Dans un cri de détresse publié hier en fin d’après-midi sur sa page fb, Tahar Ben Hassine
prévenait ses amis, ses téléspectateurs et le peuple tunisien que la
police encerclait le siège de sa chaine de télé, dont les locaux se
situent à Manouba.
«Les agents qui encerclent le siège, écrit-il, en dehors des heures administratives, vont m'arrêter et me conduire à Gorjani. Ma recommandation consiste à ne pas changer de combat: n’appelez pas pour ma libération mais continuez à œuvrer pour la dissolution du gouvernement».
Directeur de la chaîne de télévision privée El Hiwar Ettounsiقناة الحوار التونسي (Le Dialogue tunisien), Tahar Ben Hassine est connu par les téléspectateurs tunisiens depuis 2003, date de lancement d'El Hiwar, comme un militant de première ligne, infatigable, pionnier de l'engagement audiovisuel national, qui se bat sans répit ni compromis pour la liberté, la justice et la démocratie. Ayant pour devise, qui est aussi le slogan de sa chaine: « la liberté de parole est le fondement de la liberté de la patrie », Tahar Ben Hassine a participé à toutes les batailles sociales et politiques marquant la dernière décennie. Les mêlées pour sa survie de la LTDH (Ligue tunisienne des droits de l'homme), les grèves de la faim -en 2005 puis en 2007- d'opposants politques, la révolte du Bassin Minier, puis celle de Ben Guerdane, la Révolution: tous ces temps forts de notre récente histoire nationale, Tahar Ben Hassine les a couverts, et courageusement, à un moment où la presse et les médias tunisiens étaient bâillonnés.
Ce combat qui a valu à Tahar Ben Hassine un harcèlement continu de la part du président déchu Ben Ali, reconduit avec la même intensité après la révolution de 2011, met aujourd'hui le militant dans le collimateur du nouveau pouvoir tunisien.
A la mi-juillet dernier, sur instigation du président provisoire Moncef Marzouki, le ministère public a accusé
Tahar Ben Hassine d’incitation à la désobéissance civile. Convoqué par
la Brigade criminelle de Gorjani pour une audition fixée au mardi 20
août, Tahar Ben Hassine ne s'est pas présenté, invoquant des problèmes
de santé. Mais son avocat ayant obtenu entretemps le report d'audition
au 9 septembre prochain, le débarquement de la police chez Tahar Ben
Hassine, dans son domicile ou aux locaux de sa chaine, son arrestation
ou une menace de tel ordre (car pour l'instant on ne sait pas encore si
l'arrestation a eu lieu) procède d'un flagrant abus de pouvoir
inacceptable. Cet arbitraire policier qui rappelle les vieilles méthodes
de répression dictatoriale nous interpelle en tant que citoyens libres.
Citoyens tunisiens et citoyens du monde, Tahar Ben Hassine est notre voix irréductible, insoumise, incorruptible. Et sa chaine de télévision est le canal inconditionnel de notre peuple, la tribune libre de notre révolution.
Dénonçons tous d'une seule voix la répression du pouvoir tunisien qui renoue avec la dictature de fer benalyenne! Non au bâillon visant la liberté d'expression, la liberté de la presse, la liberté de l'information! Non à la muselière de la censure! Nous sommes tous Tahar Ben Hassine et El Hiwar Ettounsi !
A.Amri
22 août 2013
«Les agents qui encerclent le siège, écrit-il, en dehors des heures administratives, vont m'arrêter et me conduire à Gorjani. Ma recommandation consiste à ne pas changer de combat: n’appelez pas pour ma libération mais continuez à œuvrer pour la dissolution du gouvernement».
Directeur de la chaîne de télévision privée El Hiwar Ettounsiقناة الحوار التونسي (Le Dialogue tunisien), Tahar Ben Hassine est connu par les téléspectateurs tunisiens depuis 2003, date de lancement d'El Hiwar, comme un militant de première ligne, infatigable, pionnier de l'engagement audiovisuel national, qui se bat sans répit ni compromis pour la liberté, la justice et la démocratie. Ayant pour devise, qui est aussi le slogan de sa chaine: « la liberté de parole est le fondement de la liberté de la patrie », Tahar Ben Hassine a participé à toutes les batailles sociales et politiques marquant la dernière décennie. Les mêlées pour sa survie de la LTDH (Ligue tunisienne des droits de l'homme), les grèves de la faim -en 2005 puis en 2007- d'opposants politques, la révolte du Bassin Minier, puis celle de Ben Guerdane, la Révolution: tous ces temps forts de notre récente histoire nationale, Tahar Ben Hassine les a couverts, et courageusement, à un moment où la presse et les médias tunisiens étaient bâillonnés.
Ce combat qui a valu à Tahar Ben Hassine un harcèlement continu de la part du président déchu Ben Ali, reconduit avec la même intensité après la révolution de 2011, met aujourd'hui le militant dans le collimateur du nouveau pouvoir tunisien.
A la mi-juillet dernier, sur instigation du président provisoire Moncef Marzouki, le ministère public a accusé
Citoyens tunisiens et citoyens du monde, Tahar Ben Hassine est notre voix irréductible, insoumise, incorruptible. Et sa chaine de télévision est le canal inconditionnel de notre peuple, la tribune libre de notre révolution.
Dénonçons tous d'une seule voix la répression du pouvoir tunisien qui renoue avec la dictature de fer benalyenne! Non au bâillon visant la liberté d'expression, la liberté de la presse, la liberté de l'information! Non à la muselière de la censure! Nous sommes tous Tahar Ben Hassine et El Hiwar Ettounsi !
A.Amri
22 août 2013