C'est du cloaque
de fange et de ténèbres
qu'ils sont venus
des noirs caveaux funèbres
des postiches de mystification
de la sourate de haine
des chiottes de palais
de la bénite sunna assassine
de la doctrine d'encens
ils sont venus
un soir de faim canine
et mirant de leur nuit
le soleil de tes yeux
ils espéraient éteindre
le feu de Sisyphe
cependant les lettres
Phénix immortel
n'ont fait que déployer les ailes
entamant sitôt ton départ
leur essor vers l'apothéose
ils tremblent
devant le feu de Sisyphe
fusils de chimères chargés
ils ont fui
tonnante sous le siège
l'ode de la faim
ils ont fui
le sang du Palestinien
qui avance
de la terre du Liban amoureux
de la citadelle de résistance
inexpugnable
ils ont fui
espérant l'éteindre
ton sang lumineux
et c'est le jour
qui s'est alors embrasé
ton sang est clarté
dans le chaos des destructions
ton sang les hymnes
le patrimoine au pouls vibrant
les syllabes du poème
et leur sang
hémorragie de rats
et peste
Abdeljabbar Eleuch
Novembre 1987
Traduction A.Amri
04.02.2013
Du même auteur traduit sur ce blog:
Ils ne passeront pas
____________NDT:
Abdeljabbar Eleuch est également co-auteur d'un ouvrage collectif paru en langue française: Enfances tunisiennes, récits recueillis par Sophie Bessis et Leïla Sebbar (Editions Elyzad, 2011).
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