Quelquefois nous oublions ce sang racé qui est de nous.
Que nous dénient dans leurs tubes à essai les analystes de groupes sanguins soucieux de prévenir l'abâtardissement de notre race, l'altération de ce qu'ils appellent "nôtre pur sang".
Quelquefois ce sang racé, l'autre, le vrai, en nous bouillonnant et plus pur que le présumé pur sang nôtre, nous rappelle à l'irréfragable appel de notre sang de race.
Quelquefois nous oublions injustement des frères à nous.
Je cite pêle-mêle, outre Henri Maillot et Maurice Laban dont les photos illustrent ce texte, morts pour l'Algérie indépendante, l'un au maquis des Arès comme fellaga, l'autre fellaga du même maquis capturé et fusillé alors qu'il criait:"Vive l'Algérie indépendante!"...
Je cite, outre ces frères qui nous ont transfusé leur sang pour nous permettre de vivre libres au Maghreb, mille et un autres du même sang généreux, tombés pour la Palestine, ou ayant passé leur vie en prison pour elle, dont certains -depuis près de 20 ans- à ce jour dans les oubliettes des prisons...
Je cite pêle-même Patrick Arguello, Rachel Coorie, Juliano Mer-Khamis, Vittorio Arrigoni, Koso Okamoto, Ilich Ramírez Sánchez (alias Carlos) Mordechaï Vanunu...et j'en oublie...
Quelquefois nous oublions injustement des frères à nous.
Dont certains, vivants encore, moisissent dans les prisons. Et d'autres, plus nombreux, dans le caveau de la même amnésie. Morts pour notre patrie et la leur, mais surtout morts pour nous. Morts de nous avoir tant aimés. De n'avoir pu souffrir la trahison du sang, le désaveu du sein nourricier, l'apostat de l'eau et du sel, la maisonnée, l'air et la terre communes.
Morts sous le caveau ou en prison, d'avoir franchi, pour se souder à nous, des interdits minés. Au péril de leur vie, de l'honneur des leurs -les autres leurs, les leurres des autres, parce qu'ils sont justes et beaux, ces frères, et sachant mieux que le "gratin" de nos autres frères faire la part des leurres et des leurs...
Lisez ce texte, s'il vous plaît:
"Je ne suis pas musulman, mais je suis Algérien, d’origine européenne. Je considère l’Algérie comme ma patrie. Je considère que je dois avoir à son égard les mêmes devoirs que tous ses fils. Au moment où le peuple algérien s’est levé pour libérer son sol national du joug colonialiste, ma place est aux côtés de ceux qui ont engagé le combat libérateur.
La presse colonialiste crie à la trahison, alors qu’elle publie et fait siens les appels séparatistes de Boyer-Bance. Elle criait aussi à la trahison lorsque sous Vichy les officiers français passaient à la Résistance, tandis qu’elle servait Hitler et le fascisme.
En vérité, les traîtres à la France, ce sont ceux qui pour servir leurs intérêts égoïstes dénaturent aux yeux des Algériens le vrai visage de la France et de son peuple aux traditions généreuses, révolutionnaires et anticolonialistes. De plus, tous les hommes de progrès de France et du monde reconnaissent la légitimité et la justesse de nos revendications nationales.
Le peuple algérien, longtemps bafoué, humilié, a pris résolument sa place dans le grand mouvement historique de libération des peuples coloniaux qui embrase l’Afrique et l’Asie. Sa victoire est certaine.
Et il ne s’agit pas comme voudraient le faire croire les gros possédants de ce pays, d’un combat racial, mais d’une lutte d’opprimés sans distinction d’origine, contre leurs oppresseurs et leurs valets sans distinction de race.
Il ne s’agit pas d’un mouvement dirigé contre la France et les Français, ni contre les travailleurs d’origine européenne ou israélite. Ceux-ci ont leur place dans ce pays. Nous ne les confondons pas avec les oppresseurs de notre peuple.
En accomplissant mon geste, en livrant aux combattants algériens des armes dont ils ont besoin pour leur combat libérateur, des armes qui serviront exclusivement contre les forces militaires et policières et les collaborateurs, j’ai conscience d’avoir servi les intérêts de mon pays et de mon peuple, y compris ceux des travailleurs européens momentanément trompés."
Henri Maillot (à droite sur la photo) a écrit ces mots alors qu'il rejoignait le maquis des fellaghas dans les Aurès, le 4 avril 1956. se battant contre la France coloniale pour l'Algérie indépendante. Deux mois plus tard, le 5 juin 1956, il sera arrêté, torturé puis, alors qu'il criait:"Vive l'Algérie indépendante!" fusillé d'une rafale de mitraillette.
Que nous dénient dans leurs tubes à essai les analystes de groupes sanguins soucieux de prévenir l'abâtardissement de notre race, l'altération de ce qu'ils appellent "nôtre pur sang".
Quelquefois ce sang racé, l'autre, le vrai, en nous bouillonnant et plus pur que le présumé pur sang nôtre, nous rappelle à l'irréfragable appel de notre sang de race.
Quelquefois nous oublions injustement des frères à nous.
Je cite pêle-mêle, outre Henri Maillot et Maurice Laban dont les photos illustrent ce texte, morts pour l'Algérie indépendante, l'un au maquis des Arès comme fellaga, l'autre fellaga du même maquis capturé et fusillé alors qu'il criait:"Vive l'Algérie indépendante!"...
Je cite, outre ces frères qui nous ont transfusé leur sang pour nous permettre de vivre libres au Maghreb, mille et un autres du même sang généreux, tombés pour la Palestine, ou ayant passé leur vie en prison pour elle, dont certains -depuis près de 20 ans- à ce jour dans les oubliettes des prisons...
Je cite pêle-même Patrick Arguello, Rachel Coorie, Juliano Mer-Khamis, Vittorio Arrigoni, Koso Okamoto, Ilich Ramírez Sánchez (alias Carlos) Mordechaï Vanunu...et j'en oublie...
Quelquefois nous oublions injustement des frères à nous.
Dont certains, vivants encore, moisissent dans les prisons. Et d'autres, plus nombreux, dans le caveau de la même amnésie. Morts pour notre patrie et la leur, mais surtout morts pour nous. Morts de nous avoir tant aimés. De n'avoir pu souffrir la trahison du sang, le désaveu du sein nourricier, l'apostat de l'eau et du sel, la maisonnée, l'air et la terre communes.
Morts sous le caveau ou en prison, d'avoir franchi, pour se souder à nous, des interdits minés. Au péril de leur vie, de l'honneur des leurs -les autres leurs, les leurres des autres, parce qu'ils sont justes et beaux, ces frères, et sachant mieux que le "gratin" de nos autres frères faire la part des leurres et des leurs...
Lisez ce texte, s'il vous plaît:
"Je ne suis pas musulman, mais je suis Algérien, d’origine européenne. Je considère l’Algérie comme ma patrie. Je considère que je dois avoir à son égard les mêmes devoirs que tous ses fils. Au moment où le peuple algérien s’est levé pour libérer son sol national du joug colonialiste, ma place est aux côtés de ceux qui ont engagé le combat libérateur.
La presse colonialiste crie à la trahison, alors qu’elle publie et fait siens les appels séparatistes de Boyer-Bance. Elle criait aussi à la trahison lorsque sous Vichy les officiers français passaient à la Résistance, tandis qu’elle servait Hitler et le fascisme.
En vérité, les traîtres à la France, ce sont ceux qui pour servir leurs intérêts égoïstes dénaturent aux yeux des Algériens le vrai visage de la France et de son peuple aux traditions généreuses, révolutionnaires et anticolonialistes. De plus, tous les hommes de progrès de France et du monde reconnaissent la légitimité et la justesse de nos revendications nationales.
Le peuple algérien, longtemps bafoué, humilié, a pris résolument sa place dans le grand mouvement historique de libération des peuples coloniaux qui embrase l’Afrique et l’Asie. Sa victoire est certaine.
Et il ne s’agit pas comme voudraient le faire croire les gros possédants de ce pays, d’un combat racial, mais d’une lutte d’opprimés sans distinction d’origine, contre leurs oppresseurs et leurs valets sans distinction de race.
Il ne s’agit pas d’un mouvement dirigé contre la France et les Français, ni contre les travailleurs d’origine européenne ou israélite. Ceux-ci ont leur place dans ce pays. Nous ne les confondons pas avec les oppresseurs de notre peuple.
En accomplissant mon geste, en livrant aux combattants algériens des armes dont ils ont besoin pour leur combat libérateur, des armes qui serviront exclusivement contre les forces militaires et policières et les collaborateurs, j’ai conscience d’avoir servi les intérêts de mon pays et de mon peuple, y compris ceux des travailleurs européens momentanément trompés."
Henri Maillot (à droite sur la photo) a écrit ces mots alors qu'il rejoignait le maquis des fellaghas dans les Aurès, le 4 avril 1956. se battant contre la France coloniale pour l'Algérie indépendante. Deux mois plus tard, le 5 juin 1956, il sera arrêté, torturé puis, alors qu'il criait:"Vive l'Algérie indépendante!" fusillé d'une rafale de mitraillette.