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samedi 2 décembre 2023

Norman Gary Finkelstein, le juif qui soutient le déluge d'Al Aqsa

« Depuis 20 ans, les habitants de Gaza, dont la moitié sont des enfants, sont enfermés dans un camp de concentration. Aujourd'hui, ils ont percé les murs du camp. Si nous honorons la résistance armée de John Brown à l’esclavage ; si nous honorons les Juifs qui se sont révoltés dans le ghetto de Varsovie, alors la cohérence morale commande que nous honorions la résistance héroïque de Gaza. » (Norman Finkelstein sur Substrack après l'attaque du Hamas le 7 octobre) 

Ils ne sont pas nombreux les intellectuels occidentaux qui oseraient dire: « rien à reprocher aux Hamsaouis qui, le 7 octobre 2023, ont attaqué de façon inouïe Israël ». 

Bien moins nombreux encore quand ces intellectuels sont juifs, et de surcroît issus de parents ayant vécu dans les camps de concentration nazis et réchappé à l’Holocauste. 

Et presque inexistants ceux qui vous diraient que ces Hamsaouis n'ont fait que rééditer l'insurrection du ghetto de Varsovie (avril 1943) et la résistance armée à l'esclavage (1856-1859) conduite par John Brown. Dans cette catégorie assez restreinte, Norman G. Finkelstein n'a assurément pas de pair. 

Au rebours des apologètes du sionisme et du colonialisme  (politiques tenus en laisse, politologues aux gages de l'impérialisme et médias mainstream) qui ne savent que ressasser des poncifs et des lieux communs au sujet du Hamas et de la résistance armée arabe, au rebours de l'idéologie dominante et hors des passages cloutés du politiquement correct en Occident, cet intellectuel libre, intègre et courageux ne s'embarrasse pas de dire haut et fort que les artisans de l'opération « déluge d'al-Aqsa » sont des résistants et des héros. Héros et résistants qui, n'en déplaise aux âmes sionistes ou sionisées, feraient pavoiser dans leurs tombes les damnés juifs des camps de concentration nazis et les victimes de l'Holocauste. 

A. Amri 

02. 12. 2023

Interview intégrale de Norman G. Finkelstein sur la chaine Piers Morgan Uncensored: 

 Extrait sous-titré en arabe et en français


A. Amri 

02. 12. 2023



dimanche 1 décembre 2013

Prométhée et les maîtres chanteurs à l'antisémitisme



Paul-Eric Blanrue fait partie de cette nouvelle génération d'écrivains-historiens qui ressuscitent avec mérite et vaillance les nobles lettres de la pensée critique. Envers et contre les réticences, voire les résistances doxiques, la bien-pensance du même ordre, il se bat depuis plus de 20 ans contre les marchands de l'apocryphe, les mystificateurs de l'histoire, les occultistes de tout bord et leurs disciplines d'arcane.

Comme tel, ce Prométhée des temps modernes ne peut que s'attirer les foudres des gardiens de l'Acropole. Pas que les sentinelles pouvant se réclamer du vieil ordre mythique, gréco-latin ou encore judéo-chrétien(1). Mais aussi les cerbères du temple de Salomon, les thuriféraires de l'ordre sioniste.

Quand Blanrue  transgresse la porte de fer interdisant l'accès à certaines  zones de la mémoire humaine, que ses lumières éclairent d'un jour nouveau ce que les rentiers du mensonge(2) veulent maintenir -mystifié et momifié- sous les sceaux appendus, cela ne peut réjouir ni laisser indifférents les chiens de garde sionistes et leurs auxiliaires semés dans les diverses institutions étatiques de l'Occident.

Depuis plus d'un demi siècle, c'est-à-dire depuis l'issue de la deuxième guerre mondiale et jusqu'à la fin du XXe, le sionisme a tout fait pour tenir en otage l'Occident. En tenaillant systématiquement sa conscience,  en tétanisant sa pensée, en pétrifiant son cerveau encagé dans le complexe de la culpabilité historique. Chaque fois qu'une voix tente de se rebiffer contre cet état de servitude intellectuelle, manifeste des velléités de se
soustraire à telle cage, sans délai les cerbères montrent leurs crocs, clabaudent tout leur soul à l'antisémitisme infâme et son auteur sacrilège. Et ainsi usant et abusant de ce Hocus Pocus (3) on ne peut plus performant, de cet abracadabra aux vertus à la fois hallucinogènes, hypnotiques, terrifiantes, paralysantes, ces chiens de garde sionistes ont fini par créer un réflexe mental plus ou moins greffé dans l'inconscient du continent, un mécanisme inhibitif qui conjure toute pensée critique susceptible de soustraire à son carcan l'Occident tenu d'expier à perpétuité sa faute historique.



Mais le monde évolue. Et le sionisme -vieillissant et ne soupçonnant pas son imminente fin- est incapable d'ajuster la cadence de ses pas à cette évolution. Il est incapable de pallier à l'usure de ses vieilles armes. Alors même qu'il continue de faire main basse sur les circuits de l'information, qu'il tient en laisse ses caniches au sommet de la pyramide politique, que ses officines -en Occident ou ailleurs- ont toujours l’œil et l'oreille à tout, il ne parvient pas à endiguer ce vent de sédition culturelle qui souffle sur le monde et secoue dans sa cage "l'otage". Qui pis est, se propage déjà à "la maison", menace jusque chez eux les enfants de Sion, comme l'attestent tant de voix juives dissidentes, que ce soit dans la diaspora ou en Israël.
Il y a quelques années, la France qui ne s’embarrasse jamais de donner des leçons quand tel ou tel pays pèche à l'endroit des droits de l'homme, et en particulier dès qu'il y a atteinte ou entrave à la liberté d’expression, a privé Blanrue de se faire publier chez les éditeurs français. La censure sarkozyste qui a frappé le livre Sarkozy, Israël et les Juifs(4), chantage à l'antisémitisme que l'auteur n'a pu contourner qu'en se faisant éditer chez Oser Dire en Belgique, prouve -si besoin est- que la France n'est pas habilitée à professer les principes de liberté. Ni à prêcher contre les pays qui violent tels principes, tant qu'elle-même se permet de bafouer au clair du jour la liberté d'expression. Il va de soi que les lobbyistes sionistes qui ont œuvré pour que l'ancien livre de Blanrue ne soit pas édité ni diffusé en France sont les mêmes qui récidivent aujourd'hui pour mettre sous le bâillon et le pilon la nouvelle édition de Anthologie des propos contre les Juifs, le judaïsme et le sionisme.
   
Interviewé par Raphaël Berland et Jack Liberta (Cercle Des Volontaires), Paul-Eric Blanrue nous donne tous les détails de cette mise sous le pilon de la nouvelle édition de son anthologie.







Ahmed Amri
01.12.13



Notes:

1- On songe ici à toutes les investigations faites au sein du Cercle Zététique , concernant soit des artefacts soit des phénomènes dits paranormaux. Outre les articles disponibles en ligne à ce sujet, on ne saurait trop recommander la lecture du livre Le Secret du Suaire : autopsie d'une escroquerie, éditions Pygmalion, Paris, 2006.

2- Norman Gary Finkelstein et Yoav Shamir, deux juifs antisionistes, ont dénoncé, le premier à travers son livre L'Industrie de l'Holocauste, le second à travers son film documentaire Defamation ces  rentiers du mensonge qui, à travers l’ADL entre autres officines sionistes et machines lobbyistes, utilisent le complexe de la culpabilité historique pour extorquer des fonds à l'Occident.

3- Bruni Guigue définissant l'antisémitisme (comme Hocus Pocus) en dit: "Antisémitisme. Mot sésame, mot magique, il dit tout, il condense en un éclair les affres du monde moderne. A peine proféré, il impose la circonspection et paralyse la pensée critique. Brandi comme une menace, il enjoint au silence, comme si quelque chose de terrifiant et de sacré était en jeu, condamnant chacun à surveiller ses propos de crainte de blasphémer." La conférence de Téhéran et les Faurisson pro-israéliens

4- Pour les arabophones, un article présentant l’œuvre et son auteur sur ce même blog:
ساركوزي وإسرائيل واليهود- بول إيريك بلانرو





lundi 13 mai 2013

Le 14 mai 1948

"Nous devons exproprier en douceur. [...] Nous devons essayer d'attirer la population démunie au-delà des frontières en lui procurant du travail dans les pays de transit et en empêchant qu'elle puisse en trouver chez nous. [...]Le processus d'expropriation et le déplacement des pauvres doivent tous deux être accomplis avec discrétion et circonspection."                                                              
                                                                         Theodor Herzl,  Journal, 1895
1
                                                        

Vous avez dit indépendance ?

Le 14 mai 1948 fut proclamée
«l'indépendance» de l’État d'Israël.

«Indépendance» est en réalité un délire de mythomanes, un non-sens absolu, un mensonge grotesque qui donne à lire l’histoire à l'envers. Comment appeler indépendance la main-mise sur un pays, la consécration d'une occupation par laquelle le colon juif s'est substitué au Palestinien chassé de sa terre ? Comment appeler indépendance l'expropriation manu militari d'un peuple, l'extermination de sa résistance, réelle ou potentielle, armée ou pacifique, l'expulsion de ses survivants hors de leurs frontières, leur condamnation à végéter dans les camps de réfugiés et sur les chemins de l'exil ? Comment faire passer cette date consacrant le calvaire du peuple palestinien pour une fête ? la fête d'indépendance de l’État artisan dudit calvaire ? 
La Palestine de 1946 à 2013

L'entité sioniste qu'on disait bâtie sur « une terre sans peuple pour un peuple sans terre » s'est fondée par la force des armes d'une bande de colonisateurs, immigrés des cinq continents, au détriment du peuple autochtone chassé de sa terre. Israël c'est la terre palestinienne multimillénaire1 occupée, judaïsée à petites parcelles, d'abord à travers les vagues d'immigration antérieures à 1948, ensuite par la proclamation de l’État sioniste, puis, de 1948 à nos jours, par de nouvelles immigrations2, d'incessantes expansions de colonies, d'interminables annexions de ce qui reste aux Palestiniens. Et ce reste ce sont des miettes de misère. De minuscules ilots de terre qui, tout en rendant non viable un éventuel État palestinien, risquent d'être engloutis un à un, dans les années à venir, par l'insatiable colonisateur israélien. Il n'est que de comparer sur les cartes ce que fut la Palestine en 1947 et ce qu'il en reste aujourd'hui.

Ce slogan creux « terre sans peuple pour un peuple sans terre »
n'est ni plus ni moins qu'une imposture historique, une pure galéjade que propageait, entre autres mythes servant sa pseudo-légitimité, l'entité sioniste. Comme les impostures d'Eretz Yisrael (Terre d'Israël)
3, de la terre promise4, du peuple juif, du peuple errant, etc. A quoi ajouter la « defamation »5 et le chantage à l'antisémitisme6. En un mot, «l'indépendance d'Israël» est tout simplement la Nakba7 des Palestiniens. Toute autre définition du 14 mai 1948 n'est qu'une fumée sorcière par quoi l'histoire et l'historiographie, mensongères, tentent de couvrir 70 ans de crimes sionistes, perpétrés dans l'impunité totale à l'encontre des Palestiniens.

Projets de Terres promises


Exode des Palestiniens en 1948
Historiquement, depuis le premier congrès sioniste tenu en Suisse en 1897 on avait maintes fois configuré et reconfiguré sur le papier l'Etat juif. Certes, l'occupation de Palestine figurait depuis longtemps non seulement dans les plans sionistes mais aussi dans les stratégies occidentales visant à affaiblir le monde arabe. En 1799, Napoléon Bonaparte y pensait dans son projet impérial, qui invitait les juifs d'Afrique et d'Asie « à se rallier sous ses drapeaux pour restaurer l'antique Jérusalem »8. Et bien avant encore, dès 1665 Shabbetai Tzvi déjà, juif turc se prétendant le Messie attendu par les juifs9,  appelait au renouvellement du Temple à Jérusalem. Mais la Palestine était encore loin d’émerger des configurations potentielles comme "terre promise" prioritaire, tant les projets embryonnaires étaient nombreux. Au premier congrès sioniste tenu en Suisse, en août 1897, près de la moitié des délégués rassemblés à Bâle étaient persuadés qu'un État sioniste en Palestine n'était pas réalisable. Parce que non viable dans un environnement arabo-musulman numériquement et géographiquement dominant, d'une part, et d'autre part parce que l’État sioniste projeté devrait avoir pour principal pilier la judéité10

Aussi Theodor Herzl,  fondateur du mouvement sioniste, avait-il

Projets d'Etat sioniste viable av.Balfour
songé d'abord à l'île chypriote, à l'Argentine, au Canada, à l'Irak, puis au Sinaï, pour y fonder l’État d'Israël11. En 1903, peu avant sa mort, il envisageait de renoncer complètement à la Palestine: la Grande-Bretagne lui avait proposé un territoire de 5000 km2 en Ouganda, et le souci de viabilité le fit accueillir favorablement cette offre12.

En 1934, soit 14 ans avant la création d'Israël, Staline offrait aux juifs de Russie
un oblast, c'est-à-dire une « région autonome juive». Et celle-ci fut créée sur une parcelle de l'URSS asiatique, le Birobidjan, à ce jour oblast autonome juif.13

Mais finalement, c'est Arthur James Balfour, qui, après avoir trié la bonne carte d'autant de "terres sans peuples pour un peuple sans terre" a retenu la Palestine comme "terre promise aux juifs".  Sa déclaration du 2 novembre 1917 dans une lettre adressée au baron Rothschild14, les Palestiniens en paient, du 14 mai 1948 à ce jour, les lourds et interminables frais.


Pour donner à "terre sans peuple" le crédit nécessaire au mythe
"Juifs errants" palestiniens
sioniste, il fallait que la Palestine fût nettoyée de ceux qui y vivaient depuis plus de 4000 ans: les Palestiniens. Et les sionistes n'avaient ménagé aucun moyen pour ce faire, au fur et et à mesure que le peuple élu de Dieu, aux quatre coins du monde errant, revenait vers "sa terre promise".


Massacres de Deir Yassine

Le 9 avril 1948, soit trente cinq jours avant la proclamation de l'Etat hébreu, il y eut Deir Yassine.

Quelque 200 sionistes armés de mitraillettes et d'explosifs, dirigés par le futur prix Nobel de la paix Menahem Begin, ont perpétré un massacre "exemplaire" destiné à assoir sur des bases solides le mythe de la terre sans peuple. En un seul jour, ce sont plus de 300 personnes qui ont été massacrées15, pour la plupart des enfants et des personnes âgées. Ce choix précis des victimes servait des visées on ne peut plus persuasives, destinées à faire fuir le maximum de Palestiniens16. Le même jour à Deir Yassine, 450 maisons ont été détruites. Et 750 personnes chassées de leurs maisons.
Clé à ne pas laisser tomber en déshérence
Le 9 avril 1948, ce fut le prélude à la Nakba et l'exil forcé de près d'un million de palestiniens, aujourd'hui devenus 5 millions de réfugiés dans les camps des pays voisins (Liban, Syrie, Jordanie)
et des territoires de Cisjordanie et Gaza.

C'est à ce prix-là -en attendant le dû à faire payer encore aux Palestiniens, que, le 14 mai 1948, Israël a proclamé son "indépendance".

 

A. Amri
13.05.2013




Michel Collon: Israël, histoire tissée de mensonges




La Nakba en photos


=== Notes ===

1- L'histoire des Palestiniens remonte à 12 siècles avant Jésus Christ. Depuis 3200 ans, cette parcelle de terre aujourd'hui appelée Eretz Israël (Terre d'Israël) s'appelle Palestine et appartient aux Palestiniens.

2- En fait, dès 1908, alors que la Palestine était province de l'empire ottoman, un premier kibboutzim (implantation juive) a été créé
par le Bureau pour Erets Israel à Degania. De 1948 à 1952, il y a eu une immigration en masse de Juifs vers Israël, en provenance des pays arabes et d'Europe. Les juifs du Yémen puis ceux de l'Irak ont été transférés vers Israël à travers les opératives respectives « Tapis volant » et « Ezra et Néhémie ». La Loi du Retour votée en 1950, ainsi que d'autres lois du même nom votées ultérieurement, ont encouragé l'immigration de nouvelles vagues de juifs jusque-là réticents. Avec l'indépendance des pays maghrébins, les juifs de ces pays se sont joints à leur tour aux colons. A partir de 1968, s'y ajoutent plus de 1 200 000 juifs venant de l'Union soviétique. Dans les années 1980 et 1990, les Falashas, ou « juifs éthiopiens », bénéficient à leur tour de la de la «loi du retour» pour grossir le rang du colonisateur.


3- « Eretz* Israël »: perfection de l'expression justificative, formule énonciative d'un juste lotissement biblique (sans jeu de mots), formule agrégative d'une fratrie injustement dispersée loin de son berceau, formule sélective du sang pur et de la non moins pure confession de la fratrie, et où qu'elle se prononce pour traduire une intention annexionniste: formule performative.
La logique de cette formule frappée du sceau de Sion veut que le juif natif de Russie, d'Amérique, d'Europe, d'Asie, d'Afrique ou d'ailleurs, soit le légitime propriétaire de la terre sur laquelle le Palestinien est né et a construit un nid pour ses enfants. Elle veut que ce Palestinien qui exhibe un titre de propriété datant de 100, 1000 ou 3000 ans, qui invoque ses parents nés et morts sur cette terre, l'olivier dont les racines étreignent, fossilisés, les ossements des ancêtres, ne soit qu'un grotesque squatteur, un usurpateur de droit sommé d'évacuer le sol et d'en faire son deuil.
Dans le concert des nations, « Eretz Israël » est un Hocus Pocus qui désarme, sitôt dit, super-Nations, Société des Nations et Conseil des Nations. Les résolutions de l'ONU sont contraignantes quand il s'agit de détruire un pays arabe, ou un pays musulman. Mais pas quand il s'agit de rendre une part de justice aux Palestiniens. Aux aguets, l'anathème de l'antisémitisme rend impensable la contrainte. On prône plutôt le maximum de souplesse et de patience, en attendant que les minuscules ilots de terre pas encore annexée à l'Eretz du Peuple Élu soient nettoyés des derniers Palestiniens squatteurs.
De 1947, année du partage de la Palestine, à ce jour, les 33 résolutions adoptées à l'encontre d'Israël par l'Assemblée Générale ou le Conseil de Sécurité de l'ONU sont restées lettre morte.

* Eretz de l'arabe أرض ardh (terre) dont dérivent aussi l'anglais "earth", l'ancien gothique "airtha", l'allemand "erde", "erdu","erda", le flamand "aard", "arde", l'islandais "jard", le danois "jordan", et peut-être aussi le bas latin "gardinium" et le français "jardin".» (A. Amri, page facebook, 10.05.2016)

Voir Comment le peuple juif fut inventé, par Shlomo Sand, Fayard, 2008.
L'auteur, historien israélien, y démontre que ce qu'on appelle "peuple juif" est un ramassis de juifs venus du monde entier, et non exclusivement issus de l'émigration de 70. "En tant que citoyen israélien, je trouve absurde que quelqu’un qui était sur une terre il y a deux mille ans puisse prétendre avoir des droits historiques sur cette même terre. Ou alors il faudrait faire sortir tous les Blancs des Etats-Unis, faire rentrer les Arabes en Espagne. [...] non, il n’y a pas de droit historique des Juifs sur la terre de Palestine, qu’ils soient de Jérusalem ou d’ailleurs. (Shlomo Sand, 13 mai 2010, dans «Il était plus logique de créer un Etat juif en Europe»)


4- Shlomo Sand : « La Terre promise n’est pas une terre patrie israélienne »

5- Voir sur ce blog Defamation: quand les enfants désavouent le père

 6- Bruni Guigue définissant l'antisémitisme (comme Hocus Pocus) en dit: "Antisémitisme. Mot sésame, mot magique, il dit tout, il condense en un éclair les affres du monde moderne. A peine proféré, il impose la circonspection et paralyse la pensée critique. Brandi comme une menace, il enjoint au silence, comme si quelque chose de terrifiant et de sacré était en jeu, condamnant chacun à surveiller ses propos de crainte de blasphémer." La conférence de Téhéran et les Faurisson pro-israéliens.

Voir aussi sur ce blog Promothée et les maîtres chanteurs à l'antisémitisme.


7-  De l'arabe نكبة nekba: désastre.

8- Terre promise, trop promise: Genèse du conflit israélo-palestinien (1882-1948), Par Nathan Weinstock, Odile Jacob Histoire, 2011, p.26 

9- Les Contes Des Mille Et Un Mythes, vol. I, Par Nas E. Boutammina, Auto-Ed° Boutammina, 2004, p.105

10- En fait, l'imposture de « Israël démocratie laïque» n'est qu'une poudre aux yeux: dès le projet de Herzl, Israël est envisagé comme un Etat juif pour les juifs, identité sans équivoque lisible à partir même de Der Judenstaat (État juif, ou Etat des juifs), titre de son livre publié en 1896. Outre ce titre, le livre ne comporte aucune allusion, si minime soit-elle, aux Arabes vivant en Palestine.
Voir Victimes: histoire revisitée du conflit arabo-sioniste, Par Benny Morris, Ed° Complexe, 2003, p.34
11- Palestine-Israël: approches historiques et politiques , Par Samaha Khoury, Presses Universitaires de Bordeaux, 2002, p.26

12- Ibid. Voir note 19. 


13- Sibérie 2014 Petit Futé, Par Collectif,Dominique Auzias,Jean-Paul Labourdette, petitfute.com, 2014, p.361/362 

14 La Déclaration Balfour répondait à la fois au lobby sioniste qui, argenté et ayant ses taupes dans les coulisses politiques, avait et a toujours son poids en Occident, et aux fondamentalistes du sionisme chrétien. Ci-dessous le texte traduit de la Déclaration;
« Cher Lord Rothschild,
J'ai le plaisir de vous adresser, au nom du gouvernement de Sa Majesté, la déclaration ci-dessous de sympathie à l'adresse des aspirations juives et sionistes, déclaration soumise au Parlement et approuvée par lui.
Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l'établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif, et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte ni aux droits civils et religieux des collectivités non juives existant en Palestine, ni aux droits et au statut politique dont les Juifs jouissent dans tout autre pays.
Je vous serais reconnaissant de bien vouloir porter cette déclaration à la connaissance de la Fédération sioniste.
Arthur James Balfour »

15- Les Clair obscur: nouvelles, Laadi Flici, Entreprise National du Llivre [sic], 1984, p.24 

16- Le péché originel d'Israël: l'expulsion des Palestiniens revisitée par les Nouveaux historiens israéliens, Les Editions de l'Atelier, 2002, p. 100






lundi 15 avril 2013

Au pays de Molière et Voltaire

Depuis 2009, le maire de Paris Bertrand Delanoë, avec la bénédiction de la machine lobbyiste sioniste, a laissé entendre qu'il pourrait bien fermer le théâtre de la Main d'Or dont Dieudonné est le gérant. Que ne ferait-on pas pour être toujours sous les bonnes grâces du sionisme?

Fermer un théâtre en France: quelle déchéance pour le pays de Molière! pour Voltaire et les marchands de son rayonnement, quel argument-massue!

Laquais du sionisme en Occident, thuriféraires du nouvel
ordre mondial, en quoi votre sainte guerre contre Dieudonné diffère-t-elle de l'obscurantisme wahabo-taliban que vous fustigez inlassablement au nom des prétendues Lumières et liberté d'expression dont vous portez si dignement les vulgaires oripeaux? En quoi votre hargne contre Dieudonné en France diffère-t-elle de la persécution qui cible ailleurs, de l'autre côté des Pyrénées, tant d'auteurs incarnant la pensée osée ou affranchie? En quoi votre puritanisme républicain et laïque des temps décadents diffère-t-il de la chasse aux sorcières qui a fait les tristes nom et renom de vos prédécesseurs saints inquisiteurs d'autrefois, de ces vieux temps que vous stigmatisez en toute circonstance et, indûment, prétendez révolus et caducs?

Honte à vous les bafoueurs de la laïcité, les bâtards des Lumières et des valeurs républicaines! Honte à la France que vous rendez ignominieusement méconnaissable, aplatie, prostituée, tenue en laisse par les sionistes usurpateurs de son identité et maîtres souverains de ses rênes et arènes!  

A.Amri
15 avril 2013

samedi 16 octobre 2010

Le sionisme moribond

Deux plaintes déposées en moins d'une semaine contre Souhail Chichah, enseignant et chercheur à l'ULB, l'une pour "antisémitisme", l'autre pour "incitation à la haine raciale". En parallèle, une campagne de diffamation des plus féroce contre ce même homme sur internet et les journaux belges. A quoi ajouter des pressions sur les autorités académiques de l'ULB en vue de briser sa carrière. Et des lettres anonymes sans nombre où foisonnent les menaces et les insultes. Et la cerise sur le gâteau: une tentative de meurtre à l'arme blanche visant sa personne.

L'arme des lâches est partout la même: intimidation, calomnies, cabales, coups bas. Et les sionistes ne s'embarrassent pas d'en user et "abuser", même avec les "mauvaises graines" juives, que ce soit à l'intérieur d'Israël ou à l'extérieur. Cette hargne contre les antisionistes où qu'ils se trouvent ne peut et ne doit que consolider le front des pacifistes de tous les pays, intellectuels ou simples citoyens, dans cette bataille des plus juste et noble pour le droit palestinien. L'issue de l'affaire Alima et Omar en France retentit encore de ce camouflet donné aux "redresseurs de torts antisémites", lobbyistes d’Europe et leurs commanditaires en Israël. La mascarade n'est pas terminée, certes, puisqu'il y a encore 79 procès à suivre. Mais l'élan de solidarité qui a précédé et accompagné ce premier procès, les papiers écrits, les déplacements individuels et en groupes pour assister au procès ou manifester devant le tribunal, toutes les initiatives concertées ou spontanées en marge de cet évènement témoignent, au delà de la responsabilité citoyenne de leurs auteurs, de ce sentiment de ras-le-bol qui se propage en Europe et ne fait que grandir. Ce qui semblait tenir, il y a quelques années seulement, d'un vent de sédition intellectuelle sans conséquence, circonscrit dans le cercle de l'élite, se révèle, jour après jour, d'une ampleur plus inquiétante pour les sionistes. Le vieux sentiment de culpabilité européenne à l'égard des juifs persécutés par les nazis ne trouve plus d'adhérents chez les nouvelles générations, d'autant plus que les victimes d'hier sont aujourd'hui des victimaires. La litanie de l'holocauste, confrontée aux crimes en live, au fleuve de sang arabe et palestinien qui, de Deir Yassine à Gaza, en passant par Sabra et Chattila, Jenine et Kana, sans compter les tueries moins tristement notoires ni les assassinats de chaque jour, n'a jamais tari ni connu la moindre décrue, confrontée aux destructions quotidiennes perceptibles sur tous les écrans, aux humiliations sans nombre de femmes, d'hommes et d'enfants dont les photos égayent les héros du Tsahal et leurs fans, confrontés au vol des terres et des maisons, à l'expropriation de tout un peuple au profit d'un autre, tel holocauste a perdu son aura de sainteté et sa crédibilité. L'effet anesthésiant que ce mot magique avait autrefois sur les vieilles générations européennes et qui permettait aux apôtres du sionisme de couvrir ou de faire absoudre les crimes de leur État en Palestine ou dans les pays limitrophes est aujourd'hui sans prise aucune sur les générations nouvelles. Libérées de ce croque-mitaine qui ne tient plus face au sang palestinien, ces générations se désolidarisent de plus en plus de leurs prédécesseurs pour rallier le camp de la justice et du droit. Et cette attitude antisioniste qui est en passe de devenir un trait de la nouvelle culture européenne, en même temps qu'un signe identitaire de tout projet de politique autrement, touche toutes les catégories sociales, pour autant que celles-ci soient informées. On peut en mesurer l'étendue sur la toile, sur les réseaux et les forums: les citoyens connectés à ce vent et impliqués dans son souffle ne sont plus seulement que des intellectuels ou une poignée de politiques réfractaires à la vieille doxa du continent. La contagion antisioniste paraît n'épargner personne, et qui mieux est, se répandre à l'intérieur même d'Israël.

N'en déplaise aux bons apôtres, l'épidémie ne fait que commencer. Et le vaccin comme le remède font défaut. Aucun laboratoire ni savant sioniste, quels qu'en soient les compétences, ne pourront inventer la pilule qui soit capable d'endiguer la pandémie mondiale ou d'en guérir les personnes atteintes. Car le mal n'est ni en Europe ni chez les intellectuels ou les antisionistes en général, mais là où le sionisme a construit ses murs et ses colonies, là où il a usurpé la terre palestinienne, là où il a fondé Israël. Tant que le foyer initial du virus est là, ni les armes, les assassinats, le terrorisme d'État sous toutes ses formes ni le mensonge ne pourront enrayer le mal ou guérir les malades. Et tant pis si les sionistes ne l'entendront pas de cette oreille!

Ce front qui unit Juifs, Arabes, Européens et d'autres combattants pour la paix, dans le reste du monde, aura raison du sionisme. Les actions de soutien au BDS et aux victimes des procès sionistes devront être reconduites et consolidées pour les rounds à venir. En France comme en Belgique ou ailleurs, là où nous pouvons marquer notre présence, boycotter ou faire boycotter un produit israélien, écrire un mot, transmettre une info, faire rallier au combat antisioniste un nouveau défenseur de la liberté de pensée et d'expression, dénoncer cette terreur aveugle qui vise des femmes et des hommes intègres, usons de la moindre parcelle accessible sur Internet ou ailleurs pour offrir le maximum de créneaux à la cause qui nous rassemble. Et en aucun cas, autant que possible, ne laissons pas seuls sur le terrain les sionistes. Car, et ce que je vais dire n’est pas un optimisme de pacotille, tout porte à croire que le vent de révolte qui souffle des cinq continents, et de l’Europe en tête, sur le sionisme et ses fondements n'est pas passager. Une nouvelle conscience universelle émergeant au jour depuis la dernière guerre contre le Liban et consolidée par le siège puis la guerre contre Gaza est en train de se dresser partout à la face du sionisme. Et les sionistes le savent bien, qui multiplient les fuites en avant et les faux-pas, répondent à l'argument percutant par les huées et les sifflements, la calomnie et la cabale, la menace anonyme et le couteau brandi, et ameutent en toute circonstance leurs chiens de garde pour un "oui" ou un "non" n'allant pas dans le sens qui les réconforte.

Ces sionistes savent que les jours de leur doctrine supposée les protéger mais se révélant piège mortel pour eux sont d’ores et déjà comptés.

Armés de cette foi fondée autant sur l’histoire du colonialisme et de l’apartheid et les signes récurrents d’un ras-le-bol humain face aux crimes incessants du sionisme, disons-le sans ambages : tôt ou tard, et plutôt tôt que tard, nous finirons bien par caser ce monstre moribond là où il ne fera plus de mal ni aux Palestiniens ni aux Juifs ni aux citoyens du monde. Dans le musée de l'histoire.

A. Amri

17.10.2010

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La liberté d’expression menacée de mort par Pierre Piccinin

vendredi 8 octobre 2010

Faut-il pendre ces intellectuels qui n'endossent pas le prêt à penser sioniste?

En réaction à ce vent de soulèvement intellectuel et citoyen qui souffle de l'Europe sur le sionisme et ses fondements, on assiste à une chasse aux sorcières dont les auteurs et leurs commanditaires font preuve de hargne certes mais aussi de vue courte qui n'est pas sans incidence sur les chasseurs eux-mêmes et la fin escomptée par leur action. Non seulement la persécution de la pensée et de l'expression est l'arme des lâches et des incapables mais cette arme s'avère aussi à double tranchant. Plus un intellectuel est persécuté plus il a "pignon sur rue". "L'effet pervers" de cette chasse aux sorcières, que la machine lobbyiste sioniste est incapable d'escompter, est mesurable déjà à travers de nombreux exemples. Les voix qu'on a voulu jusqu'ici proscrire et étouffer par la calomnie et l'ostracisme des sionistes sont aujourd'hui celles qui ont le plus de notoriété et d'autorité intellectuelles, que ce soit en Europe ou dans le reste du monde.

En France, on traîne devant la justice Alima Boumediene et Omar Slaouti pour seul motif que ces deux personnes ont exprimé leur indignation de voir des produits importés d'Israël dans un magasin Carrefour du Val d’Oise. Ils comparaîtront ce 14 octobre devant un tribunal à Pontoise pour "incitation à la haine raciale".

En Belgique, on fait de même pour Souhail Chichah pour seul motif que cet homme est un contradicteur impénitent et compétent des sionistes. Il a été convoqué ce 8 octobre 2010 par la police belge et interrogé durant une heure et demi, suite à une plainte déposée contre lui pour "incitation à la haine raciale". Une autre plainte a été déjà enregistrée contre lui au début de la semaine pour "antisémitisme".Qui sont les plaignants?Derrière l'affaire Boumediene et Slaouti, il y a Sammy Ghozlane, un redresseur de torts antisémites qui cumule la présidence de deux associations sionistes: BNVCA (Bureau National de Vigilance Contre l'Antisémitisme) et SFSI (Secours Français pour les Sinistrés d'Israël). A ce jour, celui qui se vante publiquement d'être l'épée de Damoclès brandie par dessus les antisémites a déjà poursuivi plus de 80 personnalités sur le sol français, toutes accusées d'incitation à la haine raciale.Quant aux poursuites visant Souhail Chichah en Belgique, elles émanent vraisemblablement d'associations juives appuyées par Joël Kotchk, Maurice Snowski et Viviane Teitelbaum, respectivement enseignants à l'ULB et députée bruxelloise du MR (Mouvement réformateur).Incitation à la haine raciale, ça veut dire quoi?Inutile de consulter Littré ou Larousse, ou tout autre dico des mieux référencés, pour trouver éventuellement un sens consacré par l'usage ou même un néologisme qui puissent assimiler l'appel au boycottage commercial d'un pays à un acte de racisme. Les faits qui ont conduit Alima Boumediene et Omar Slaouti à comparaître devant la justice française ne sont ni recensés dans les glossaires des insultes racistes ni pouvant l'être sous peu. Certes, la poétique sioniste est très fertile et il faut lui rendre cette justice qu'elle pond de temps à autre un beau néologisme (1) que le commun des hommes ne peut comprendre à la volée, mais de là à ce que la lutte pacifiste contre l'occupation devienne synonyme d'antisémitisme, il faut bien reconnaître que cette poétique enfourche un cheval ailé, un Pégase ou un dada de même sang, chargé de porter les éclairs et le tonnerre sur la cité francophone! Sammy Ghozlane ne le sait peut-être pas, ou l'a oublié, qu'au cœur même de Tel-Aviv, il y a des associations, des intellectuels, des citoyens(2) qui appellent au boycott des produits israéliens! Ces sémites nationaux sont-ils des antisémites, eux-aussi, justiciables et pendables au même titre que leurs acolytes les indigènes d'Europe? Et qu'attendre pour les faire comparaître devant les tribunaux de la France? Et tant qu'à combattre la haine et ses incitateurs, pourquoi exempter de ce bûcher les autochtones coupables du même délit, dont plus d'un -comme poussé par un vœu de pénitence expiatoire- a déjà formulé, en bonne et due forme, une requête de comparution! (3) Des milliers de Français, autant dans de nombreux pays ont péché par pensée et action contre les sionistes, comme Alima Boumediene et Omar Slaouti, par intime conviction que ce péché pour la justice et le respect des droits palestiniens vaut des honneurs et non des autodafés. Mais les sionistes ne l'entendent pas de telle oreille, qui doivent dresser déjà la liste des innombrables "sinistrés" et comptabiliser les dommages et intérêts que les poursuivis en justice auraient à verser à ces "sinistrés"!
Quant aux faits pour lesquels Souhail Chichah est poursuivi en Belgique, là encore, pour oser l'inouï et assimiler la critique d'un État à l'incitation à la haine raciale, il faut enfourcher le même dada ailé et pomper sans modération dans la poétique délirante. L'humanité serait-elle tenue d'aimer Israël, sans qu'elle le sache? Devrait-elle aussi, tant qu'à lui rappeler ses obligations, prêter allégeance à l'État sioniste?

Car c'est pour avoir manqué à des prétendues obligations de cet ordre qu'on traine devant la justice Souhail Chichah. S'il a osé dire, écrire, répéter , voire enseigner et prêcher qu'Israël est un état raciste, en quoi tout cela peut-il constituer un délit, une incitation à la haine raciale? ce
n'est pas un Bagatelles pour un massacre (4), messieurs-dames les Redresseurs de torts antisémites, ni le moindre propos raciste contre les juifs que de taxer de racisme Israël! Cet État est non seulement raciste mais assassin, fasciste, nazi, voleur de terre, spoliateur de droits, terroriste, et c'est peu dire, trop peu dire au vu de tous les crimes dont il est l'auteur.

Et menteur par dessus tout. Lui et sa machine lobbyiste qui persécute Souhail Chichah et ses semblables, dans le prolongement de cette politique raciste qui est au cœur de tous les problèmes du Moyen-Orient. Dès qu'une voix s'élève pour fustiger cette politique, la machine se met en branle, lâche sa meute de chiens de garde, n'a de cesse ni repos qu'elle ait répandu aux quatre coins du monde que telle voix est antisémite, nazie, négationniste et qu'il est du devoir de l'humanité de la proscrire. Ce sont de telles voix qu'on tente d'étouffer à travers les calomnies et les procès montés contre Souhail Chichah(5),
Alima Boumediene et Omar Slaouti . L'indigène du royaume, sa sœur et son frère de la république ont tort d'être instruits, tort de s'être constitué beaucoup d'amis en milieu politique, tort de se faire entendre en milieu juridique et universitaire, tort d'avoir la verve étourdissante, tort d'allier à telle verve l'argument percutant. Et cela n'est pas sans tourner la cervelle aux sionistes et les enrager.

Pourquoi le verbe antisioniste est-il terrifiant?

A un moment où les fedayins semblent pour la plupart sous terre ou sous les verrous, où la résistance armée palestinienne paraît neutralisée ou dissoute d'elle-même (6), le danger immédiat qui menace le plus les sionistes n'est plus
tout à fait à l'intérieur de la Palestine occupée  mais sur les frontières et au-delà. Certes, on lorgne incessamment du côté du Liban et, plus loin, de l'Iran dont la menace hante de façon obsessionnelle Israël. Mais on s'inquiète aussi de ces voix qui montent des pays amis. Le vent de la sédition intellectuelle qui souffle du Nord, faisant vaciller des mythes qu'on
croyait inébranlables et menaçant de se muer en une véritable révolution culturelle se propageant dans le monde entier, est actuellement ce qui terrifie le plus les sionistes. Les intellectuels européens ne se conforment plus à la vieille doxa du continent. Des Collon, Bricmont, Blanrue, Guigue, entre autres plumes arrachées aux ornières du prêt à penser sioniste, ou des artistes de la stature de Dieudonné, se révèlent aussi dangereux, voire plus que les terroristes qui se faisaient autrefois sauter dans un bus ou un café. Les attentats qui faisaient couler du sang juif en Israël drainaient toujours un capital de sympathie humaine, sans compter les autres capitaux. Et cela permettait aussi de se livrer à des représailles, dont l'ampleur est toujours sans commune mesure avec les attentats, sans que cela ne choque outre-mesure les sympathisants (7) ni ne freine le moindrement le flux des capitaux.

Aujourd'hui, ce n'est plus tout à fait le cas. Un peu, beaucoup même parce que la politique de la gâchette facile ne fait plus des dégâts seulement du côté
palestinien, mais aussi parce que ces dégâts qui délient de plus en plus de langues s'avèrent irréparables. Pogrom, Shoah, Holocauste, Antisémitisme, entre autres armes autrefois bien efficaces pour tétaniser la conscience universelle et l'aveugler face aux crimes d'Israël sont désormais sans effet, grippées, rouillées, usées, tout au plus bonnes pour la foire aux ferrailles ou le musée de la propagande, s'il en est un qui pourrait porter ce nom.

"Antisémitisme. Mot sésame, mot magique, il dit tout, il condense en un éclair les
affres du monde moderne. A peine proféré, il impose la circonspection et paralyse la pensée critique. Brandi comme une menace, il enjoint au silence, comme si quelque chose de terrifiant et de sacré était en jeu, condamnant chacun à surveiller ses propos de crainte de blasphémer." C'est en ces termes que Bruno Guigue (8) décrit le mal séculaire tétanisant la conscience humaine et, de nos jours, devenant asservissant, liberticide, insupportable. "Est-il permis de critiquer Israël?" titre son livre Pascal Boniface. "Israël, parlons-en!" lui répliquent Michel Collon et ses amis, titrant le leur. "Sarkosy, Israël et les Juifs" renchérit Paul-Eric Blanrue, au nom de cette nouvelle Europe exaspérée, excédée d'avoir indéfiniment à tourner sept fois la langue dans la bouche avant de parler d'Israël.

Quand il s'appuie sur le fait établi, sur l'image authentique, sur la perception
immédiate corroborée chaque jour par des faits nouveaux, le verbe devient la terreur de celui qui ne peut plus le contrecarrer par le verbe, faute de rhétorique persuasive , c'est-à-dire d'arguments. La litanie de l'holocauste , répétons-le, a fait son temps. Même les enfants de la maison ne veulent plus de cette soupe maison, tant les bons apôtres l'ont déjà affadie. Après Chomsky et Norman Fienkelstein, ce sont des Israéliens qui montent au créneau, allument le feu au domicile. Qui, de nos jours, serait plus nazi que Shlomo Sand, le négateur du peuple juif, qui d'un trait de plume a démoli ce que les mythomanes, pris au piège de leur propre mensonge comme les apprentis sorciers par leur balai, en étaient venus à considérer plus qu'apodictique?Grâce à ces plumes qui n'opinent plus dans le sens de l'assentiment et du consentement pro-israélien, une conscience humaine nouvelle s'est érigée un peu partout, libérée du sentiment de culpabilité de l'après-guerre, et refusant d'endosser le prêt à penser quand il s'agit de traiter de l'antisémitisme ou du sionisme. Ce sont ces plumes qui terrifient désormais Israël, par ce que de plus en plus virulentes et porteuses des pires virus.

Les Gazaouis de l'Occident

Quand les chiens de garde sionistes se sont révélés incapables de se mesurer intellectuellement à Norman Finkelstein, ils ont décrété le blocus autour de lui. Ils ont tout fait pour l'affamer en vue de le mettre à genoux. Après les campagnes de diffamation, on a claqué à son nez les portes de l'université. Et à ce jour, Norman Finkelstein est interdit d'enseigner. Mais ces redresseurs de torts ne pouvaient pas prévoir l'effet pervers de leur hargne, le contrecoup d'un tel coup bas. Depuis qu'il est devenu Gazaoui aux USA, Norman Finkelstein ne cesse de gagner en popularité comme en autorité dans le monde entier. Son nom et son œuvre n'en sont que plus rayonnants, cités et sollicités, alors que le sionisme n'en est que plus pitoyable et dénudé.

Avec Paul-Eric Blanrue en France, c'est encore un autre Gazaoui à qui on a voulu transmettre la même leçon. "Écris
ce que tu veux, mais tu seras interdit de circuler. Pas un éditeur ni un diffuseur français n'autoriseront tes livres à se faire lire." Néanmoins, toujours par effet de cette publicité indirecte que les sionistes ont faite à l'exclu de l'édition et diffusion locales, jamais Paul-Éric Blanrue n'a été aussi lu et connu que depuis sa mise en disgrâce par ses éditeurs et diffuseurs français.

Ce n'est pas sans rappeler le sot procès intenté à Flaubert il y a un siècle et demi et qui a fait aussi bien la célébrité de Madame Bovary que celle de l'auteur. Ce n'est pas sans rappeler non plus qu'il y a sept ans, un comique frappé d'ostracisme par la plupart des plateaux de télévision française, lui aussi indigène et Gazaoui de la République, était considéré comme fini. Olivier Mukuna, qui n'a
cessé de le suivre depuis écrit:" Depuis des années, il fait systématiquement salle comble dans toutes les villes francophones où il se produit. Il donne ses spectacles à guichets fermés à Londres, Dublin, Beyrouth ou Alger. Son dernier show intitulé « Mahmoud », joué dans son théâtre parisien, cartonne depuis le mois de juin avec plus d’un millier de spectateurs par semaine. Au-delà de ses engagements politiques, beaucoup - y compris parmi ses pairs - reconnaissent son talent artistique et, pour certains, s’en inspirent. Tout cela, malgré un discours médiatique français qui, depuis six ans, garde le silence sur chacun de ses nouveaux spectacles et le qualifie, contre toute réalité, « d’ex-humoriste » (9). Voila ce qu'il est advenu de Dieudonné que les sionistes clouent au pilori depuis sept ans.

Conclusion

Ce qui se trame actuellement contre les trois indigènes instruits de l'Europe , dont les récentes tribulations ne tarderont pas à produire l'effet non escompté par leurs détracteurs, est du même ordre.


Alima est sénatrice et couverte du pied en cap de diplômes, Omar professeur de physique-chimie et porte-parole d'un parti politique (10), Souhail assistant et chercheur à l'ULB. Déjà ces trois indigènes hors-normes ne sont pas là où ils auraient dû être. Le siège au parlement, la fonction politique, la chaire professorale ne devraient pas être prostitués, confiés à des Omar et consort. Si, en plus, ces Omar et consort ne se conforment pas à un code de conduite censé les tenir à l'écart de la liberté d'expression, du moins à celle qui touche à Israël, Israël étant comme la Shoah, pas seulement sacrée, c'est-à-dire incriticable, mais imprononçable sans le kippa ou l'étoile! s'ils contestent la prérogative autochtone..juive s'entend, ils deviennent alors franchement encombrants (11).

Indigènes à suivre...

A. Amri

08.10.10
1- En matière de néologisme sémantique, on doit déjà à Joël Kotchk "la nakba juive" qui désigne l'émigration massive des juifs du Maghreb et du Moyen-Orient vers Israël. Joël Kotchk fait table rase des révélations et témoignages accablants publiés par Naeim Gilad, juif irakien, dans son livre Ben Gurion's Scandals: How the Haganah and the Mossad Eliminated Jews.
Pas étonnant dès lors qu'au lendemain de la Guerre de Gaza qui a fait plus de 1300 morts palestiniens, dont les deux tiers sont des enfants et des femmes, sans compter les dégâts matériels, les sinistrés de cette guerre (dans la poétique de Sammy Ghozlane) soient israéliens. Demain, l'on nous dira que l'occupant c'est le Palestinien! et les pauvres Israéliens demanderont à être libérés des colons arabes. Et Joël Kotchk et Sammy Ghozlane en appelleront au sens de la justice des Nations-Unies pour en prendre acte.

2- " Nous, en tant que citoyens israéliens, élevons la voix pour appeler les dirigeants de l'UE: utilisez des sanctions contre la politique brutale d'Israël et joignez-vous aux protestations actives de la Bolivie et du Venezuela. Nous lançons un appel aux citoyens de l'Europe: s'il vous plaît, participez à l'appel de l'Organisation palestinienne des droits de l'homme , soutenu par plus de 540 citoyens israéliens... Boycottez les produits israéliens et les institutions israéliennes; suivez des résolutions telles que celles prises par les villes d'Athènes, Birmingham et Cambridge (États-Unis). C'est la seule voie à gauche. Aidez-nous tous, s'il vous plaît!.."
Ceci est extrait d'une lettre ouverte à l'opinion publique européenne, publiée par le Guardian en date du 17 janvier 2009 et signée:
- Professeur Yoram Carmeli (Haifa University)
- Professeur Rachel Giora (Tel Aviv University)
- Dr Anat Matar (Tel Aviv University
- Jonathan Pollak
- Dr Kobi Snitz Technion ( Israel Institute of Technology)
et 17 autres citoyens israéliens
Source

De son côté, l’ICAHD (Comité Israélien contre la démolition des maisons palestiniennes) qui a déjà soutenu BDS dès sa création, a lancé un nouvel appel au boycott d'Israël, dans lequel elle s'adresse à la communauté internationale - les Nations unies, les gouvernements, les partis politiques, les organisations pour les droits humains et politiques, les syndicats, les communautés universitaires et les organisations confessionnelles, de même que les particuliers concernés pour mettre en vigueur le boycott.
Source


3- Pour manifester sa solidarité avec Alima Boumediene et Omar Slaouti,
Jean-Guy Greilsamer, membre de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP), a envoyé une lettre ouverte au Président du Tribunal correctionnel de Pontoise dans laquelle il demande à comparaître lui aussi comme accusé.

4- Pamphlet antisémite de Louis-Ferdinand Céline.

5- Pour les détails des griefs reprochés à Chichah, Aurore Van Opstal et Olivier Mukuna ont écrit deux excellents articles qui font toute la lumière sur cette affaire:
Passion sioniste à l'ULB - par Aurore Van Opstal
Cabale sioniste contre Souhail Chichah - par Olivier Mukuna

6- Ce qui n'est pas tout à fait juste, en vérité, compte tenu de toutes les fractions qui soutiennent encore la voie de la lutte armée, que ce soit à Gaza et en Cisjordanie ou dans les camps de réfugiés des pays frontaliers.

7- Au moment où Israël commettait les massacres de Jénine en 2002, Kofi Annan, alors secrétaire général des Nations Unies, ne trouve mieux à déclarer que: "nous condamnons tout excès de violence"

8- Pour avoir écrit l'article dont ces mots sont extraits Bruno Guigue qui occupait le poste de sous-préfet a été démis de sa fonction.

9- Interview d'Olivier Mukuna : http://afiavi.free.fr/e_magazine/spip.php?article1337

10- NPA (Nouveau Parti anticapitaliste).

11- Souhail Chichah a été menacé à plusieurs reprises de mort et a été agressé au couteau alors qu'il sortait de son domicile.
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Liens externes:

- La pétition de soutien à Souhail Chichah et Marc Van Damme

-Témoignage de Serge Grossvak en vue du procès contre Alima Boumédiene et Omar Slaouti pour leur participation à une action de boycott de produits israéliens

- Demande de comparution - par Jean-Guy Greilsamer

- Passion sioniste à l'ULB - par Aurore Van Opstal


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