire dans la farniente ou la noblesse de pacotille, ton vaillant aïeul a décidé un beau jour de se convertir en piraterie maritime, sa tête étant entre-temps mise à prix là où il gagnait bien, et si honnêtement son pain! Néanmoins pour ce faire, il lui fallut s’expatrier, quitter les siens. Et comme la piété tribale, et filiale surtout, était sacrée en ces temps-là, avant de partir il a dû aller voir sa tribu et ses parents qui campaient au pied d’un mont aux alentours d’Amran, pour leur faire ses adieux. On raconte que sa mère qui craignait de ne plus le revoir tant elle était âgée a refusé de lui donner sa bénédiction pour le voyage tant qu’il n’ait pas satisfait à sa demande, voulant le « ligoter » à temps pour que la terre des ancêtres le rappelle aux solides attaches un jour.
« Ligoter » c’était le jargon qu’on employait à cette époque-là quand il s’agissait de marier un garçon. L'Émir des Ténèbres avait beau essayer de se soustraire à l’exigence de sa mère, beau invoquer toutes les raisons pouvant l’affranchir d’une telle corde, sa mère ne voulait pas lâcher prise. A contre-cœur, il finit par céder au désir de celle-ci. On le fit, donc, épouser une belle jeune fille qu’on lui choisit dans une tribu voisine, les alliances tribales étant en ces temps-là indispensables pour assurer la paix entre les tribus. Et quand sa mère put voir que le ventre de sa belle-fille répondait sinon du retour de son fils, du moins d’un gage de succession, quand bien même elle aurait aimé que l'Émir des Ténèbres patientât jusqu’à s’assurer que le produit de sa semence soit fait pour la relève espérée dans les coupe-gorges d'Arabie, elle consentit enfin à lui donner sa bénédiction et il put ainsi faire aux siens ses adieux.
A dos de chameau, il a pris la route du nord, traversé l’Arabie pétrée, campé quelque temps à Bassora où, dit-on, le souvenir de sa douce épouse le décida à épouser une deuxième femme ! Et quand celle-ci fut enceinte, tout en lui laissant le nécessaire pour lui permettre de subvenir à ses besoins et assurer un bel avenir à son futur enfant, il la quitta pour repartir vers le Chem: la vieille ville de Damas. Là encore, il fit de nouvelles noces, s’assura d’une succession en devenir mais ne résista pas plus longtemps à l’appel des chemins. Il mit le cap sur Srafand au sud de l’actuel Liban. Et alors qu’il faisait un somme à l’entrée de cette ville, par un jour de forte canicule, dit-on, il fut réveillé par une étrange brûlure à la jambe dont l’effet s’irradiait douloureusement au reste de son corps. Quand il a pu comprendre ce qu’il lui était arrivé, il a immédiatement invoqué l'indulgence de Hussein, le petit-fils du Prophète, qu'Allah prie sur lui et le salue!
C’est que deux heures à peine plutôt, ton scélérat d’ancêtre a profané sur son chemin une husseynate, sorte de paroisse chiite où il a volé, dit-on, l'épée de Hussein ! C'est une telle offense qu'il venait de payer si chèrement, mordu par un serpent qu’il put voir de ses propres yeux alors qu’il se repliait vers son repaire, un serpent à cornes dont le venin est mortel. On ne badine pas avec les saints ni les descendants du Prophète! Sache petit que, même si tu ne crois pas à ces histoires de blasphèmes, on n'offense pas impunément un symbole religieux.
Jinnellil a failli y laisser la vie. Il n'a dû son salut qu'à la bienveillance d'un fermier vivant dans les parages, qui l'a transporté chez lui, lui a offert le gîte, l'a soigné et a veillé à son chevet de longues nuits comme si ce passager dont il ignorait tout était son fils.
Au bout d'une semaine, quand le misérable coupeur de chemin s'en est totalement remis, en signe de gratitude à son bienfaiteur il a assommé ce dernier et ligoté et bâillonné sa femme! Puis il leur a ravi leur unique enfant, une jolie fille d'à peine quinze ans mais dont la constitution, les formes divinement gracieuses lui donnaient l'allure d'une femme! On raconte que c'était elle -qu'Allah lui pardonne! qui lui avait suggéré de récompenser ainsi ses parents!
On raconte aussi que ce scélérat d'ancêtre a exaucé le vœu de cette fille, non par amour pour celle-ci qui était prête à le suivre docilement jusqu'en enfer, mais parce qu'il comptait l'offrir en cadeau digne de Sa hautesse, au sultan d'Istanbul! C’est que dans ses projets initiaux, le coupeur de chemin rêvait d'aller jusqu'à Constantinople en Turquie, l’eldorado des corsaires en ces temps-là. De par sa position sur le Bosphore, la liaison de celui-ci avec la Mer Noire d’un côté et la Méditerranée d’un autre, le vieil Istanbul était au carrefour des lieux de pêche constamment hantés par les grands bandits de mer. D’autant que les gros poissons, femmes roumies, slaves, grecques, italiennes, entre autres, soit les denrées de luxe dont affriolaient les puissants seigneurs d’Arabie et d’Ifriqiya y faisaient foison. C’était pour cette raison-là que Jinnellil projetait d’aller en Turquie. On raconte qu'il espérait aussi retrouver là-bas les coffres d'or du légendaire pirate Barbaros! Et tant qu'à faire pourquoi ne pas tenter d'entrer en grâce auprès du sultan, en enrichissant le sérail de ce dernier par une si jolie houri venue de la terre libanaise?
Sache, petit, que tout en étant coupeur de chemins, ton vaillant ancêtre avait l'âme d'un Sindbad! Les hommes libres, en cela semblables aux oiseaux, ne sont pas faits pour les cages. Si tu veux être digne du sang ancestral, ne prête serment ni à femme, ni à tente, ni à patrie qui ne soient constamment sur une autre rive de la mer.
Au lieu de monter au nord pour traverser tout un pays avant d'arriver aux frontières turques, avec sa jeune captive qui risquait d'être retrouvée par d'éventuels poursuivants, ton ancêtre l'Émir des Ténèbres a jugé plus sage de choisir un itinéraire différent, qu'il croyait plus sécurisé, en empruntant une barque volée, ou pour être plus juste en troquant celle-ci contre son chameau qu’il avait amarré à sa place ! et en se jetant à la mer!
Histoire rocambolesque, non?
Pas assez jusqu'à présent! Un coupeur de chemin qui se jette à la mer, sans boussole pour trouver son nord à part une jolie fille qui le presse de trouver un huissier et deux témoins afin de consentir à devenir sa légitime! au bout de trois semaines de galère sur l'eau où ils n'ont croisé -en guise de témoins- que des requins, mais sans l'huissier, affamés, assoiffés, presque morts tellement la traversée était difficile, les voilà enfin en Turquie, ou presque! Car c'était dans une province à l'époque ottomane qu'ils ont débarqué après tout, sauf que cette province était sur l'autre rive de la Méditerranée, en Tunisie!
On raconte que la première chose que Jinnellil avait faite quand il a su qu'ils étaient au pays du jasmin, c'était de construire une mosquée dédiée au barbier du prophète! il espérait ainsi racheter ses fautes et purifier le peu d'argent qui lui restait pour commencer une nouvelle vie. Je ne sais pas si Allah lui a pardonné. Mais Sa clémence étant sans fin, il y a lieu d’espérer que la mosquée plaidera en faveur de l’admission de ton vaillant ancêtre au jardin des réjouissances éternelles.
D’autant que Jinnellil a épousé sa belle captive dont il a eu 12 enfants. Et alors qu’il allait sur la cinquantaine, il a décidé d’accomplir son pèlerinage à la Mecque pour parfaire sa pénitence. Ayant légué toute sa fortune à sa femme, ta vaillante aïeule, s’étant assuré que celle-ci ne manquerait de rien durant son absence, à dos de chameau, un beau matin il a mis le cap sur la terre des lieux saints.
Dont il n’est jamais revenu.
Certaines mauvaises langues disaient que le cheval de retour, le fieffé noceur, a dû croiser une autre vipère sur son chemin, quelque part à la Mecque, à Médine, en-deçà ou au-delà. D’autres disaient encore qu’il a dû réunir sa smala éparpillée ça et là en Orient pour veiller à la bonne éducation de ses descendants et transmettre à ceux-ci le génie qui lui a valu son tristement célèbre surnom deJinnellil!
Il y eut même des gens qui, surenchérissant, soutenaient la réédition d’une fugue par mer, le damné coupeur de chemin hanté par son rêve d’atteindre Istanbul aurait troqué son chameau contre une barque qui l’eût mené vers le Bosphore.
Détends-toi et dors, mon petit. Et si le sommeil ne veut pas fermer tes paupières, viens avec moi pour couper le chemin à une caravane!
A. Amri
19.07.10


1- Je suis désolé à devoir contrarier le savoir cimenté des géographes et des encyclopédistes à ce sujet. D'après Wikipédia, font partie de la péninsule arabique l'Arabie saoudite, le Yémen, Oman, le Qatar, les Émirats arabes unis, le Koweït et Bahreïn, ce qui limite ces pays à sept. Mais on oublie que l'Irak, la Syrie, le Liban, la Jordanie, la Palestine et le Sinaï font partie du prolongement géographique et ethnographique de l'Arabie.
2- Nom donné aux poètes brigands qui dans l’ère préislamique vivaient sur les axes de circulation pour piller les caravanes.

نداء لنصرة موردخاي فانونو




ثمانية عشر سنة سجنا منها 11 في زنزانة انفرادية وتحت العزل التام ثم تليها 3 أشهر إضافية تنتهي بحلول 22 أوت (أغسطس) 2010 في زنزانة ضياع الهوية (1) وبين السجن الأول والثاني 6 سنوات تحت الإقامة الجبرية في قدس الأحبار وبين مخالب الغلاة من المتدينين والصهاينة والجلد اليومي بوصمة العار لمن يعتبر خائنا في أرض منفاه ويعامل شأنه في ذلك شأن كلب الطرقات معاملة المنبوذ (2) والتهديد بالقتل سواء في الماضي ضمن مشروع أو مشاريع عدة للموساد تسرب البعض منها وبقي الآخر طي الكتمان أو في الحاضر لدى من لا يجد حرجا في شرعنة أحقية المنبوذ في التصفية الجسدية بالنظر لمن سبقه على قائمة الإغتيال كرابين عام 1995 . ضراوة التنكيل بالضمير الرافض للتجنيد، بالمعنى الشامل للمصطلح في أصله وفروع معانيه(3)، هذا الضمير الذي تأبى اسرائيل تخليصه من التسمير الأبدي على عامود التشهير، ينادي وعي كل إنسان تصح تسميته بهذا الإسم ليكون في مستوى المسؤولية.
إن هذا الظلم الصارخ لا يمكن احتماله ولا السكوت عليه وعلى كل من يعتبر نفسه معنيا بهذا الصلب المسيحي المؤبد أن يتحرك (4).
مع العلم، لمن لا علم له، أن موردخاي فانونو هو من مواليد المغرب وكان عمره 9 سنوات لما تم تهجيره لإسرائيل وقد استغاث بالعرب حكاما وشعوبا على الفضائيات والأنترنت طالبا جواز سفر عربي حتى يتسنى له دعم معركة الخروج التي تهمنا بقدر ما تهمه هو بالذات، أضف لذلك نبذه للديانة التي تستعمل كمطية لتمرير الفكر الصهيوني (إن كان ثمة من يستحي من الدفاع عن يهودي) واعتناقه للمسيحية وتبنيه لاسم جون كروسمان ،ضمن رموز عدة زادت من شراسة الجلادين تجاهه، وهي معلومات نسوقها هنا فقط لمن يحتاج للمدلول الرمزي وبغاية رفع كل التباس قي ذهنه بهذا الشأن، أضف التزامه منذ ما يزيد عن الثلاثين سنة بالقضية الفلسطينية وفوق هذا كله قيمة الرهان السياسي الذي يتوجب وضعه في البال. حين تتسابق الجامعات الغربية والمنظمات الإنسانية لنيل الشرف الحاصل لها من تكريم فانونو (نذكر هنا على سبيل المثال جائزة نوبل البديلة وقد أسندت له لأنه رفض ترشيحه لنوبل الأصلية على اعتبار أنها أصبحت وصمة عار منذ تسليمها لإسحاق شامير، وشهائد الدكتوراه الفخرية التي سلمت له في أكثر من بلد، وغيرها من أوسمة الشرف التي لا نحتاج للوقوف عندها حتى نسلم لهذا الرجل الفذ صكا من هذا القبيل أو غيره، هو في غنى عنه إن وقف عند حدود التشريف ولكن نحتاجه نحن كعرب لإيداعه أو صرفه في حساب القضية) وحين نعي بعض الأهداف الخفية لأعمال التكريم -ولا أخال نفسي مبالغا حين أشير الى فرضية وجود طرف صهيوني مندس وراء مجامير التبخير هذه بقصد التعتيم على صورة المنشق وتشريف الإسرائيلي المزعوم بالدرجة الأولى وهو عامل من شأنه أن يخفف من حدة التركيز باتجاه المسامير المدقوقة على الصليب وفي لحم المصلوب، حين نعي هذه الحقيقة ونقتنع بأن فانونو أسير من أسرانا ومن طينة سمير القنطار الذي حرر والبرغوثي والألاف الذين مايزالون يقبعون وراء القضبان وحين ندرك أن المقاومة على جبهة تحرير هذا الأسير لا تقل شرفا عن غيرها من جبهات الصراع ضد الصهاينة، لا بل وتفوقها لدى شق كبير من الرأي الأممي الذي يتوجب علينا وضعه أيضا قي الإعتبار من أجل توسيع دائرة العزلة قدر الإمكان حول الكيان المحتل، عندها لا يسعنا إلا تلبية النداء الذي يدوي في اتجاهنا لنصرة موردخاي فانونو


أحمد العامري
2010.07.19

أحمد العامري
2010.07.19

1- في مقال صدر بصحيفة إينات العبرية بتاريخ 13 جوان (حزيران) وترجم ونشر على العديد من المواقع الإلكترونية نقرأ ما يلي:" هناك شخص يشار إليه بالسيد "إيكس" ولا أحد يعرف من هو بالضبط .صحيفة إينات علمت أن رجلا تم سجنه منذ مدة غير بعيدة في الجناح 15 بسجن عيلون ولكن لا أحد يعرف هويته ولا الأسباب التي سجن من أجلها إذ لا أحد يخاطبه أو يراه أو يزوره أو حتى يعرف أنه سجين "لقد تم وضعه في حالة عزل شامل عن العالم الخارجي " حسب قول مسؤول في إدارة السجون بإسرائيل.
لكي تتمكن من الدخول للجناح الذي يضم المساجين يتوجب عليك المرور بالحراس المتواجدين بالجهة الجنوبية للسجن وعبور الأبواب الحديدية المصفحة وبخلاف أجنحة العزل العادي حيث يمكن للمساجين أن يتكلموا بصوت عال من داخل الزنازين أو يروا حركة المجيء والذهاب بالأروقة والأبراج فإن الجناح 15 لا يضم إلا زنزانة منفردة ليس حولها زنازين مجاورة ولا رواق واحد بحيث أن كل من يسجن بهذا الجناح يكون معزولا كليا عن أي كائن بشري.
ويضيف المسؤول في إدارة السجون بإسرائيل القول :" لا أعرف أي سجين آخر ولا أي سجين بكامل المعتقلات الإسرائيلية حبس في ظروف شبيهة بهذه من حيث الإنفصال والعزلة" وسجين الجناح 15 يخضع لتكتم شامل لكل أوجه الحياة بالمعتقل بما فيها الهوية وجرائم الإدانة مما يدفع المسؤول المذكور للقول:" أشك قي أن الحراس بأنفسهم لا يعرفون من هو. ثمة غموض كبير بخصوص حبسه وإنه لمرعب بالنسبة لنا ونحن قي سنة 2010 أن يسجن شخص بإسرائيل دون أن نعرف من هو"
ويضيف المسؤول:" ببساطة هو شخص بدون اسم ولا هوية". وقد قامت أمنستي بتحريات في الغرض ولئن أكدت أن مردخاي موجود بالفعل بهذا السجن إلا أنها لا تقدر على الجزم بأن السيد إيكس هو مسيحنا المصلوب هنا ولو أن الإعتقاد الراسخ لدى الجميع يصب قي اتجاهه
http://www.france-palestine.org/article15114.html

2- من 2004 تاريخ حروجه االأول من السجن ولغاية تجديد الإعتقال بتاريخ 23 مارس 2010 رفضت كل المطالب التي قدمها فانونو لتغيير مكان إقامته الجبرية من القدس الغربية للقدس الشرقية والسبب واضح في دلالاته السياسية ولكن المقصود من الإبقاء على فانونو بالقدس الغربية قبل أي اعتبار سياسي هو جعله عرضة للإضطهاد وحرمانه من شعور الأمان الذي سيجده لو تم نقله للجزء المتبقي للفلسطينيين بالقدس

3-Objecteur de conscience

4- في كيفية التحرك وجهة رأي مطروحة للبحث والنقاش على هذه الروابط
Pour Mordechai Vanunu
http://amriahmed.blogspot.com/2010/07/pour-mordechai-vanunu.html

A Mordechai Vanunu: lettre de ses compatriotes (Partie I)
http://amriahmed.blogspot.com/2010/07/mordechai-vanunu-lettre-de-ses_16.html



dimanche 18 juillet 2010

Fahem Boukaddous: la conscience inaliénable








Photo de Mme Afef Bennacer


Dans une lettre adressée à l'opinion publique, Mme Afef Bennacer a dénoncé une manœuvre scandaleuse chapeautée par le pouvoir en place, et visant à acheter la conscience de son mari Fahem Boukaddous.

Rappelons que ce dernier, journaliste tunisien âgé de 40 ans, a été condamné le 6 juillet dernier, à 4 ans de prison. Ce jugement confirmait le verdict de première instance à l'encontre du chroniqueur de la Révolte minière. Tout au long des mois d’émeutes qui se sont déroulées il y a deux ans dans le Bassin minier, reporter sur place de la chaîne Al-Hiwar qui émet depuis l’Italie, Fahem Boukaddous a assuré au quotidien la couverture de cette révolte. Au même moment, la presse officielle et les médias « auxiliaires», excellant dans le complot du silence, semblaient vivre à mille planètes de la Tunisie. Dans la phraséologie de la justice tunisienne, le délit incriminé à ce journaliste indépendant s’appelle “appartenance à une association criminelle susceptible de porter atteinte aux personnes et à leurs biens” à quoi ajouter “diffusion d’information de nature à troubler l’ordre public”.

Fahem Boukaddous qui souffre depuis des années d’asthme, entre autres problèmes de santé nécessitant des examens et des soins intensifs périodiques, a profité du répit que lui laissait sa demande de pourvoi en cassation pour se faire hospitaliser le 3 juillet dernier à Sousse. Le 15 juillet, à sa sortie de l'hôpital Fahem Boukaddous savait que la police allait l’appréhender dans les minutes qui suivraient. Aux alentours de l’hôpital, en civil comme en uniforme on l’attendait effectivement. Mais l’arrestation tardait à venir quand même, et l’on comprendra pourquoi. Rentré chez lui avec sa femme sous bonne escorte, Fahem Boukaddous reçoit un appel téléphonique d’un ancien ami et camarade de lutte estudiantine, entre-temps repenti et assagi pour virer à l’opposé de ce qui les avait unis. Noureddine Ben Nticha, tel est l’ami cité dans la lettre, demandait à voir instamment le journaliste qui attendait ceux qui étaient postés en face de sa maison, dans leur panier à salade. Intrigué et cédant à la pressante demande, l’appel ayant été réitéré 3 fois, le journaliste et sa femme se rendent au café, toujours flanqués de leurs anges gardiens, où les attend l’ex-compagnon des luttes étudiantes, celui-là même avec qui Fahem Boukaddous a été emprisonné dans ce passé commun.

Si la police tardait à mettre le grappin sur Fahem Boukadddous et se contentait de le serrer de si près, c’est parce qu'on était en train de mijoter une soupe qui pourrait faire basculer le sort du journaliste. L’ami converti de celui-ci était l'entremetteur d'un autre entremetteur dont on découvrira le nom, l'un et l'autre venus animés de bonnes intentions et investis d’une « mission de conciliation secrète». Et du plus haut intérêt. Qui les aurait mandatés? la réponse semble superflue.

Noureddine Ben Nticha a proposé au journaliste de rédiger à la main, et dans le secret absolu, une demande de grâce présidentielle. En échange de quoi le signataire de la demande obtiendrait, outre la grâce, une carte de presse nationale. Et l'ami a ajouté, pour faire foi au sérieux d'une telle proposition, qu'il y avait à l'extérieur une tierce personne pour discuter éventuellement des détails de l'accord à conclure.
Mme Afef Bennacer souligne que la réponse de son mari à ce propos était la suivante:"je suis un journaliste indépendant et reconnu à l'échelle internationale. La possession d'une carte de presse nationale n'est pas mon souci et je n'accepterai pas un tel marchandage."
A ce moment-là précis, enchaîne la lettre, Ben Nticha a fait un bref appel téléphonique et M. Bourhen Bsaïes, est venu immédiatement les rejoindre à leur table pour évoquer avec plus de détails cette question. M. Bourhan Bsaïes, le porte-parole médiatique du pouvoir, celui à qui incombe toujours la tache ardue de redorer l’image de Ben Ali quand l’opposition ou les télés étrangères fustigent ce dernier, est venu tendre ainsi la main à Fahem Boukaddous.
En guise d’entrée en matière, M. Bsaïes, souligne Mme Afef, a évoqué l’état de santé critique du journaliste, qui devrait se faire soigner dans de « meilleures conditions » et « si besoin, à l’étranger ». Il a réitéré la proposition de la demande de grâce manuscrite et laissé entendre que Fahem Boukadous, « avec les qualités qu’il a, sa sincérité, ses amitiés avec l’ensemble des constituants de la société civile » mériterait mieux. De nombreuses allusions à des « avantages matériels » et « une vie prospère » ont été faites à ce propos précis par M. Bsaies, précise la lettre.
Quant à la réponse par laquelle le journaliste a décliné cette offre, son épouse la formule comme suit:
« Mon mari lui a répondu alors qu’il ne fera pas cette demande de grâce et que sa liberté, il l’obtiendra à la faveur des luttes du mouvement démocratique, à l’intérieur du pays comme à l’extérieur »

Une demi heure après, le panier à salade vient chercher chez lui Fahem Boukaddous.

Gabès, le: 18.07.2010


Lettre de Mme Afef Bannacer

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