« Permettez-moi de ne pas tourner autour du pot.
Je crois avoir fait une découverte remarquable, qui devrait permettre une
réinterprétation radicale de la Bible hébraïque, ou ce que la plupart des gens
appellent l'Ancien Testament. En toute simplicité, la Bible est venue d'Arabie
occidentale et non de Palestine, comme l'ont supposé des générations de savants. […]
Je reconnais bien que ma découverte doit rester théorique jusqu'à confirmation
par fouille archéologique. Pourtant, à mon sens, les preuves que j'apporte sont
si irrécusables que seuls les traditionalistes aveugles sont peu susceptibles de
m'accorder le bénéfice du doute jusqu'à ce que le soutien d'autres sources
savantes corrobore mes conclusions. » Kamal Salibi [1]
III- La géographie biblique sur la carte d'Asir
C'est par cet incipit qui dénote une assurance bien campée que s'ouvre « La Bible est née en Arabie », dans sa version originale, rédigée en anglais. D'entrée, Kamal Salibi annonce la couleur. S'il y a bien dans les modalités d'énoncé quelques marques de nuance tempérant l'assertivité du discours, celui-ci n'en reste pas moins placé sous le ton péremptoire dominant. Ce que l'auteur annonce est bien moins une simple théorie qu'une certitude. Les modalités discursives sont ainsi conformes à la vérité énoncée dès le titre: La Bible est née en Arabie.
Quelque huit ans avant que l'annonce de cette révélation ne puisse voir le jour dans quatre capitales européennes et une cinquième arabe [2], c'est à Beyrouth et à la faveur d'un ouvrage de toponymie saoudien que Kamal Salibi en reçoit les signes fondateurs.
En ce jour de
l'année 1977, probablement resté longtemps marqué dans sa mémoire, Kamal Salibi
a dû vivre une commotion intellectuelle peu commune. Il serait difficile de la décrire en détails. Mais on peut en deviner l'intensité, je crois, à la lumière de la découverte que l'homme a faite. Ce jour-là, Kamal
Salibi, 48 ans, célibataire (il le restera toute sa vie), était à l'Université américaine de Beyrouth, confiné dans son bureau de chef du
département d'histoire et d'archéologie. Il avait oublié ses congénères, et s'était oublié lui-même en tant qu'individu. Probablement,
il avait oublié jusque l'instinct de survie, la guerre civile faisant alors rage, la
peur prenant dans son étau la ville de Beyrouth, les affres d'insécurité
ressenties par tout Libanais, et même les menaces sérieuses pesant sur sa
propre personne [3] et n'épargnant aucun du personnel de l'Université où il travaillait.
Il avait oublié qu'à peine quelques mois plus tôt, deux de ses collègues avaient
été assassinés dans une faculté du même établissement [4]. En plein jour.
Tandis que lui, à une heure tardive de la nuit, il ne songeait pas que le
moment était venu de rentrer à la maison. Sinon d'éteindre la lumière et fermer
les yeux, pour tenter de dormir sur place, là où il s'était cloîtré depuis le
matin. Car il serait incontestablement mille fois plus sage de s'assurer de cette
prudence, plutôt que de sortir à telle heure pour rentrer chez lui.
Aux origines de cet état d'âme exceptionnel, la révélation inouïe d'un ouvrage qui l'avait absorbé depuis le matin. Le bibliothécaire de son département lui avait confié un dictionnaire de toponymie arabe en trois volumes, fait par un Saoudien et s'intitulant "Le dictionnaire géographique du Royaume d'Arabie saoudite" [en arabe المعجم الجغرافي للملكة العربية السعودية] [5]. L'article "عسير Asir", consacré à une province yéménite annexée par les Saoudiens aux années 1930, et les pages liées à cet article, ont fourni à Salibi une foule de noms de lieux en tout identiques aux toponymes des récits bibliques. Au début, réaction normale, l'académicien fut tenté de croire qu'il ne s'agirait peut-être que de pures coïncidences. Mais les indices ne cessaient de s'accumuler, criants sous ses yeux. Et le moindre toponyme biblique qui se présentait à son esprit, il en retrouvait aussitôt la réplique dans le dictionnaire. "Toutes les coordonnées des lieux concernés, telles que décrites dans la Bible hébraïque", écrit-il [6], s'avéraient "traçables" sur la carte d'Asir. Cette zone d'environ 600 km au sud ouest de l'Arabie saoudite, à accumuler autant de toponymes correspondant à la géographie de l'Ancien Testament, devenait pour celui qui en explorait inlassablement la toponymie, la source d'une effervescence, autant intellectuelle qu'émotionnelle, ne cessant d'aller montant.
Aux origines de cet état d'âme exceptionnel, la révélation inouïe d'un ouvrage qui l'avait absorbé depuis le matin. Le bibliothécaire de son département lui avait confié un dictionnaire de toponymie arabe en trois volumes, fait par un Saoudien et s'intitulant "Le dictionnaire géographique du Royaume d'Arabie saoudite" [en arabe المعجم الجغرافي للملكة العربية السعودية] [5]. L'article "عسير Asir", consacré à une province yéménite annexée par les Saoudiens aux années 1930, et les pages liées à cet article, ont fourni à Salibi une foule de noms de lieux en tout identiques aux toponymes des récits bibliques. Au début, réaction normale, l'académicien fut tenté de croire qu'il ne s'agirait peut-être que de pures coïncidences. Mais les indices ne cessaient de s'accumuler, criants sous ses yeux. Et le moindre toponyme biblique qui se présentait à son esprit, il en retrouvait aussitôt la réplique dans le dictionnaire. "Toutes les coordonnées des lieux concernés, telles que décrites dans la Bible hébraïque", écrit-il [6], s'avéraient "traçables" sur la carte d'Asir. Cette zone d'environ 600 km au sud ouest de l'Arabie saoudite, à accumuler autant de toponymes correspondant à la géographie de l'Ancien Testament, devenait pour celui qui en explorait inlassablement la toponymie, la source d'une effervescence, autant intellectuelle qu'émotionnelle, ne cessant d'aller montant.
Cet effet est
aisément compréhensible quand on sait toutes les attaches ontologiques liant
l'académicien à la matière : chrétien, arabe, historien, tout ce qui est
susceptible d'éclairer nombre de mystères dans les récits bibliques ne saurait
le laisser indifférent. Or, ce jour-là, même s'il était encore trop tôt pour
crier "Eurêka !", cet universitaire libanais était convaincu d'avoir
trouvé la piste conduisant aux clés de ces mystères. Si les recherches archéologiques entreprises
depuis plus d'un siècle pour retrouver des preuves attestant de la véracité des
récits bibliques s'étaient jusque-là soldées par l'échec, et si une belle part de l'humanité, toutes croyances confondues, en était venue à ne voir dans
ces récits que des mythes [7], c'était probablement parce que les prémisses des
recherches archéologiques étaient fausses. La Bible ne serait pas née en
Palestine, comme le veut l'histoire universellement reconnue, mais en Arabie. Et pour retrouver les traces des Juifs depuis leurs
origines jusqu'à leur libération de la Captivité de Babylone, il faudrait non
suivre les chemins rebattus qui n'avaient jusque-là rien donné, mais explorer
la piste nouvelle dont le tracé apparaît en filigrane dans la toponymie
d'Arabie.
En suivant
méthodiquement, tout au long d'une recherche minutieuse et ardue, cette piste,
Kamal Salibi est parvenu à la conviction que le berceau de la Bible hébraïque
[8] est le pays d'Asir. Mais la conviction personnelle, c'est une chose. Sa
conversion en évidence pour tout le monde, c'en est une autre. Et Kamal Salibi
savait d'avance cela. Il savait que sa découverte n'aurait droit à l'évidence
qu'étayée par des preuves archéologiques tirées du sol d'Asir. Mais il savait
aussi et surtout que, compte tenu de ses implications idéologiques et
politiques, cette évidence qu'il appelait de tous ses vœux, ne verrait pas le
jour à court ni à moyen terme. On ferait tout pour la garder sous une chape qui
résisterait aux pioches de l'archéologie. On ferait tout pour préserver le
socle soutenant d'une part la mythologie sioniste, et d'autre part la doxa
judéo-chrétienne. Et qui sait, compte tenu de ces enjeux, si l'on n'irait pas
plus loin ?
Cependant, ce
n'étaient pas de telles appréhensions qui pouvaient détourner de son but Kamal
Salibi. En 1982, quand l'armée israélienne avait envahi le Liban, qu'une partie
de Beyrouth était sous son siège, l'auteur, qui venait à peine de terminer son
livre, ne songeait à s'entourer d'aucune prudence pour le soumettre à l'examen
de ses amis et en débattre où il pût le faire. Et en dépit de tous les périls,
c'était précisément à ce moment critique aussi, comme une sorte de défi à
l'envahisseur, qu'il commença d'envoyer les copies de son manuscrit aux
éditeurs occidentaux.
Plus tard, dans un
livre écrit en complément à cette même investigation, il dira à ceux qui ne purent qu'user et
abuser de la rhétorique pour tenter de le dénigrer et dénier toute valeur
scientifique à son œuvre: « Jusqu'à ce que des preuves suffisantes soient
apportées pour prouver hors de tout doute que l'histoire biblique a suivi son
cours en Palestine, je continuerai à la rechercher en Arabie, non pas parce que
je veux qu'elle soit là, mais parce que je reste pleinement convaincu par la
raison et la preuve que ses drames ont été joués là-bas. » [9].
Voilà 36 ans que Kamal Salibi, armé d'un courage
exceptionnel, a jeté la balle dans le camp des
archéologues. Et à ce jour, parce que le monde de ces archéologues n'a pas son
courage, personne n'a pu relever le défi.
La bible est née en Arabie
: notions de linguistique
En guise
d'entrée à sa théorie, Salibi rappelle que l'hébreu est une langue qui s'était
évanouie dès le 5e ou 6e siècle. D'où la forte probabilité que des
altérations aient affecté en maintes endroits les textes bibliques. Ceux-ci,
reconstruits probablement vers le 6e siècle, sont fondés sur la traduction de
textes égyptiens, faits par des auteurs qui ne maîtrisaient plus l'hébreu
originel. Il convient de remarquer ici que divers versets du Coran, texte datant du 7e
siècle, font état de ces altérations qui auraient affecté à la fois les textes de l'Ancien et du Nouveau Testaments. Je conviens, certes, que citer le Coran à ce sujet n'est pas un argument opérant. Mais je n'aurais pas mentionné cette source si Salibi ne l'avait pas fait, et en divers endroits [10], avant moi. Et d'une. Et de deux: si je n'avais pas lu Bart D. Ehrman et son Méchant Jésus (Misquoting Jesus). Ce spécialiste américain du Nouveau Testament et professeur d’histoire des religions aux États-Unis, parlant du mythe des "manuscrits originaux" du Nouveau Testament, affirme que ces manuscrits n'existent pas : " Non seulement nous n'avons pas les originaux, dit-il, mais nous n'avons pas les premières copies des originaux, nous n'avons même pas les copies des copies des originaux , ni même les copies des copies des copies des originaux. Ce que nous avons sont des copies faites plus tard - beaucoup plus tard; dans la plupart des cas, ce sont des copies rédigées nombreux siècles plus tard, et toutes ces copies sont différentes chacune de l'autre, dans de milliers d'endroits. [...] Ces copies différent les unes des autres en tant d'endroits que nous ne savons même pas combien il existe de différences. Il est peut être plus facile de dire : il existe plus de différences entre nos manuscrits qu'il y en a de mots dans le nouveau testament" [11].
Si un tel constat vaut pour des textes datant de 10 à 15 siècles seulement, que dire alors pour l'Ancien Testament vieux d'au moins 26 siècles, et dont la source est une traduction de traduction en ancien égyptien ?
Salibi rappelle également quelques principes de diachronie et de synchronie, relatifs à
l'hébreu et aux autres
langues sémitiques, essentiels à l'intelligence de sa thèse, tout en remettant
en cause le principe classant ces langues en langues du nord et langues du sud,
arabiques. Les spécialistes rattachent le cananéen (auquel s'affilient l'hébreu,
l'ougaritique et le phénicien) ainsi que l'araméen (auquel s'affilie le syriaque) comme
langues sémitiques du Nord, et l'arabe comme langue sémitique du sud. Or,
souligne-t-il, "il apparait de l'existence de toponymes cananéens et
araméens dans la péninsule arabique que cette classification géographique des
trois langues sémitiques n'est pas juste. Et il y a dans la Torah elle-même des
toponymes dont les savants reconnaissent la formulation arabe, décelable jusque
dans l'article défini al, comme "Almoudad" (en hébreu Almouded) cité
dans la Genèse (10 - 26) et le Premier Livre des Chroniques (1- 20)"[12].
Salibi souligne ce fait, attesté par l'archéologie, que les trois langues
congénères (arabe, cananéen et araméen) ont coexisté à travers la vieille
histoire, aussi bien au nord qu'au sud de la péninsule arabique. Et l'auteur
rappelle aussi que "l'arabe, compte tenu de sa phonologie et sa morphologie,
est considéré par les spécialistes comme la plus ancienne des trois langues
congénères" [13].
Si un tel constat vaut pour des textes datant de 10 à 15 siècles seulement, que dire alors pour l'Ancien Testament vieux d'au moins 26 siècles, et dont la source est une traduction de traduction en ancien égyptien ?
Salibi rappelle également quelques principes de diachronie et de synchronie, relatifs à
La Bible est née en Arabie |
L'auteur rappelle
également quelques caractéristiques communes à toutes les langues sémitiques,
en citant en particulier l'hébreu et l'arabe. Parmi ces caractéristiques, une
grande partie de leurs lexiques dérive de racines trilitères communes. Parfois,
une même racine partagée par deux langues sémitiques ou plus est difficile à
reconnaître par un locuteur étranger aux langues sémitiques. Tel est l'exemple
de l'hébreu "hsr" (habiter, s'installer) et l'arabe "hdr"
[14]. Il est fréquent que des phonèmes donnés changent de prononciation d'une
langue à l'autre. Le "g" comparable à l'initiale de l'anglais
"god" peut se prononcer selon la langue sémitique soit comme dans le
mot anglais, soit "q" (arrêt uvulaire sans voix), soit encore
"g'" (fricative uvulaire voisée). Ce qui fait qu'un mot comme le
Negeb hébreu (toponyme) devient en arabe Naqab ou Nagab [15].
A ces variations de
type phonologique s'ajoutent encore, assez fréquemment, soit entre les langues
soit entre les parlers d'une seule langue, les variations déplaçant, ajoutant
ou supprimant des phonèmes d'un cognat l'autre, comme la métathèse. Un mot sur
le modèle "acb" dans une langue donnée devient ailleurs
"abc", "bca", "cba"... Ainsi "zwg",
variante "zwj" (couple, paire) peut devenir "gwz" ou
"jwz" [16].
Un autre élément,
et non des moindre, peut influer considérablement l'intelligence des textes
anciens, quand on sait que les langues sémitiques sont écrites avec des
consonnes sans voyelles. Celles-ci, pour l'arabe par exemple, sont indiquées
parfois par des signes diacritiques, notamment dans le texte du Coran, les
manuels d'alphabétisation élémentaires, ou pour distinguer un homographe d'un
autre. Ainsi, pour voyelliser un "ب b", par exemple, on l'écrira: "بَ ba", "بُ bou", "بِ bi"); si on
supprime les signes diacritiques, nous n'aurons plus qu'un "ب" dévoyellisé qui se prononce comme
une lettre d'alphabet (bà). Si l'on propose à un Arabe de lire un mot comme
"قلب", correspondant à la racine
consonantique "qlb", cette orthographe sans signes diacritiques peut
se lire de 6 manières différentes. C'est soit "قَلْب qalb" (cœur,
ou renversement), soit "قَلَبَ qalaba" (renverser), soit "قُلِبَ qouliba" (a été renversé), soit "قَلَّبَ qallaba" (examiner attentivement, remuer), soit "قُلَّبٌ qoulleb" (inconstant), soit enfin "قُلْبٌ qoulb" (adjectif qui désigne quelque chose de renversé, à
l'envers). Mais il n'y a pas que le sens du mot qui soit ici tributaire de ces
signes diacritiques; l'intelligence de sa fonction grammaticale en dépend
aussi, les langues sémitiques étant langues à flexion, et selon le signe qui le
voyellise, un mot qui se termine par "بَ ba", "بُ bou", ou "بِ bi" n'a pas la même fonction syntaxique.
En prenant en
considération tous ces éléments, les nuances de vocalisation, les métathèses et
métaplasmes intervenant à chaque passage d'une langue sémitique à une autre,
l'absence de voyelles à l'écrit, on peut imaginer en quoi cela est susceptible
de modifier tantôt l'orthographe d'un mot, tantôt son sens, tantôt sa fonction
grammaticale à l’intérieur d'une phrase, sous la plume des massorètes qui
avaient reconstruit, alors qu'ils n'étaient ni paléographes ni philologues, la
Bible à un moment où l'hébreu était langue morte. Les noms de lieux bibliques -
dérivés d'anciens registres égyptiens [17], ont dû être affectés par ces lois
linguistiques, comme l'ont été probablement aussi des fragments de récits de
l'ancienne histoire des Israélites, ou Béni Israël (enfants d'Israël, c'est-à-dire de Jacob).
En résumé, Kamal
Salibi nous dit : « Tout véritable apprentissage implique une mesure de
désapprentissage ; dans le domaine des études bibliques, cela est essentiel.
Parce que la langue de la Bible hébraïque est tombée en désuétude quelque temps
après le sixième ou le cinquième siècle avant J.C., il est impossible de savoir
comment elle a été prononcée et vocalisée à l'origine par les anciens peuples
ou peuples qui la parlaient. Nous ne savons rien de son orthographe, de sa
grammaire, de sa syntaxe ou de son idiome. Le vocabulaire de la Bible hébraïque,
dans la mesure où il est connu, est limité aux mots qui apparaissent dans les
textes bibliques. Certes, l'érudition rabbinique nous a fourni un vocabulaire
extrabiblique, basé en partie sur le vocabulaire biblique existant et en partie
sur des emprunts à l'araméen et à d'autres langues. Nous devons cependant nous
rappeler que l'hébreu rabbinique n'a jamais été réellement parlé ; c'était,
tout simplement, une langue d'apprentissage. De plus, bon nombre des mots qui
apparaissent dans la Bible hébraïque apparaissent si rarement que leur
signification fait l'objet d'un débat. Par conséquent, pour lire et comprendre
la Bible hébraïque, il faut soit suivre la tradition rabbinique, soit se
référer à d'autres langues sémitiques apparentées qui sont vivantes
aujourd’hui. » [18]
pages 1, 2, 3, 4
Ahmed Amri
02. 04. 2021
1- Kamal Salibi, The Bible Came from Arabia, Pan Books Ltd, 1987, p. 1.
2- Le nombre total des langues dans lesquels le livre a été édité, d'après le chiffre donné par l'auteur en personne en août 2010, est neuf langues. [Source]
3- En août 2010, interrogé par le journaliste libanais Hachem Qassem s'il avait eu à craindre pour sa vie en raison de ses écrits, Kamal Salibi a répondu qu'il n'avait peur de personne, mais au cours de la guerre civile, en tant que professeur d'histoire chargé d'enseigner l'histoire des Ottomans, il avait reçu des menaces de mort de la part d'organisations arméniennes. [Source]
4- Raymond Ghosn et Robert Njeimi, respectivement doyen de la faculté de technologie et d'architecture, et doyen des étudiants, ont été assassinés le 17 février 1976.
5- حمد الجاسر، المعجم الجغرافي للبلاد العربية السعودية (5 أجزاء)، دار اليمامة للطباعة والنشر،1977
6- The Bible Came from Arabia, Londres, 1985, p. 7.
7- Voici ce qu'on peut lire à ce sujet sur une page de l'UCG (Eglise de Dieu Unie): "Plusieurs sondages indiquent que la croyance en la Bible diminue à un
rythme effarant. En 1991, un sondage a révélé que 25% seulement des Irlandais,
20% des Italiens, 13% des Anglais, des Norvégiens et des Hollandais, et 10% des
anciens Allemands de l’Ouest croyaient que la Bible est véridique et doit être
prise à la lettre." [Source: Scott Ashley, La Bible: mythe ou histoire ?, francais.ucg.org, 31.03.2004]
8- La Bible hébraïque, ou ce qu'on appelle Ancien Testament, est composée dans sa version canonique de 39 livres: 5 sont réunis dans le Pentateuque (en hébreu, תּוֹרָה la Torah qui signifie ", « instruction », mot probablement apparenté à l'arabe ترئية tarîa (enseignement) ou ‘Instruction): Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome. 21 sont rattachés aux prophètes, et 13 livres de poésie religieuse. L'ensemble de ces textes aurait été écrit au 6e s. av. J. C. par les massorètes, c'est-à-dire à une époque où l'hébreu était langue morte depuis près d'un siècle, supplanté par l’araméen.
9- Secrets of the Bible People, Interlink Books, 1988, p. 10.
10- Kamal Salibi, opt. cit. pp. 35, 36, 62, 111, 161, 178, 197, 209, 210.
11- Bart D. Ehrman, Misquoting Jesus,HarperCollins, 2005, pp. 10-11.
12-كمال الصليبي، التوراة جاءت من جزيرة العرب، ترجمة عفيف الرزاز، مؤسسة الأبحاث العربية،1977، ص. 17
13- كمال الصليبي، نفس المصدر، ص. 17
14- Kamal Salibi, opt. cit. p. 4.
15- Kamal Salibi, opt. cit. p. 4.
16- Kamal Salibi, opt. cit. p. 5.
17- Il est communément admis qu'il y a deux sources massorétiques: la première est la septante, traduction de la Bible hébraïque en koinè grecque (sorte de sabir comparable à la lingua franca qui était en usage entre les commerçants d'Orient et d'Occident, dans les villes portuaires de la Méditerranée, au Moyen âge), faite vers 270 av. J.-C, à partir de textes égyptiens. La seconde, datant de la fin du Ier siècle av. J.-C, est dite « proto-massorétique ». Elle a été établie à partir d'un texte grec trouvé dans l’une des grottes de Nahal Hever, daté du tournant de l'ère, auquel s'étaient ajoutés des textes reconstruits par des massorètes juifs du moyen âge.
18- Kamal Salibi, opt. cit. p. 27.