"Dis-moi, plume, qu'est-ce qui te délie par moments des rides, l'acide des maux ou le mot acide ? qu'est-ce qui parfois te fait si coulante, si fée ?"
- Les doigts de fée !
- Tu veux dire mes doigts ? ah, quel beau compliment !
- Il te ment, le beau compliment ! tes doigts sont rudes !
- Dur à avaler cet adjectif-là ! mais alors dis-moi ce qui te fait si coulante, si fée ?
- Que je puisse l'être parfois, c'est sûrement que l'antre du vieux est plus spacieux que d'ordinaire, plus aéré et, quoique enfumé de tabac impénitent, plus parfumé.
Si je glisse lisse sur le papier, c'est pour pépier sous le satin à la douce main de ma fée. Tandis qu'aux cieux de leurs yeux les saints me clignent des deux. Imagine sous le mot négligé le filet des sens. Et l'essence et la substance à l'encens qui en moutonne. Sous ton nez à telle friandise tourné.
Sache, maudit poète qui ne fais cas de leurs périls à ces pentes savonneuses des maux, que le mot négligé est une mine de sens. Ne papillonne des cils ni n'en papillote ! laisse à ton nez le temps de respirer !
Les fragrances du thym sauvage, la graine de haschich s'écossant sur les monts sacrés.
Si tu l'as égaré -le sucré mont, ta boussole et le nez qui flaire, égaré ! sinon ouste ! marche-arrière à-reculons vers le mot et l'essence que les sens ont négligés ! Le djebel de vœux-nise, si délire t'en dit! N'en pipe mot aux candides qui, redoutant l'épidémie de choléra-morbus, s'en grattent le duvet de mont et sourient aux anges !
Respire long le benjoin qui en monte !
- Est-ce à dire, ma chère plume, que la patronne Vierge, pour ton vœu, te couve des yeux ?
- Respire fort, mais ne force pas aux maux leur sens, please ! ni à la mahométane plume sens de mots ! Vise plutôt ses dessous au négligé qui sasse mes sens ! vise haut et beau ! ou beau et bas ! dans tous les sens et tous les plis, les lacets et ce qui s'en ébroue, les ravissements qu'ils corsètent ou délacent, la face que rayonne ta plume, nonobstant la superbe arrogante, et le satin des mains !
Remonte-s-en à la plume sa superbe méprisante, qu'elle glisse lisse sous la main qui pense !
- Voudrais-tu insinuer, misérable calame qui m'insultes, que la main du poète soit lisse ?
- Foin du poète et sa main !
- Quoi ?
- De toi foin et pouah ! il n'y a de satin que pour la main qui pense !
- C'est la tête, idiote, qui panse !
- Ne panse haut ni beau que mon papier satin quand il pense ! et se dépense à me tirer les vers du nez, les perles d'or par quoi j'écris et danse ! les larmes d'encre à quoi, le moment venu, nu dûment viendra s'ancrer le mont ! Quand l'épée à la menthe aura sabré son fond, sous son double-fond échancré !
- Calame, j'ai comme l'impression que tu baves un peu, non ?
- Tu baves un peu, qu'il dit le calame !
Qu'un clam s'ouvre au fond des mers pour que la mer se pourfende sous les remous le fond, que le mou à la main minaude ce que la renaude moule soûle faxe au satin de la main, que la fée devienne à ta plume son séide thuriféraire, et tu veux que la mahométane n'en écrive ni bave !
L'onguent des gants, l'ongle onctueux, les doigts translucides, pulpe de dattes et leur rob, ont sur l'âme du crayon ce que les rayons de Dieu sur le Poète qu'Il illumine et dit. Baume émollient qui coule chaud de la paume quand elle empaume subrepticement le nerf tendu.
Consonne ou voyelle ? qu'elle dit.
Et le chiffre des sens s'ouvre. Telle une gousse de fève, ou le fruit déhiscent. Kifkif le ciel qui s'évase, la gaze de la tutu ! Têtue la plume tète, replète, pour sa fête au sens, et sous l'aura du négligé que néglige l'auréole des saints, à cause des desseins noirs qu'on mijote, croisés ligués contre leur déléguée, esseulée, aux mahométans !
- Consonne ou voyelle?
- Con-sonne ou pas, c'est kifkif Yelle, groupe français d'électro-pop, mais sans leur tête aux maux ! Décapité le mot, c'est Elle ouvrant sa voie à la plume qui écoule maux et leurs coulées aux mots.
- Consonne ou voyelle?
- Fous-moi la Paix ! ou juste la lettre qui suit ! et n'en pipe mot de plus ! Sans quoi, poète, c'est l'overdose ! et les plombs qui pètent !
- Pète tes plombs ! va, qu'est-ce que tu attends ?
- Que pète de son feu le calumet à la bouche qui fume ! Et son nez à la camée se tende et distende, qui soupçonne ici ou là le mustang et ses sabots !
La camée en a le blanc de l’œil au tout noir fondu et confondu ! Et la plume en balle de la tête fêlée, dans tous ses états, et du restant flageole !
Mustang, renifle fort sous ton ciel apache ce qui donne à la fumée le ton, l'épaisseur ! et ses nuées concupiscentes à l'indienne qui sirote mon parfum enivrant. Plisse tes flancs qu'elle en frissonne, elle aussi, tends les tendons, qu'elle tende les lèvres et les narines haletantes ! Bande, fière, ta plume qu'elle en sourde des fontaines ubérales ! s'en débande le cloitre et le bastion, le corset et l’élastique, l'éclectique et ses lacets !
Et délacée, ouverte, réceptive, dévote, dévorée et dévorant ces fruits qui sortent de ta bouche, te supplicie: " sus, n'en rajoute! tu me tues !"
- Tout ça pour la lettre guerrière qui vient après le paix?
- Ne casse pas à Grevisse ses vices et sa grammaire: on dit la paix, et non le paix ! Pour l'après-paix et sa franche lippée à celle qui en trône sous le mot négligé, je ne saurais dire qui des deux sera tous yeux pour l'autre, et qui l'heureux couvé des yeux !
Le Frère qui évase à la rose son calice ouvert et l'éclose corolle ? ou la sœur qui, sous la corolle, livre tout aux yeux doux de sa Douceur de Frère. Le damné qui en a mine mouchetée pour la miche qui lui minaude, ou sa Douceur de sœur qui en tremble, attendant ce qui s'ensuit ? Le nez qui se plante dans la raie, ou la raie qui s'ouvre et vagit ? Le visage qui se plaque et serre, serre fort, et se ferre à son aimant, ou, minée par une telle haleine qui la brûle au vif de sa miche, la menthe qui embaume, toutes pétales closes, et s'ébroue ? Le baume s'étale et cambre hanches et la colonne, ou la colonne que, chancelante, cherche Sœur pour l'appui ?
Tandis que la plume lisse et glisse sur le satin du papier.
Et les sens en lice piquent du dard les contours et les plis, que ses douces mains à Frère, dévotes, lissent et déplient. Ainsi elle tisse au sens la lune qui l'illumine. Les splendeurs et la terreur que tel fort, inviolé ou inviolable, inspire ou respire !
Le sais-tu, poète, le sens torsadé des gerbes qui me tordent ? quand elles ondulent et ondoient sous le mot négligé ? Le sais-tu ce qui m'épouvante, me sidère, me laisse bouche-bée, ma terreur et mes frissons, quand je vois de telles splendeurs, le gracieux des Danaïdes qui se livrent à l’œil dévot, le galbe, la cambrure, la fente, l'ambre du pubis, le repli à l'ombre, le ton chaud, le pinceau tendu et pendu à la lune qu'il mire ainsi hébété, le sais-tu, sa terreur sidérale ?
C'est qu'il a beau tiquer sur le moelleux..le moelleux le tance et lui dis: panique !
Alors forcément le pieux qui en larmoie de pénitence, va chercher plus bas sa pierre noire à la Kabaa. Le pèlerin qui rôde autour de tel bassin, avec la pupille qui y tique et l'astique des cils émus, n'a le droit qu'à y lancer des pierres à Satan qu'il faut des yeux lapider !
Elle attend que Frère glisse de sa plume lisse sur l'autre pente savonneuse !
Qu'elle meure en attendant, s'il le faut, mais chaque chose en son temps !
Fière quand elle pourfend à la pudeur sa cuirasse. Que la superbe étalée du plumet agace !
- Agace ? pourquoi ?
- Parce que la plume ainsi faisant le coq, à tant se faire méprisante et fanfaronne, hérisse tout son poil à la siamoise qui en rosit ! et sachant que du haut de son djebel la mahométane lui cherche des noises, elle en bave et postillonne. Sous son djebel de vœu-nice, il y a des remous dans l'eau qui dort.
Or que dit, là-dessus, la sagesse des peuples et des nations?
- Méfie-toi de l'eau qui dort!
- A supposer qu'il dorme encore, il crie !
- Que dit-il ?
- Que des insultes, et des vertes et de grosses ! " hé toi, « Cateau-la-Borgnesse », le plumet déplumé ! minable ver de terre qui veux te frotter à moi ! viens coquine ! qu'à cela ne tienne ! montre-la moi de plus près ta superbe ! viens voir de quel bois je me chauffe ! tfouh! tfouh sur toi !"
- Elle en met trop, non ? que pourrait-elle, si moue et au cou mouillée de sa bave, contre « Cateau-la-Borgnesse » ?
- Elle n'en fera qu'une bouchée ! et dans un duel à l'issue duquel la Borgnesse en sortira tête basse, humiliée, dégonflée, avec - cerise sur le gâteau- les crachats de celle pour qui elle aura versé de chaudes larmes de pénitences !
- Permets alors que je calme un peu le jeu ! Vous deux, plume et plumier, gagneriez à avoir le sens du fair-play. Sans quoi cela risque de faire couler beaucoup d'encre et pour peu de maux ! Le moment venu, cossez-vous comme des béliers, si cela vous dit, et que le meilleur gagne ! L'une de sa meilleure encre et la superbe rabattue, rebattue comme un matelas l'autre ! Pour le moment, l'arbitre n'a pas sifflé encore le début du match ! Séance d'échauffement, s'il vous plait!"
A. Amri - Rescapés de waad (Inédits 1980)*
26.03.13
- Les doigts de fée !
- Tu veux dire mes doigts ? ah, quel beau compliment !
- Il te ment, le beau compliment ! tes doigts sont rudes !
- Dur à avaler cet adjectif-là ! mais alors dis-moi ce qui te fait si coulante, si fée ?
- Que je puisse l'être parfois, c'est sûrement que l'antre du vieux est plus spacieux que d'ordinaire, plus aéré et, quoique enfumé de tabac impénitent, plus parfumé.
Si je glisse lisse sur le papier, c'est pour pépier sous le satin à la douce main de ma fée. Tandis qu'aux cieux de leurs yeux les saints me clignent des deux. Imagine sous le mot négligé le filet des sens. Et l'essence et la substance à l'encens qui en moutonne. Sous ton nez à telle friandise tourné.
Sache, maudit poète qui ne fais cas de leurs périls à ces pentes savonneuses des maux, que le mot négligé est une mine de sens. Ne papillonne des cils ni n'en papillote ! laisse à ton nez le temps de respirer !
Les fragrances du thym sauvage, la graine de haschich s'écossant sur les monts sacrés.
Si tu l'as égaré -le sucré mont, ta boussole et le nez qui flaire, égaré ! sinon ouste ! marche-arrière à-reculons vers le mot et l'essence que les sens ont négligés ! Le djebel de vœux-nise, si délire t'en dit! N'en pipe mot aux candides qui, redoutant l'épidémie de choléra-morbus, s'en grattent le duvet de mont et sourient aux anges !
Respire long le benjoin qui en monte !
- Est-ce à dire, ma chère plume, que la patronne Vierge, pour ton vœu, te couve des yeux ?
- Respire fort, mais ne force pas aux maux leur sens, please ! ni à la mahométane plume sens de mots ! Vise plutôt ses dessous au négligé qui sasse mes sens ! vise haut et beau ! ou beau et bas ! dans tous les sens et tous les plis, les lacets et ce qui s'en ébroue, les ravissements qu'ils corsètent ou délacent, la face que rayonne ta plume, nonobstant la superbe arrogante, et le satin des mains !
Remonte-s-en à la plume sa superbe méprisante, qu'elle glisse lisse sous la main qui pense !
- Voudrais-tu insinuer, misérable calame qui m'insultes, que la main du poète soit lisse ?
- Foin du poète et sa main !
- Quoi ?
- De toi foin et pouah ! il n'y a de satin que pour la main qui pense !
- C'est la tête, idiote, qui panse !
- Ne panse haut ni beau que mon papier satin quand il pense ! et se dépense à me tirer les vers du nez, les perles d'or par quoi j'écris et danse ! les larmes d'encre à quoi, le moment venu, nu dûment viendra s'ancrer le mont ! Quand l'épée à la menthe aura sabré son fond, sous son double-fond échancré !
- Calame, j'ai comme l'impression que tu baves un peu, non ?
- Tu baves un peu, qu'il dit le calame !
Qu'un clam s'ouvre au fond des mers pour que la mer se pourfende sous les remous le fond, que le mou à la main minaude ce que la renaude moule soûle faxe au satin de la main, que la fée devienne à ta plume son séide thuriféraire, et tu veux que la mahométane n'en écrive ni bave !
L'onguent des gants, l'ongle onctueux, les doigts translucides, pulpe de dattes et leur rob, ont sur l'âme du crayon ce que les rayons de Dieu sur le Poète qu'Il illumine et dit. Baume émollient qui coule chaud de la paume quand elle empaume subrepticement le nerf tendu.
Consonne ou voyelle ? qu'elle dit.
Et le chiffre des sens s'ouvre. Telle une gousse de fève, ou le fruit déhiscent. Kifkif le ciel qui s'évase, la gaze de la tutu ! Têtue la plume tète, replète, pour sa fête au sens, et sous l'aura du négligé que néglige l'auréole des saints, à cause des desseins noirs qu'on mijote, croisés ligués contre leur déléguée, esseulée, aux mahométans !
- Consonne ou voyelle?
- Con-sonne ou pas, c'est kifkif Yelle, groupe français d'électro-pop, mais sans leur tête aux maux ! Décapité le mot, c'est Elle ouvrant sa voie à la plume qui écoule maux et leurs coulées aux mots.
- Consonne ou voyelle?
- Fous-moi la Paix ! ou juste la lettre qui suit ! et n'en pipe mot de plus ! Sans quoi, poète, c'est l'overdose ! et les plombs qui pètent !
- Pète tes plombs ! va, qu'est-ce que tu attends ?
- Que pète de son feu le calumet à la bouche qui fume ! Et son nez à la camée se tende et distende, qui soupçonne ici ou là le mustang et ses sabots !
La camée en a le blanc de l’œil au tout noir fondu et confondu ! Et la plume en balle de la tête fêlée, dans tous ses états, et du restant flageole !
Mustang, renifle fort sous ton ciel apache ce qui donne à la fumée le ton, l'épaisseur ! et ses nuées concupiscentes à l'indienne qui sirote mon parfum enivrant. Plisse tes flancs qu'elle en frissonne, elle aussi, tends les tendons, qu'elle tende les lèvres et les narines haletantes ! Bande, fière, ta plume qu'elle en sourde des fontaines ubérales ! s'en débande le cloitre et le bastion, le corset et l’élastique, l'éclectique et ses lacets !
Et délacée, ouverte, réceptive, dévote, dévorée et dévorant ces fruits qui sortent de ta bouche, te supplicie: " sus, n'en rajoute! tu me tues !"
- Tout ça pour la lettre guerrière qui vient après le paix?
- Ne casse pas à Grevisse ses vices et sa grammaire: on dit la paix, et non le paix ! Pour l'après-paix et sa franche lippée à celle qui en trône sous le mot négligé, je ne saurais dire qui des deux sera tous yeux pour l'autre, et qui l'heureux couvé des yeux !
Le Frère qui évase à la rose son calice ouvert et l'éclose corolle ? ou la sœur qui, sous la corolle, livre tout aux yeux doux de sa Douceur de Frère. Le damné qui en a mine mouchetée pour la miche qui lui minaude, ou sa Douceur de sœur qui en tremble, attendant ce qui s'ensuit ? Le nez qui se plante dans la raie, ou la raie qui s'ouvre et vagit ? Le visage qui se plaque et serre, serre fort, et se ferre à son aimant, ou, minée par une telle haleine qui la brûle au vif de sa miche, la menthe qui embaume, toutes pétales closes, et s'ébroue ? Le baume s'étale et cambre hanches et la colonne, ou la colonne que, chancelante, cherche Sœur pour l'appui ?
Tandis que la plume lisse et glisse sur le satin du papier.
Et les sens en lice piquent du dard les contours et les plis, que ses douces mains à Frère, dévotes, lissent et déplient. Ainsi elle tisse au sens la lune qui l'illumine. Les splendeurs et la terreur que tel fort, inviolé ou inviolable, inspire ou respire !
Le sais-tu, poète, le sens torsadé des gerbes qui me tordent ? quand elles ondulent et ondoient sous le mot négligé ? Le sais-tu ce qui m'épouvante, me sidère, me laisse bouche-bée, ma terreur et mes frissons, quand je vois de telles splendeurs, le gracieux des Danaïdes qui se livrent à l’œil dévot, le galbe, la cambrure, la fente, l'ambre du pubis, le repli à l'ombre, le ton chaud, le pinceau tendu et pendu à la lune qu'il mire ainsi hébété, le sais-tu, sa terreur sidérale ?
C'est qu'il a beau tiquer sur le moelleux..le moelleux le tance et lui dis: panique !
Alors forcément le pieux qui en larmoie de pénitence, va chercher plus bas sa pierre noire à la Kabaa. Le pèlerin qui rôde autour de tel bassin, avec la pupille qui y tique et l'astique des cils émus, n'a le droit qu'à y lancer des pierres à Satan qu'il faut des yeux lapider !
Elle attend que Frère glisse de sa plume lisse sur l'autre pente savonneuse !
Qu'elle meure en attendant, s'il le faut, mais chaque chose en son temps !
Fière quand elle pourfend à la pudeur sa cuirasse. Que la superbe étalée du plumet agace !
- Agace ? pourquoi ?
- Parce que la plume ainsi faisant le coq, à tant se faire méprisante et fanfaronne, hérisse tout son poil à la siamoise qui en rosit ! et sachant que du haut de son djebel la mahométane lui cherche des noises, elle en bave et postillonne. Sous son djebel de vœu-nice, il y a des remous dans l'eau qui dort.
Or que dit, là-dessus, la sagesse des peuples et des nations?
- Méfie-toi de l'eau qui dort!
- A supposer qu'il dorme encore, il crie !
- Que dit-il ?
- Que des insultes, et des vertes et de grosses ! " hé toi, « Cateau-la-Borgnesse », le plumet déplumé ! minable ver de terre qui veux te frotter à moi ! viens coquine ! qu'à cela ne tienne ! montre-la moi de plus près ta superbe ! viens voir de quel bois je me chauffe ! tfouh! tfouh sur toi !"
- Elle en met trop, non ? que pourrait-elle, si moue et au cou mouillée de sa bave, contre « Cateau-la-Borgnesse » ?
- Elle n'en fera qu'une bouchée ! et dans un duel à l'issue duquel la Borgnesse en sortira tête basse, humiliée, dégonflée, avec - cerise sur le gâteau- les crachats de celle pour qui elle aura versé de chaudes larmes de pénitences !
- Permets alors que je calme un peu le jeu ! Vous deux, plume et plumier, gagneriez à avoir le sens du fair-play. Sans quoi cela risque de faire couler beaucoup d'encre et pour peu de maux ! Le moment venu, cossez-vous comme des béliers, si cela vous dit, et que le meilleur gagne ! L'une de sa meilleure encre et la superbe rabattue, rebattue comme un matelas l'autre ! Pour le moment, l'arbitre n'a pas sifflé encore le début du match ! Séance d'échauffement, s'il vous plait!"
A. Amri - Rescapés de waad (Inédits 1980)*
26.03.13