1-Romancier et journaliste yéménite, correspondant du quotidien Al-Hayat à Riyad (Arabie saoudite).
2- Gilles Gauthier est un ancien diplomate français qui a assuré les fonctions d'ambassadeur au Yémen et de consul en Alexandrie. Arabisant, il a traduit un roman à succès égyptien L'Immeuble Yacoubian (Imarat Ya'qubyan عمارة يعقوبيان) de Alaa al-Aswani علاء الاسواني
3- Date de naissance inconnue.
4- C'est surtout Taha Hussein qui a initié la thèse "négationniste" au sujet de Wadhah, suivi par d'autres au fil du siècle dernier. Dans son essai Hadith Al-irbiâ (حديث الاربعاء الجزء الاول - Propos du Mercredi- Tome I) paru en 1926 au Caire et consacré à la littérature arabe classique, l'intellectuel égyptien, doctorat en histoire, passe au crible certaines incohérences biographiques de Wadhah et des textes dont l'authenticité parait douteuse, pour en conclure que ce poète aurait été inventé par des Yéménites jalousant la richesse littéraire des hedjaziens. Mais il faut remarquer que l'entreprise destructuraliste de Taha Hussein ne concerne pas seulement le mythe de Wadhah Al-Yeman; c'est un "règlement de compte" entrepris par un jeune historien, érudit certes, mais qui est aussi un cartésien nouvellement diplômé de la Sorbonne, à l'endroit d'une bonne partie du patrimoine arabao-musulman. D'où le scepticisme méthodique de l'œuvre en général et des élucubrations touchant à Wadhah Al-Yeman. D'autre part, tout ce qui touche à Wadhah Al-Yamen, et en particulier sa liaison avec Oum-Al-Banin, a dû être soumis à la censure politique sous la dynastie des omeyyades au point que les premiers écrits reconstituant la vie et l'œuvre du poète ne purent paraître et bénéficier d'une certaine diffusion qu'à partir de l'accession au pouvoir, en 750, des Abassides. Près d'un siècle d'occultation systématique frappant Wadhah Al-Yamen expliquerait, à notre sens, tant d'incohérences et de discordances dans les récits des anciens, perpétués selon la tradition orale, que les historiens et critiques modernes détournent aisément au profit de ce "négationnisme" académique initié par Taha Hussein.
5- Kitab Al-Aghani (arabe : كتاب الأغاني, Le livre des chansons) est une immense œuvre encyclopédique de la poésie arabe chantée, composée par Abou Al-Faraj Al-Asfahani (né à Ispahan en 897, mort à Bagdad en 967). Dans son édition moderne, publiée à Beyrouth en 2004, Kitab Al-Aghani couvre 10 000 pages réparties sur 24 volumes.
6- Le nom complet suggère un descendant à traîne: Abderrahmane Ben Ismaïl Ben Abd Kilal Ben Dath Ben Abi Jamad عبدالرحمن بن اسماعيل بن عبدكلال بن داذ بن ابي جمد
7- Les Béni-Hamir forment les plus importantes et vieilles tribus du Yémen. Leur histoire remonte à 4000 ans. Le nom Béni-Hamir (ar.: Descendants des Rouges) a été attribué à ces tribus parce que leur ancêtre Al-Aranjaj, qui fut roi, portait une couronne rouge.
8- On estime à une cinquantaine le nombre de poèmes attribués à Wahah Al-Yamen. En comparaison à ses contemporains, si le poète ne semble pas prolixe c'est que sa mort prématurée ne lui a pas permis de léguer davantage de textes.
9- La poésie courtoise, par certaines révélations impudiques, étant jugée libertine, les auteurs recourent à ce procédé de "voilement" pour ne pas exposer au déshonneur leurs amantes et ne pas encourir pour eux-mêmes les sanctions consécutives. D'après les sources citées par Kitab Al-Aghani, cette Raoudha est la fille d'un certain Amrou, des descendants de Frân Thi Eddorouô Al-Kandi: روضة بنت عمرو ، من ولد فرعان ذي الدروع الكندي
10- L'empire musulman sous la dynastie des Omeyyades. 11- Le Hedjaz est l'appellation qui désigne la zone du nord-ouest de l'actuelle Arabie saoudite et dont les principales villes sont Djeddah, la Mecque et Médine.
12- Quelques célébrités féminines ayant fait l'objet de romances: Fatima Bent Abdelmalik Ben Marouane (fille de calife et sœur de calife; ce dernier n'étant autre que le mari de Oum Al-Banin!) ayant inspiré Omar Ibn Rabiâ, Ramlat Bent Abdallah Ben Khalaf (soeur de Tahat Talhaat, gouverneur de Sistan) ayant inspiré à la fois Omar Ibn Rabiâ et Abderrahmane Ben Hassan, Atika Bent Mouâouya Ben Sofian (fille du premier calife de la dynastie omeyyade) par Abou Dahbel Al-Jemhi, Zeyneb Bent Akrama Ben Abderrahmane (fille d'un docteur de foi, l'un des sept grands oulémas de Medine mort en 794) par Ibn Rahima, Zeyneb Bent Youssef Ben Al-Hakam (sœur du tristement célèbre Al-Hajjaj Ben Youssef, commandant militaire et chef de police sanguinaire, puis gouverneur du Hijaz et de l'Irak) par Ibn Namir Athakhafi. Notons aussi que, d'après Kitab Al-Aghani (Le livre des Chants) , même Sakina Bent Al-Houssein (petite-fille du Prophète) aurait fait l'objet d'une romance attribuée à Omar Ibn Rabiâ. http://www.rafed.net/books/tarikh/amene-bente-alhussein/08.html
__________ Bibliographie: - تاريخ الإسلام للذهبي Histoire de l'Islam -Dahbi - Kitab Al-Aghani (كتاب الاغاني لابو فرج الاصفهاني Le Livre des Chansons) de Abou Al-Faraj Al-Asfahani. - La mort des notables - Ibn Khalkan وفيات الأعيان لابن خلكان - La littérature et la culture du Yémen à travers les âges de Mohamed Saïd Jrada.لادب والثقافة في اليمن عبر العصور لمحمد سعيد جرادة - Hadith Al-irbiâ (Propos du Mercredi- Tome I) de Taha Husseinحديث الاربعاء الجزء الاول للدكتور طة حسين - Afaq Arabya Wadhah Al-yeman aw Attayf Al-âid (Horizons arabes, Wadhah Al-yeman ou le spectre revenant) de Akram Rafî Ed°1960.افاق عربية وضاح اليمن او الطيف العائد لاكرم الرافعي طبعة - Ci-dessous un poème adapté en chanson, interprété en mode de maqam irakien:" elle m'a dit et j'ai dit قالت وقلت" (sous-titrage FR); la vidéo est disponible aussi sur Youtube: